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 You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël

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Ismael Forrester
    Date de Naissance : 23/06/1994







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Ismael Forrester






You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 _
MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 EmptyMar 14 Mai 2013 - 22:31

A peine Iz avait-il parlé que Sovann effectuait un tour sur lui-même pour se repérer. Le sorcier l’observa faire en se demandant s’il devait lui proposer son aide, de quelque façon que ce soit. Au vu de son comportement, Sovann n’était pas un habitué des lieux. Or, lui-même, à force d’en partir et d’y revenir, commençait à plutôt bien connaître la gare et ses environs. Il ne dit pourtant rien et Sovann tapa un message sur son téléphone, qu’il envoya, avant d’en écrire un autre qu’il lui fit, cette fois-ci, lire :   « Désolé, je viens de me rendre compte que j’ai aucune idée de la façon dont on peut se rendre au café. Je pense savoir approximativement où il est situé, mais c’est à peu près tout. ». Il avait l’air sincèrement gêné de la situation dans laquelle ils étaient, ses joues rouges le confirmant, et Iz s’efforça de le rassurer en lui disant qu’il n’y avait aucun problème. Ils avaient largement le temps. Par contre, sans vouloir se mêler de ce qu’il ne le regardait pas, il tenait à lui préciser qu’il avait reçu un message. Aussitôt, Sovann plongea dans les entrailles de l’appareil pour le lire et Iz sourit. Il aimait bien le côté un peu boulet de sa nouvelle connaissance. Cela lui permettait de ne pas être dépaysé ; même s’il savait qu’il était, et de loin, le plus boulet de ses amis.

Tandis que ses yeux glissaient rapidement sur l’écran, un sourire vint s’accrocher aux lèvres de Sovann et Iz se demanda si le message qu’il avait reçu venait d’un(e) simple ami(e). Un des sourcils du jeune homme se leva soudain et Iz craignit une mauvaise nouvelle jusqu’à ce que Sovann relève la tête vers lui et lui sourie tout en lui tendant son téléphone. Iz hésita une seconde, peu certain d’avoir une quelconque légitimité dans cette lecture, mais avant que sa droiture n’ait eu le temps de s’exprimer, son regard lisait : « On est au même café que la dernière fois, Sov. Celui en face de la gare. Mais prends ton temps. Je viens d’arrêter Connor, comme tu dois t’en douter, mais il était en train de me raconter certains faits qui se sont déroulés pendant mon absence. Et ça te concerne. » Le message l’informait quant à l’endroit où ils allaient tout en éveillant sa curiosité. Même s’il ne connaissait rien de Sovann, il était intrigué de ce que « Connor » pouvait raconter à (il regarda l’expéditeur) Violet à son sujet. D’ailleurs, s’il s’agissait de la rouquine de tout à l’heure, d’où venait-elle ? D’un internat, comme lui ? Il se posa la question tout en rendant le téléphone à son propriétaire mais n’eut pas le temps de la creuser : déjà Sovann lui montrait les portes qu’ils venaient de franchir et commençait à marcher. Son portable en main, il tapait un nouveau message et Iz lui emboîta le pas en se disant que ses vacances auraient eu du mal à commencer plus bizarrement. Pas que ça lui déplût, bien au contraire, mais si quelqu’un lui avait dit qu’il allait rencontrer un type muet, plutôt remarquable, qui allait l’aider dans la gare et qui finirait par l’inviter à passer un moment avec des amis à lui, dont un était sourd, de ce qu’il avait compris… Non, sérieusement, il aurait demandé à ce qu’on le laisse en paix puisqu’il n’aurait strictement rien compris à cette prédiction. Pourtant, il était présentement en plein dans cette situation et même s’il ne gérait absolument rien, pour le moment, il était plutôt content d’avoir croisé le chemin de Sovann. Un type gentil et sociable, c’était toujours sympa à rencontrer. Il n’y avait plus qu’à espérer que ses amis soient faits sur le même modèle. De ce qu’il en avait vu, ça en avait tout l’air donc il n’y avait aucune raison de s’inquiéter : tout allait bien aller.

Quelques secondes plus tard, Sovann lui tendait une nouvelle fois son téléphone, comme pour confirmer sa pensée. Iz l’attrapa et se mit à lire sans cesser de marcher. Quelques mois à vivre comme un pur sorcier n’avaient pas réussi à tuer ses réflexes moldus ; ce dont il se félicitait à chaque retour. « Je sais que ça ne va pas être facile de communiquer en marchant par ce biais, mais que dirais-tu de me parler déjà un peu de toi ? Je veux dire, ta famille, tes amis, ton internat, ou ce que tu veux. J’adore écouter les gens parler, et je serais vraiment heureux d’en apprendre plus sur toi. » Ses sourcils se froncèrent légèrement à la fin du message. Avait-il vraiment lu ce qu’il venait de lire ? Avait-il enfin trouvé un ami susceptible de le mériter ? Non, c’était impossible. Avait-il, alors, croisé le chemin d’un psychopathe ? Hm. La question était intéressante… N’osant pas se retourner vers sa nouvelle rencontre, Iz s’efforça de repenser aux termes qui l’avaient assailli quand il l’avait vu puis qu’il avait été abordé par lui. Adorable, attirant, sympathique, intéressant... Oui, non, Sovann n’était pas un psychopathe. C’était une bonne nouvelle. Mais, du coup, avec cette autorisation offerte sur un plateau, Iz ne trouvait plus ses mots et, embrouillé dans ses pensées, ce n’est que grâce à un réflexe de Sovann, qui n’était décidément pas un psychopathe, qu’il ne rentra pas dans le chariot d’une mère et de sa petite fille. Sitôt revenu dans le moment présent, Iz s’excusa abondamment et la mère reprit son chemin tandis qu’il se tournait vers Sovann pour le remercier à son tour. Pour le moment, il était un peu son ange gardien. Et lui était un peu assisté. Mais, comme aurait dit William, ce n’était pas comme s’il n’avait pas l’habitude. Malheureusement. Sovann accueillit ses remerciements d’un sourire accompagné d’un léger haussement d’épaules et Iz se reconcentra sur le message pour vérifier qu’il n’avait pas une hallucination. Sovann lui demandait de raconter sa vie ? Eh bien, oui. C’était exactement ça.

Relevant le regard sur lui, Iz lui offrit un sourire un peu forcé, dû au vide qui s’était crée dans son esprit quand il s’était rendu compte que ce qu’il allait dire allait être soigneusement écouté et enregistré ; du moins, était-ce que ce que le message laissait entendre et il n’avait aucune raison de le mettre en doute. Il passa une main sur l’arrière de sa tête,  sa paume frottant contre ses cheveux crépus, et se lança à l’eau au moment où ils se remettaient en route.

Déjà, je tiens à t’avertir que je parle vraiment beaucoup donc si tu satures, n’hésite pas. Si je me mets à parler vite, pareil. Ca m’arrive rarement mais ça m’arrive donc je préfère le préciser… Sinon…

Il fit une moue un peu perplexe et frotta son front.

Honnêtement, je ne sais pas trop par quoi commencer. D’habitude, je suis intarissable mais là, je suis bloqué. C’est pas de ta faute, ceci dit, s’empressa-t-il d’ajouter. C’est juste qu’on dirait que cela fait longtemps que je n’ai pas fait de nouvelles rencontres.

Il fit une légère pause.

Et, en fait, c’est le cas.

Sa voix se fit moins hésitante quand il continua :

Je suis en internat depuis mes onze ans et j’ai les mêmes potes depuis cette période, quasiment. En plus, comme c’est un internat un peu particulier, sur dossier et tout le bataclan, expliqua-t-il, reprenant par là même l’explication que sa mère avait fournie à sa famille et qui ne déformait même pas la vérité, on voit toujours les mêmes têtes. Normalement, là, c’est ma dernière année, d’ailleurs. En juin, je pars pour entrer à l’université ou travailler, je ne sais pas encore précisément.

Il tourna la tête vers Sovann.

Tu vois, je n’arrive pas vraiment à me dire que je suis en passe de devenir adulte. J’ai toujours l’impression d’avoir douze ans, la plupart du temps. Bon, d’accord, pas tout le temps mais je veux dire… Waouh. En septembre, je vais sûrement entrer dans la vie active, ce qui implique que je ne pourrai plus compter sur la douce quiétude propre à l’enfance et à l’adolescence, périodes bénies durant lesquelles les seuls problèmes que l’on a concernent généralement nos amis, nos jouets et toutes les horribles frustrations auxquelles nous astreignent nos parents.

Il s’arrêta brusquement de parler, ses yeux s’écarquillant légèrement. Par chance, ils s’étaient arrêtés au passage piéton menant au café et il put regarder Sovann droit dans les yeux.

Il est encore temps pour toi d’épargner un pleurnichard à tes amis, lui dit-il le plus sérieusement du monde. Je ne me vexerai pas. Malgré mon côté gamin, j’encaisse plutôt bien.


Dernière édition par Ismael Forrester le Lun 6 Juil 2015 - 12:33, édité 1 fois
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Sovann Rosario
    Date de Naissance : 19/10/1992







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You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 _
MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 EmptyMar 21 Mai 2013 - 20:59




Ismaël paraissait perplexe, et me rendit mon portable tout en passant son autre main dans ses cheveux crépus. Je ne pensais pourtant pas avoir fait une demande des plus difficiles ni à comprendre ni à réaliser. Mais fort heureusement, l’impression ne dura pas puisqu’Iz me répondit alors que nous nous remettions en route :

- Déjà, je tiens à t’avertir que je parle vraiment beaucoup donc si tu satures, n’hésite pas. Si je me mets à parler vite, pareil. Ca m’arrive rarement mais ça m’arrive donc je préfère le préciser… Sinon…

Je souriais déjà au début de ses propos en me faisant la remarque que ce ne serait certainement pas la première personne que je côtoie à être un vrai moulin à paroles, à commencer par mon petit frère, Mac. J’avais donc l’habitude de ce trait de caractère chez ceux que je fréquentais – bien que ça ne soit pas le cas de tous –, et comme c’était loin d’être quelque chose qui me dérangeait, je ne comptais pas l’interrompre. Je pouvais toujours lui faire répéter, à la limite, s’il se mettait à enchaîner trop de choses trop rapidement, mais là encore je ne me faisais pas de mouron.

- Honnêtement, je ne sais pas trop par quoi commencer. D’habitude, je suis intarissable mais là, je suis bloqué.

Je n’eus même pas le temps de me poser plus de questions que le jeune homme me prouvait déjà sa rapidité flagrante à enchaîner ses propos :

- C’est pas de ta faute, ceci dit. C’est juste qu’on dirait que cela fait longtemps que je n’ai pas fait de nouvelles rencontres, expliqua-t-il avant de reprendre : Et, en fait, c’est le cas.

Je hochais la tête, pour manifester que je comprenais parfaitement, même si j’étais assez régulièrement amené à faire de nouvelles rencontres de mon côté. Son étonnement et son blocage étaient désormais tout à fait clairs pour moi. Et maintenant que j’y pensais, moi-même j’aurais sans doute réagi de la même manière et n’aurais pas su quoi dire. Que je lui pose une question, même n’importe laquelle, ou plusieurs, à la rigueur, lui aurait certainement permis de se lancer plus facilement. Mais visiblement en abordant ce point, il y trouva une explication, et de ce fait, put finalement répondre à ma demande, à mon plus grand plaisir.

- Je suis en internat depuis mes onze ans et j’ai les mêmes potes depuis cette période, quasiment. En plus, comme c’est un internat un peu particulier, sur dossier et tout le bataclan, on voit toujours les mêmes têtes. Normalement, là, c’est ma dernière année, d’ailleurs. En juin, je pars pour entrer à l’université ou travailler, je ne sais pas encore précisément.

Je recensais précieusement toutes les informations qui m’étaient données dans un coin de mon cerveau, sachant qu’il s’agissait là d’une situation plus particulière que la normale et qui occupait une grande place dans la vie de mon interlocuteur. Il serait donc utile de ne pas l’oublier. Sa précision sur l’université me permit de savoir qu’il était dans sa dix-huitième année, et que j’étais donc de deux ans son aîné. Le constat ne déclencha pas de réaction particulière, étant donné que ce n’était certainement pas un facteur sur lequel je jugeais les gens. Bien au contraire, j’étais heureux d’avoir des connaissances d’âges divers, bien que la majorité des miennes soit dans mes âges. Le fait qu’il ne sache pas ce qu’il veuille faire par la suite ne m’étonna vraiment pas non plus. Même si ça n’avait pas été mon cas, je savais que se faire une idée précise de ce que l’on va faire de sa vie, surtout à ce moment critique de fin d’adolescence, n’était pas forcément chose aisée. Chacun réagissait à sa manière, et selon son caractère et ses capacités. Ainsi, qu’Iz n’ait pas trouvé sa voie était tout à fait normal de mon point de vue. Après, que certains secteurs d’activité lui correspondent plus ou moins que d’autres semblait évident. Mais ça ne lui permettait pas non plus de délimiter avec précision ce qu’il allait faire du reste de sa vie, là maintenant.

- Tu vois, je n’arrive pas vraiment à me dire que je suis en passe de devenir adulte. J’ai toujours l’impression d’avoir douze ans, la plupart du temps. Bon, d’accord, pas tout le temps mais je veux dire… Waouh. En septembre, je vais sûrement entrer dans la vie active, ce qui implique que je ne pourrai plus compter sur la douce quiétude propre à l’enfance et à l’adolescence, périodes bénies durant lesquelles les seuls problèmes que l’on a concernent généralement nos amis, nos jouets et toutes les horribles frustrations auxquelles nous astreignent nos parents.

Bien que je n’en sois pas arrivé jusqu’à ce stade-là de réflexion, je souris intérieurement de la concordance de nos pensées. J’approuvais absolument tout ce qu’il disait, bien que certains détails m’apparaissent différemment. Oui, j’étais considéré comme muet, mais c’était mon choix. Oui, ça n’allait pas être forcément facile pour la suite et ça risquait même bien de me limiter dans mon orientation, mais ça ne m’inquiétait pas. Je savais que quoi que je choisisse de faire, malgré tout ce qu’on disait, il était toujours possible de rebondir et de changer de voie. Certes, j’étais aidé, puisque pour le moment j’étais certain de ce que je voulais faire. Mais il était aussi clair comme de l’eau de roche pour moi que je pouvais encore changer d’avis. Bon, maintenant que j’y pensais, Mac aurait peut-être souligné qu’à l’âge d’Iz, je ne devais pas être plus rassuré que ça, et que c’était sans doute facile pour moi de dire ça maintenant. Surtout que j’étais de mon côté décidé à réaliser, au moins pour commencer, des études de sténodactylographie qui me seraient toujours utiles, quelle que soit la suite que j’allais y donner. Mais il n’empêche que j’étais tout de même d’avis qu’Iz, peu importe son choix, allait s’en sortir. Surtout que, du peu de ce que j’avais vu, ce n’était pas le genre de gars à se laisser abattre d’un rien et à renoncer facilement. Je pouvais aussi me tromper, mais j’avais le sentiment qu’Ismaël y arriverait quoi qu’il en soit.

- Il est encore temps pour toi d’épargner un pleurnichard à tes amis, me dit-il d’un air parfaitement sérieux et droit dans les yeux, profitant d’un arrêt momentané à un passage piéton. Je ne me vexerai pas. Malgré mon côté gamin, j’encaisse plutôt bien.

Un peu surpris par ses propos, car ce n’était pas du tout la manière dont je les avais pris – sans doute aussi parce que je m’étais laissé embarquer dans mes pensées, ne serait-ce qu’un court instant –, je ne tardais cependant pas à lui sourire sincèrement. J’estimais qu’il ne me restait plus assez de temps pour que je puisse dégainer mon portable dans le but de lui rédiger un message avant que ça passe au vert. Aussi, pour toute réponse, je me contentais de lui désigner le café, juste en face, et à l’enjoindre, d’un signe des mains, à m’y accompagner, l’invitant à passer devant, même si le geste ne correspondait pas tout à fait à ce que je voulais faire passer là. De mon point de vue, il n’avait rien d’un pleurnichard. Et si jamais il le devenait réellement, Violet n’aurait pas tôt fait de laisser exprimer son côté direct qui risquait de le traumatiser lui. Quoique traumatiser était sans doute un peu fort. Quoi qu’il en soit, ce qu’il avait dit ne me faisait pas le moins du monde reconsidérer ma proposition. Il n’avait pas d’inquiétude à ce faire à ce sujet, mais s’il devait s’en faire, plutôt à être prêt à nous supporter.

Puisque c’était à notre tour de passer, je n’eus de toute manière pas à attendre plus longtemps pour voir si Iz m’avait bien compris. Et comme il me suivit lorsque je m’engageais sur le passage piéton, j’en conclus que cela avait bien été le cas. Ce n’est qu’une fois que j’ai eu passé la porte du café, et que j’ai eu repéré mes amis discuter en langue des signes qu’il me sauta aux yeux que nous aurions peut-être des difficultés de communication. Néanmoins, comme je savais aussi que Connor pouvait lire sur les lèvres, et que Violet n’était elle, ni sourde, ni muette, je ne me posais pas plus de questions et me dirigeais sans hésiter vers eux, entraînant Ismaël à ma suite.

Connor, lancé dans une explication que je n’eus pas le temps de reconnaître mais que je soupçonnais être liée à une de ses mésaventures, ne réagit que lorsque nous fûmes qu’à quelques mètres de la table, soit moins de cinq secondes plus tard. Il se stoppa net pour nous sourire et se lever de sa chaise afin serrer la main d’Ismaël qui, par bonheur, ne sembla pas trop déstabilisé par l’accueil du brun, étant donné qu’il se présenta aussitôt. Je n’eus que le temps de noter qu’il avait pris soin d’articuler son prénom au brun que Violet se levait à son tour, et les présenta, elle et Connor, à Iz.

Je prenais place à côté de Connor tandis qu’Iz faisait de même en vis-à-vis, que déjà, mon sourd-muet de meilleur ami demandait en signant à Ismaël s’il allait bien et s’il avait fait bon voyage. Oh et si j’avais été d’une aide utile, tant qu’à faire. Déjà amusé de voir le côté social et très communicatif de Connor se manifester, même en présence d’un parfait inconnu qui n’y connaissait rien en langue des signes, je me fis la réflexion que Violet, à force de situations plus ou moins semblables à celle-ci, devrait vraiment préciser sur son CV sa capacité de traduction sensationnelle.

- Connor te demande un, si tu vas bien, deux si tu as fait bon voyage, et trois si Sovann ici présent t’a été d’une quelconque aide tout à l’heure, traduisit Violet avant d’ajouter en signant à l’intention de Connor qui commençait une nouvelle question : et il va attendre qu’Ismaël ait répondu à ça avant de continuer.

Violet, aussi parfaitement à l’aise qu’à l’ordinaire, se tourna à nouveau vers Iz pour s’adresser à lui, et je me demandais si à force de répéter ce mouvement elle ne risquait pas d’avoir sacrément mal au cou :

- Désolée, si on ne l’arrête pas ou qu’on ne lui fait pas clairement comprendre qu’on n’est plus attentif ou intéressé, il peut monologuer pendant des heures. C’est un vrai moulin à paroles.

Voyant que Connor, qui s’était concentré sur les lèvres de Violet pour comprendre ce qu’elle disait et aidé par l’agréable élocution de la rousse, réagissait vivement à ses propos en prenant un air choqué, elle-même ne s’arrêta finalement pas assez longtemps pour laisser le temps à Ismaël de répondre.

- Et oui, Connor, je sais que tu peux lire sur les lèvres, tout comme tu dois bien être conscient que je suis juste réaliste. Mais n’t’inquiète pas, va. C’est aussi pour ça qu’on t’aime.

Tandis que j’assistais à l’échange, en cachant plus ou moins mon sourire amusé derrière ma main gauche, les coudes appuyés sur la table, j’observais Ismaël lui-même osciller régulièrement entre Violet et Connor pour suivre la conversation. Tout en ne cessant pas de tout écouter avec attention, je me fis la réflexion que c’était déjà bon signe qu’il ne soit pas parti en prétextant n’importe quelle raison lui permettant de s’éloigner de nous.

Violet finit par les excuser, elle et Connor, car même si ça n’avait duré qu’une poignée de secondes, Ismaël n’avait même pas pu en placer une. Lui qui disait parler vraiment beaucoup allait pouvoir se rendre compte, notamment en la présence de Connor, qu’il ne me dépaysait pas vraiment de d’habitude et que j’aimais réellement écouter les autres. En plus, du fait de son statut de nouvelle connaissance, l’intérêt que je portais à ce qu’il disait n’en était que redoublé. Il n’y avait plus qu’à voir s’il était juste resté poli avant de partir ou si ce qu’il avait entrevu de notre trio ne lui déplaisait pas encore tant que ça.
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Ismael Forrester
    Date de Naissance : 23/06/1994







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You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 _
MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 EmptyDim 23 Juin 2013 - 17:10


Hey, I just met you and this is crazy but here's my number, so call me maybe ?

P.S Your sunglasses are awesome.



Contrairement à toutes attentes, ce n’est pas une expression contrite, signe qu’il allait effectivement le jeter, que choisit d’arborer Sovann mais un sourire des plus éblouissants. La franchise qui y était perceptible réchauffa le cœur d’Ismaël qui regretta de s’être laissé emporter, même s’il savait qu’il n’aurait pas pu faire autrement. Il avait trop peur d’être indésirable, pour cela. Que Sovann lui sourie ainsi, puis lui fasse comprendre qu’il ne retirerait pas son invitation à l’accompagner le rassurait grandement et il sourit à son tour tout en reprenant sa marche, Sovann quelques pas devant lui. Ils ne mirent pas plus de quinze secondes à atteindre le café et en pénétrant à l’intérieur, Iz se força à garder en tête qu’il était de retour dans le monde moldu et qu’il ne devait surtout pas agir de façon étrange. Il devait avoir le même comportement qu’avec Brett et les autres, ses amis moldus qu’il voyait peu mais avec lesquels il était parvenu à rester en contact. Il devait être lui-même, mais version normale, sans pouvoirs. Par chance, que Sovann et ses amis ne soient pas des individus des plus banals, grâce à leurs handicaps et à la langue des signes, allait sûrement lui faciliter la tâche. D’ailleurs, il n’avait pas vraiment peur que ça se passe mal à cause de cela. Avec Sovann, tout allait pour le mieux, jusque là, et il lui semblait que la rousse, Violet ?, était douée de tous ses sens alors il n’avait aucune raison de s’inquiéter.

Rapidement, Sovann le guida vers le duo et Iz eut beaucoup de mal à se détacher des gestes que faisait le brun, Connor ?. Il n’y comprenait rien mais il était fasciné par leur enchaînement et l’expressivité du visage du jeune homme. Même sans connaître la langue des signes, il lui semblait tout à fait possible de cerner grossièrement ce dont il était question et il en était charmé. Brusquement, « Connor » parut s’apercevoir de leur présence et il s’arrêta en plein milieu de ce qui semblait être une « phrase » pour se lever, un immense sourire aux lèvres, très différent de celui de Sovann mais tout aussi amical, et Iz s’empressa de lui rendre la poignée de mains qui les liait désormais. Avec un naturel dont il ne s’aperçut pas, il articula le plus soigneusement possible son prénom à l’attention de celui qui était bien Connor comme venait de le confirmer la rousse, laquelle était effectivement Violet, en les présentant tous les deux. Elle s’était elle aussi levée et Iz s’amusa de voir leurs manières des plus polies. Dans le quatuor auquel il appartenait la plupart du temps, on était moins à cheval là-dessus et même si on accueillait chaleureusement, les présentations se seraient sûrement faites assis, une chaise ayant été tirée par un William qui aurait été déterminé à prouver qu’il pouvait le faire sans lui-même se lever. Par rapport à ses amis moldus, Imogen et Klervia auraient sûrement été du genre à se lever, entraînant Brett et Achille à leur suite, mais c’était parce qu’Imogen ne pouvait s’empêcher d’agir telle une adulte accomplie et que Klervia était des plus spontanées. Toutefois, ce n’était que très rarement qu’il les fréquentait tous les quatre ensemble étant donné qu’en grandissant, ils étaient devenus quelques peu différents. Seuls Klervia et Achille continuaient à pouvoir s’entendre bien avec tout le monde mais c’était dans leur caractère et cela n’empêchait pas Brett et Imogen d’avoir le leur. Tout en s’asseyant face à Sovann, Iz se dit que quoiqu’il puisse en être, ce n’était ni le lieu, ni le moment d’y penser. Il n’allait pas s’en sortir, sinon.

Comme pour le conforter dans cette pensée, Connor s’empressa de signer quelques mots à son attention. Iz essaya de comprendre ce qu’il lui disait mais dut rapidement s’avouer vaincu et était sur le point de demander des éclaircissements quand Violet intervint :

- Connor te demande un, si tu vas bien, deux si tu as fait bon voyage, et trois si Sovann ici présent t’a été d’une quelconque aide tout à l’heure, dit-elle avant de doubler ses paroles de quelques gestes, coupant ainsi Connor dans ce qui semblait être un nouvel élan interrogatif : et il va attendre qu’Ismaël ait répondu à ça avant de continuer.

Cela dit, la jolie rousse se retourna vers Iz pour justifier la légère brusquerie de ses dernières paroles :  

- Désolée, si on ne l’arrête pas ou qu’on ne lui fait pas clairement comprendre qu’on n’est plus attentif ou intéressé, il peut monologuer pendant des heures. C’est un vrai moulin à paroles.

Iz était sur le point de répondre quand il vit que le regard de Violet n’était plus sur lui mais sur Connor et il le suivit pour s’apercevoir que ce dernier avait l’air choqué, pour ne pas dire outré. Violet ne laissa pas cela passer et elle s’empressa de lui parler une nouvelle fois, sans utiliser de gestes, cette fois-ci, et ce qu’elle dit permit à Iz de mieux comprendre ce qui était en train de se passer :

- Et oui, Connor, je sais que tu peux lire sur les lèvres, tout comme tu dois bien être conscient que je suis juste réaliste. Mais n’t’inquiète pas, va. C’est aussi pour ça qu’on t’aime.

Iz fut rassuré par la fin de l’échange. Violet avait l’air d’être une jeune femme des plus franches et la manière dont elle parlait à Connor l’avait mis un peu mal à l’aise, même si William ou Brett ne devait pas être des plus doux non plus pour un observateur extérieur, et il était soulagé de comprendre que cela était plus dû à une connaissance extrême de l’autre plutôt qu’à une réelle exaspération. En marge de tout cela, Sovann les observait tranquillement, la moitié du visage dissimulé par sa main gauche. En remarquant cela, Iz acquit la certitude qu’il souriait et il eut brusquement du mal à ne pas en faire de même. Par chance, Violet reprit la parole à son intention et s’excusa pour ne pas lui avoir laissé le temps de parler.

Pas de soucis, répondit-il en souriant et en se redressant machinalement sur son siège tandis que son regard les effleurait tous les trois. Je sais maintenant ce que les autres éprouvent quand ils me rencontrent pour la première fois, ajouta-t-il sans se départir de son sourire, et je suis heureux de voir que, contrairement à ce que certains affirment, parler beaucoup est répandu. Il suffit simplement de trouver les bonnes personnes.

Il s’interrompit soudain et s’adressa directement à Connor, le regard franchement plongé dans le sien.

Je ne suis pas allé trop vite ? lui demanda-t-il en pensant à bien articuler, cette fois-ci.

Il avait l’air sincèrement inquiet et ne songeait pas une seule seconde à demander à Violet ou même à Sovann d’intervenir dans leur communication. Dans sa tête, il n’en avait pas besoin.

Je peux écrire, ajouta-t-il une fraction de seconde plus tard en sortant son portable.

Son regard était toujours sur Connor et l’inquiétude se dissipa rapidement sur ses traits quand celui-ci réagit.

Il n’avait pas oublié la présence de Violet et Sovann, à leurs côtés, pour autant et il se promit de bien faire attention à ne pas parler trop vite à l’avenir pour ne plus douter de la compréhension de Connor. Il ne voulait pas que Violet ou Sovann ait à traduire ses paroles. Il préférait que Connor et lui se débrouillent. Ceci dit, si Connor trouvait plus pratique la langue des signes, il se plierait à sa volonté.

Ismaël Forrester n’était pas le genre de personnes à aller à l’encontre des envies des autres.

En revanche, il était tout à fait le type de garçon à oublier les questions qui lui avaient été posées et, pour le moment, il était à cent lieues de s’en apercevoir.


Dernière édition par Ismael Forrester le Lun 6 Juil 2015 - 12:35, édité 1 fois
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Sovann Rosario
    Date de Naissance : 19/10/1992







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You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 _
MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 EmptyMar 11 Fév 2014 - 21:55



J’assistais à l’échange qui avait lieu entre mes amis et le nouveau venu avec un amusement à demi dissimulé. Je n’étais pas le moins du monde étonné de la paire qu’ils formaient, surtout qu’il me semblait que Violet était en pleine forme, même après le voyage qu’elle venait d’effectuer. Sa manière très directe de s’adresser à qui que ce soit ne changeait pas d’un iota de ce à quoi j’avais l’habitude, mais je voyais à sa fluidité qu’elle était dans un de ces jours où on pourrait presque la qualifier de « bavarde ». Ou peut-être, tout simplement, qu’elle profitait du détournement d’attention apporté par leur venue pour enfin pouvoir interrompre son volubile petit-ami. Et une fois qu’on cerne ne serait-ce que plutôt bien ledit personnage, on peut aisément s’apercevoir que cette dernière hypothèse est de loin la plus probable.

- Pas de soucis, put enfin dire Ismaël, le sourire aux lèvres. Je sais maintenant ce que les autres éprouvent quand ils me rencontrent pour la première fois, et je suis heureux de voir que, contrairement à ce que certains affirment, parler beaucoup est répandu. Il suffit simplement de trouver les bonnes personnes.

Mon sourire s’agrandit très largement derrière sa main, et j’eus tout juste le temps de remarquer une ébauche de sourire sur les lèvres de la rousse qu’Ismaël reprenait la parole :

- Je ne suis pas allé trop vite ?

Une claire expression d’inquiétude s’était peinte sur son visage en un rien de temps, ce que j’interprétai par le fait qu’il devait posséder un esprit relativement vif. Mon regard passa rapidement à Connor, et je jugeai à son expression qu’il n’avait sans doute pas compris entièrement ce qui venait d’être dit. Je ne doutais pas un seul instant qu’un sourire triomphant aurait éclairé le visage de mon ami si la totalité des propos d’Ismaël lui avait été compréhensible. Violet avait l’air d’être prête à fournir son aide au besoin, mais la vivacité de notre nouvelle connaissance l’avait vraisemblablement empêchée de faire quoi que ce soit, surtout qu’Iz ne semblait pas s’arrêter en si bon chemin :

- Je peux écrire.

Son portable était comme apparu dans sa main, mais son visage gardait une expression soucieuse. Heureusement, l’effort d’articulation d’Ismaël avait permis à Connor de comprendre et de réagir presqu’aussi rapidement. Nos efforts conjoints, Ismaël fut mis au courant qu’il fallait qu’il parle plus lentement et en articulant bien pour que Connor puisse davantage le comprendre, et que si spontanément des gestes lui venaient, ils seraient même une aide supplémentaire. Le temps que Violet s’attèle à tout transmettre à Ismaël, j’en profitais pour éclairer mon sourd de meilleur ami sur les propos précédemment tenus et qui l’avait fait tant sourire. Et comme je m’y attendais, Connor apprécia beaucoup la remarque d’Ismaël et lui fit savoir qu’il adhérait totalement et était absolument ravi de faire sa connaissance, le plaisir étant apparemment partagé.

Connor exagérait ses gestes et les modifiait quelque peu pour se faire comprendre d’Ismaël sans que Violet ait nécessairement besoin d’intervenir. Le premier réussit ainsi tant bien que mal à lui dire qu’il pouvait bien entendu écrire s’il préférait, mais il lui semblait que c’était peut-être un effort qu’ils pouvaient s’éviter, du fait de la présence de nous autres, aux capacités de langage plus variées. Il ne voulait pas que cela freine la conversation alors que nous avions bien des moyens à notre disposition pour communiquer. Je suivis avec attention la laborieuse conversation sans intervenir, puisque Connor semblait déterminé à prouver qu’ils pouvaient y arriver seuls, même s’ils étaient entourés de personnes douées de compréhension et de parole prêts à venir en aide. Visiblement parti dans la même optique, Ismaël prit rapidement le pli de reformuler distinctement ce qu’il comprenait de la gestuelle d’un Connor plus expressif que jamais, de façon à vérifier qu’ils se comprenaient bien.

Je croisais le regard de la rousse, assise à ma diagonale, et sans un mot nous fûmes en  mesure de nous communiquer notre amusement commun, même si je devais admettre que Connor et Ismaël ne se débrouillaient pas si mal que ça. Je me fis la réflexion qu’il fallait absolument que j’interroge Vi sur son séjour à l’étranger pour qu’elle me raconte de vive voix les multiples anecdotes qu’elle avait sans aucun doute à partager. Mais cela allait devoir attendre. Le moment présent me semblait être tout aussi intéressant à vivre, et malgré que je ne connaisse encore que très peu Ismaël, je ne doutais pas que la conversation à laquelle j’allais assister risquait d’être des plus sympathiques à suivre. Pour l’heure, il avait été décidé que l’écriture restait une possibilité qu’ils exploiteraient s’ils le jugeaient nécessaire (comme ça avait pu être ponctuellement le cas quelques secondes auparavant lorsque Connor n’avait pas pu faire deviner un mot à son interlocuteur), étant donné qu’ils arriveraient plus ou moins à tous s’exprimer et se faire comprendre des autres.

Tout ceci mis à plat, la conversation put reprendre son cours. Connor demanda ainsi à nouveau à Ismaël s’il avait fait bon voyage, et s’il venait de l’étranger, lui aussi. Violet prit à son tour la parole pour expliquer qu’elle-même revenait de Belgique, où elle s’était rendue dans le cadre de ses études de marketing. La connaissant, j’étais intimement convaincu par avance qu’elle n’irait pas plus expliciter que ça tout ce que ça pouvait sous-entendre car, pour des raisons que je ne comprenais pas bien encore, elle n’appréciait pas particulièrement s’étendre sur ce sujet. Et comme pour confirmer mes pensées, elle revint à lui en lui demandant d’où il venait.

Mes avant-bras reposant sur la table devant moi, j’étais un témoin tranquille et discret du début de la relation d’abord amicale que nous allions établir. J’étais bien évidemment à mille lieues de savoir la tournure que cela allait prendre, mais ne m’en souciais pas le moins du monde. A priori, je ne m’étais pas trompé en pensant qu’Iz accrocherait bien avec Connor et Violet, et c’était tout ce qui comptait pour le moment.
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Ismael Forrester
    Date de Naissance : 23/06/1994







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MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  - Page 3 EmptyMer 19 Mar 2014 - 22:18

Connor ne le laissa pas dans le doute très longtemps. A peine Ismaël s’était-il tu que lui et sa petite-amie expliquaient que tout irait bien s’il faisait attention à son débit de paroles et, surtout, à bien articuler. Ismaël enregistra docilement les informations, sans oublier une précision concernant les gestes : ils ne pouvaient qu’aider leur dialogue donc s’il était du genre à en faire, qu’il ne se gêne pas ! Tandis que Violet finissait de l’informer de cela, il remarqua du coin de l’œil que Sovann disait quelque chose à Connor en langage des signes et sut très rapidement ce dont il s’agissait : dès Violet eût achevé de parler,  Connor s’adressa directement à lui pour lui signifier qu’ils étaient sur la même longueur d’ondes.

Comprenant qu’il s’agissait d’une référence à ce qu’il avait dit, un instant auparavant, un sourire immense éclaira le visage d’Iz et il continua à observer attentivement son interlocuteur pour ne pas perdre le fil de ce qu’il lui disait. Il était évident que Connor faisait des efforts pour que leur communication soit plus facile et Iz ne voulait les gâcher à aucun prix. Concentré, il ponctuait ainsi le discours de son interlocuteur de hochements de tête approbateurs. Pour le moment, ils avaient de la chance, ils étaient d’accord sur tout ; notamment en ce qui concernait leur moyen de communiquer : écrire risquait de freiner le rythme de leur discussion. Ce serait leur joker mais s’ils pouvaient continuer à se débrouiller sans, ça serait aussi bien.

La détermination de Connor à ne pas demander l’aide de ses amis entendants pour la traduction, même si Sovann n’aurait pas vraiment pu aider, étant muet, plut aussi beaucoup à Iz. C'était la preuve que Connor tenait vraiment à instaurer un dialogue avec lui et sa propre motivation ne fit que s’accroître, grâce à cela.  De fait, il n’y eut qu’une fois, durant leur bref échange, où leurs efforts ne furent pas suffisants et ils durent faire appel à leurs portables pour compenser mais, même là, Iz sentit que le lien qui s’était établi entre Connor et lui ne s’était pas rompu. Le plaisir qu’il ressentit en constatant cela ne fit que le mettre plus à l’aise qu’il ne l’était déjà, ce qui était parfait puisqu’ils repartaient sur une conversation à quatre.

Quelques banalités furent échangées, notamment sur les voyages dont ils arrivaient, Violet et lui. Premier à répondre, il fit en sorte d’éluder rapidement la question, je reviens de mon université et mon voyage s’est très bien passé, merci,, préférant ne pas détailler plus pour éviter de mentir à ses nouvelles connaissances, bien qu’il sût que c’était nécessaire. Par chance, Violet prit rapidement sa suite et il apprit qu’elle rentrait de Belgique, où elle avait passé quelques semaines dans le cadre de ses études de marketing. Dire qu’Ismaël fut impressionné en entendant cela, aurait été un euphémisme mais il n’eut pas l’occasion de lui poser de questions : ces quelques informations lâchées, elle réorienta la conversation sur lui. Un sentiment de fatalité explosa en lui tandis qu’il débitait son mensonge habituel, celui servant à la plupart des nés-moldus ou sang-mêlés.

Je suis inscrit dans un internat écossais, perdu au milieu de nulle part. C’est un établissement un peu obscur mais y aller est une sorte de tradition familiale du côté de mon père donc... Il haussa épaules, résigné ravi, comme l’indiquait son léger sourire. En tout cas, c’est ma septième et dernière année là-bas, ajouta-t-il rapidement.

Les recommandations de Violet en tête, il avait fait attention à son expression, sa tendance naturelle aux mimiques l’aidant inconsciemment, et ses mains s’étaient parfois élevées dans les airs, notamment pour désigner son année. Son regard passait sur chacun de ses interlocuteurs mais Connor avait sa préférence, en raison de sa particularité. Pourtant, c’est aux trois qu’il s’adressa quand il demanda s’ils connaissaient l’Ecosse. Si ce n’était pas le cas, ils ne loupaient pas grand-chose à son avis, à moins, évidemment, qu’ils aimassent la nature, ajouta-t-il. Car en Ecosse, pour ce qu’il en voyait depuis toutes ces années, ce n’était que des forêts et de l’eau. Lui, il aimait cela donc ça ne le dérangeait pas mais il en connaissait qui avait eu du mal à le supporter.

Sa remarque ayant conduit Connor et Violet dans une sorte de débat, trop rapide pour qu’il puisse le suivre (ce dont ils s’étaient brièvement excusés avant de reprendre avec encore plus de vigueur), il croisa le regard de Sovann qui lui sourit gentiment. Lui renvoyant l'attention, il décida de tirer profit de la  situation pour apprendre à le connaître un peu mieux. Après tout, c'était grâce à lui qu'il se trouvait ici et il ne l'avait pas encore trop "entendu" :

Et toi ? T’en penses quoi de la forêt et de l’eau ? demanda-t-il en se penchant légèrement vers lui, un sourire aux lèvres.

Il supposait que cela faisait un certain temps que le couple avait dévié de ce sujet, mais il s’en fichait. Sovann n’avait pas encore donné son avis sur la question et il était sûr que ce qu'il avait à dire dessus était des plus intéressants. Ou si la question ne le passionnait pas plus que cela, qu'il avait quelque chose de tout aussi digne d'intérêt à lui communiquer. Il avait l'air beaucoup trop gentil, pour que ce ne soit pas le cas.


Dernière édition par Ismael Forrester le Lun 6 Juil 2015 - 12:37, édité 1 fois
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