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 « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max

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Maximilian Leevanston
    Date de Naissance : 18/09/1986







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Maximilian Leevanston






« Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    - Page 5 _
MessageSujet: Re: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    - Page 5 EmptyDim 9 Déc 2012 - 18:57

Maximilian, pendant qu’Amy réfléchissait à la question qu’il lui avait posée et pour éviter de tomber dans une quelconque paranoïa marécageuse, se demandait, lui,  comment cela se serait passé si Charles n’avait pas été destitué. Aurait-il fini par embrasser cette carrière de voleur qui lui permettait de vivre, quand ses talents de joueur devenaient inexistants ? Il n’aurait su le dire tant parfois, il se sentait prisonnier de ce rôle alors qu’à d’autres moments, il ne voyait pas pourquoi le commun du mortel continuait à se tuer au travail alors qu’il était si facile et si plaisant de dérober ce qu’il nous fallait. D’un côté, cette persistance dans l’honnêteté et la stupidité l’arrangeait bien : sans elle, il aurait eu beaucoup plus de mal à trouver du travail, en dépit de son habileté.

- Je n’y avais jamais réfléchi, à vrai dire, dit soudain Amy. Il fallut quelques secondes à son interlocuteur pour réaliser qu’elle ne parlait pas de son choix de carrière mais bien de sa question sur la langue. C’est vrai que chaque époque a son langage, ses expressions. Sans parler de l’endroit.

Il approuva d’un signe de tête invisible et songea avec une certaine mélancolie aux tournures langagières alambiquées que Marie-Henriette se plaisait à employer quand son époux l’agaçait. Celui-ci, préférant les voies directes, butait à chaque fois sur elles et Maximilian se voyait dans l’obligation de lui traduire les reproches que la reine lui faisait. Ces traductions étaient aussi gênantes qu’agréables étant donné que le jeune homme se sentait alors pleinement intégré à la vie du couple même mais que ce que disait Marie-Henriette était généralement plutôt haut en couleur.

- Je pense que l’homme est de toute façon capable de s’adapter très rapidement, poursuivit Amy après une très courte pause, s’il n’y a que l’époque qui diffère, puisque la langue reste approximativement la même. Car oui, c'est clair que l'anneau aide clairement dans un cas comme ça.

Maximilian hocha une nouvelle fois la tête. S’il n’avait pas eu l’anneau, quand il avait changé d’époque, pour la première fois… Il aurait grandement souffert de la stigmatisation puisque, déjà, en étant habillé et en parlant comme il se fallait, il avait été remarqué… Mais il était légitime que l’anneau ne fournisse pas, en plus de tout ce qu’il offrait déjà, la culture nécessaire à son fonctionnement optimisé. C’était à eux, en tant qu’élus, d’aller se renseigner et chercher les informations dont ils avaient besoin.

- Mais je suis aussi d’avis que les habitudes acquises peuvent revenir tout aussi vite, et pas qu'au niveau langagier. Je veux dire, l'anneau nous amène à nous adapter à l'époque aussi bien de façon vestimentaire que langagière. Mais qu'en est-il des gestes, des faits, des coutumes ?

Un sourire s’accrocha aux lèvres du Vagabond en constatant que les pensées de son interlocutrice recoupaient plus ou moins les siennes. Il allait lui répondre quand elle ajouta une question qu’il jugea être bien mieux que n’importe quelle autre réponse qu’il aurait pu vouloir formuler :

- Comment as-tu fait pour t'adapter, toi ?

- Je me suis pris en main, répondit-il du tac au tac avant de développer davantage ce qu’il entendait par là : la première fois que j’ai changé d’époque, j’ai eu un aperçu plutôt global de l’importance de la culture dans une société alors j’ai avancé dans le temps par étape, évaluant progressivement les avancées de l’Angleterre au fur et à mesure que les décennies s’écoulaient et identifiant à chaque fois un endroit où je pourrais trouver les questions qui me tourmentaient. (Il se tourna vers elle à la faveur d’un rayon de lune.)Il s’agissait, le plus souvent, d’une bibliothèque ou d’une église ; bien que j’aie très rapidement abandonné cette dernière suite à la laïcisation politique du pays. Question d’adaptation, comme tu le disais, précédemment.

Il ne voyait pas ce qu’il pouvait dire de plus, à présent. Effleurant du bout des doigts les cartes dans sa poche, il renvoya sa question à son interlocutrice avant de tourner la tête vers la gauche où un éclat de lumière avait attiré son attention. Les phares de la voiture les saluaient à travers un fin rideau végétal. Porté par l’envie de pouvoir enfin sortir ses précieuses amies de sa poche sans crainte de les égarer à tout jamais, il attrapa doucement le coude d’Amy et la guida vers sa direction. Elle ne mit pas longtemps à voir où il voulait en venir et il la lâcha tandis qu’elle commençait à lui répondre. Il l'écouta lui parler des Époques avec un réel intérêt. Alors que le sujet était déjà des plus intéressants, Amy en était vraiment passionnée, ce qui ne faisait que rendre l’écoute plus agréable.

Puis arriva le moment où la voiture fut en vue et où elle lui demanda s’il pouvait la ramener. La question le surprit tant il était évident pour lui qu’il le ferait, avant qu'il ne comprenne que cela signifiait surtout qu’elle voulait partir d’ici. Il acquiesça alors, indiquant que le sentiment était bien partagé, et ils ne mirent pas longtemps à retrouver la route.

Un silence confortable meublait l’habitacle tandis qu’ils roulaient en direction de Londres, au point que Maximilian eut envie de continuer à bien agir. De fait, il ne tarda pas à demander à Amy si elle préférait qu’il la ramène directement chez elle. Elle accepta de bon cœur et un peu plus d’une demi-heure plus tard était déjà partie.

Reprenant la route pour retrouver l’appartement qu’il occupait à cette époque, Maximilian se prit à penser qu’il était dommage qu’il n’ait pas suggéré à Amy qu’ils puissent se revoir.
Il y avait quelque chose d’apaisant en elle, quelque chose de typiquement Trèfles. Or, c’était la seule couleur qui n’avait pas encore trouvé sa Reine parmi ses relations.

Il avait laissé passer une occasion en or.

Tant pis.

Maintenant que c’était fini, il n’avait plus qu’à aller de l’avant. Peut-être que le destin les referait se croiser.
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Amy Hilnavy
    Date de Naissance : 03/05/1988







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MessageSujet: Re: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    - Page 5 EmptyDim 9 Déc 2012 - 20:03

- Je me suis pris en main, répondit-il simplement avant de s’expliquer : la première fois que j’ai changé d’époque, j’ai eu un aperçu plutôt global de l’importance de la culture dans une société alors j’ai avancé dans le temps par étape, évaluant progressivement les avancées de l’Angleterre au fur et à mesure que les décennies s’écoulaient et identifiant à chaque fois un endroit où je pourrais trouver les questions qui me tourmentaient.

C’était clair et logique. L’homme n’avait de cesse de trouver des avancées scientifiques ou techniques en tous genres. Aussi, débarquer deux ou trois centaines d’années après la décennie dans laquelle vous avez vécu la majeure partie de votre vie doit être assez bouleversant. Je comprenais parfaitement la situation, et m’étonnais de ne pas y avoir pensé plus tôt. Sans doute parce que je n’avais jamais quitté ma véritable époque que pour quelques voyages temporels par-ci par-là.

Pour une tierce raison, je savais que beaucoup de Vagabonds choisissaient de vivre à l’époque dite « Présent ». D’ailleurs, je me demandais sur quels critères le Conseil des Vagabonds avait fait pour déterminer quelle année précisément allait faire office de Présent. Après tout, une fois celle-ci choisie, il est évident que les années précédentes constituent le Passé, et celles qui suivent le Futur. La question ne m’était jamais venue à l’esprit auparavant. Sans doute qu’il fallait bien qu’ils choisissent, et que le vingt-et-unième siècle était suffisamment avancé sans être encore trop amoché.

- Il s’agissait, le plus souvent, d’une bibliothèque ou d’une église ; bien que j’aie très rapidement abandonné cette dernière suite à la laïcisation politique du pays. Question d’adaptation, comme tu le disais, précédemment.

Là encore, je voyais parfaitement où il voulait en venir et comprenais sa démarche. Lorsqu’il me renvoya la question, je me demandais comment répondre, avant de me rendre compte que la réponse était en fait la plus simple qu’il soit. J’allais la lui dire quand il me prit doucement par le coude pour me guider vers ce que je supposais être les phares de la voiture. Il était étonnant qu’ils n’aient pas déchargé la voiture, tout autant que le fait qu’ils soient dirigés vers nous, ce qui indiquait un clair changement de cap dans notre parcours. Mais n’ayant aucune conscience du temps qu’il avait pu passer, ni un sens de l’orientation très développé, je ne m’inquiétais pas vraiment de ces détails plutôt insignifiants.

Sur le chemin qui nous ramena à la voiture, je lui expliquais toute cette histoire d’époques, de Passé, Présent et Futur, et du fait que je n’avais jamais quitté la fin du vingtième, ou plutôt le début du vingt-et-unième siècle, pour de bon. Comme beaucoup de Vagabonds, tout comme lui, à vrai dire, je me plaisais dans ce « Présent », surtout que sa culture m’était complètement acquise depuis l’enfance. J’en apprenais toujours grâce à mes propres voyages temporels, mais ils ne duraient jamais très longtemps, et avaient en général un but bien précis. Aussi nos situations n’avaient rien de comparable.

Alors que nous n’étions plus qu’à quelques mètres de la voiture, les marais rendant notre progression plus difficile qu’un simple chemin et nécessitant plus de temps, je demandais doucement à Maximilian s’il voulait bien me ramener. Comme il nous avait dirigés vers la source de lumière qu’émettaient les phares, je supputais que, tout comme moi, il en avait assez des marais pour le moment. Mais après tout, je pouvais aussi me tromper, et peut-être voulait-il seulement me ramener vers le bon chemin avant de repartir seul. Quand il me répondit par l’affirmative, avouant que c’était ce qu’il souhaitait aussi, sincèrement, je lui souris doucement.

Le voyage du retour se fit dans le calme, la conversation s’étant poursuivie quelque peu, puisque je m’interrogeais sur ce qui l’avait poussé à quitter son époque natale, avant de nous laisser chacun à nos pensées. J’eus la sensation que nous avions mis moins de temps à revenir des marais qu’à y aller, tout en sachant pourtant pertinemment qu’il n’en était en réalité rien. Maximilian se proposa d’ailleurs à me ramener véritablement chez moi, au lieu de me laisser à l’endroit où j’avais fait du stop, ce qui ne faisait qu’augmenter la distance. Et ma sensation était pourtant la même.

Je remerciais le brun chaleureusement, étant pour une fois depuis un bon moment comme en paix avec moi-même. Je ne savais pas trop le rôle exact qu’avaient pu jouer les marais là-dedans, mais il était certain que Maximilian y était aussi pour quelque chose. Il n’était absolument pas sûr que je le revoie un jour, mais j’étais en tout cas heureuse de l’avoir rencontré. Quoiqu’il arrive, que nos chemins se croisent à nouveau ou non, j’étais certaine de garder cette soirée longtemps en mémoire. Et dans le bon sens.
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« Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max

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