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 Don't try to change me - Norah&Eliott

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Don't try to change me - Norah&Eliott _
MessageSujet: Don't try to change me - Norah&Eliott   Don't try to change me - Norah&Eliott EmptyMer 19 Jan 2011 - 11:05

Don't try to change me - Norah&Eliott 12292_1292716324_100_100 Don't try to change me - Norah&Eliott Clark-K-3-clark-k-12152428-100-100

On a tous besoin de croire que quelque chose existe au delà de la banalité du quotidien. Être capable de se transformer en quelque chose de mieux, même si personne ne croit en vous. Peut-être que c’était vrai après tout . Chaque personne avait besoin d’essayer de se rendre meilleur. C’est pourquoi avant, quelques riches donnaient aux pauvres gens des petites pièces, juste pour leur conscience.. Norah trouvait cela tout simplement stupide. Comme si les hommes pouvaient arranger le monde avec quelques centimes, comme si ils pouvaient se laver de toutes fautes envers les autres . Quelle idiotie, que la solidarité ! Surtout le semblant de solidarité ! Norah en était exaspéré. Pourquoi vouloir aider les autres, sans être sincère. Au moins, Norah, elle n’avait pas envie d’aider, d’ailleurs, elle n’avait envie de s’occuper de personne d’autre qu’elle-même. Mais au moins, elle ne mentait pas. Elle manipulait seulement. Enfin, c’était une autre histoire. À cet instant même, Norah n’avait pas envie de penser à la misère du monde. Elle préférait de loin se concentrer sur sa mission. Cela faisait maintenant presque un an que son père était mort. Il était partit, comme un ange, beaucoup trop tôt aux yeux de la brune. Elle n’avait pas eu le temps de tout apprendre, de tout comprendre. Elle soupira. Le mieux était de cesser de ruminer le passé, et en finir une bonne fois pour toute avec le mystérieux tueur. Il était vrai que récemment, elle avait rencontré un homme en ville ressemblant étrangement à l’homme qu’elle avait aperçut dans la chambre de sa mère. Elle n’avait que de vagues souvenirs de ce jour là, mais le peu d’images qui hantaient son esprit étaient belles et bien réelles. Elle n’avait pas rêvée, lorsqu’elle avait vu le brun sortir par la fenêtre. Après un instant de réflexion, la brune secoua ses cheveux, pour les faire voler au vent, ressentant ainsi la brise sur son visage. Sa crinière rebelle avait bouclée, à cause du bain de mer qu’elle avait pris quelques heures auparavant. À présent, elle sentait l’iode et ce n’était pas si désagréable. En bikini en plein hiver, Norah n’avait peur de rien. Son maillot de bain aussi noir que ses yeux, lui donnait une allure de mannequin, et elle était assez fière de sa silhouette, même très. Plusieurs hommes l’avaient déjà remarqués et elle s’amusait à les faire languir, sur leur serviette. Elle ferma les yeux un instant, se berçant au son des vagues, au cri des mouettes, et les rouvrit avant de tomber dans les bras de Morphée.

Alors qu’elle allait se lever pour secouer sa paillasse, elle remarqua par terre un reflet argenté. Elle hésita un instant, avant de se jeter au sol, n’ayant qu’une idée en tête: déterrer ce trésor. Elle ne mit pas de temps, malgré la longueur et fragilité de ses ongles, et attrapa le fameux objet. C’était une bague, plus précisément un anneau. Elle avait vu ce genre de bijou des dizaines de fois, et elle n’éprouvait aucune fascination à son encontre. Elle aurait du le remettre là où elle l’avait trouvée, mais c’était plus fort qu’elle. Malgré la haine intense qu’elle éprouvait envers tous les personnes portant ce genre d’anneau, elle ne pouvait s’empêcher de vouloir essayer, elle aussi... Alors qu’elle regardait la bague avec une certaine curiosité malsaine, elle réfléchit aux conséquences qu’il pourrait y avoir... Au fur et à mesure de ses rencontres avec les vagabonds, elle avait compris comment leur pouvoir fonctionnait. Il leur suffisait de tourner ce stupide anneau autour de leur doigt, et ils disparaissaient... mais pour aller où ? C’était une question qui posait une certaine problématique à Norah . Car si elle arrivait dans une époque inconnue, et qu’elle ne savait plus comment revenir... ce serait embêtant ! Elle inspira doucement, tout en se massant la tête à l’aide de sa main libre. Réfléchir lui donnait de ses migraines. En effet, la jolie brune avait pour habitude d’agir selon ses désirs, et il était très rare qu’elle se remette en question. Cela ne lui arrivait quasiment jamais. Après une longue minute à se vouer à un combat acharner avec elle même, Norah saisit la bague et la passa autour de son annulaire. Elle tenta de chercher comme une sensation de puissance à l’intérieur d’elle-même, mais tout ce qu’elle ressentait, c’était l’argent qui se collait à sa peau. Elle allait tourner l’anneau, comme elle avait vu les ignobles vagabonds le faire, tant de fois avant elle, mais elle se souvint qu’elle était entourée de dizaines d’autres humains, qui trouveraient très étrange qu’une jeune femme disparaisse ainsi au beau milieu de la nature. Elle attrapa donc toutes ses affaires et les rangea en pagaille dans son sac. Elle posa ses lunettes de Soleil sur ses yeux, et se mit en route vers le parking. Elle essaierait l’anneau dans sa voiture. Étrangement, Norah était très excitée à l’idée d’aller vers l’inconnu, vers l’interdit. Car, même si la jeune femme était une vraie rebelle, elle s’était toujours fixée aux règles de son père, en ce qui concernait les vagabonds. Mais, si celui-ci voulait qu’elle retrouve l’assassin de sa mère, il fallait qu’elle soit aussi puissante que lui. Voyager dans le temps lui permettrait d’avoir cette puissante. Un sourire conspirateur s’afficha sur son visage. Elle gagnerait quoi qu’il arrive.

Alors qu’elle était perdue dans ses pensées de combat avec l’idiot de vagabond, elle ne remarqua même pas qu’elle venait de bousculer quelqu’un. C’est alors qu’elle tomba au sol, et avec toutes ses affaires. Elle jura de tous les noms, et se releva sans aucun mal. Elle chercha alors des yeux celui qui avait osé la faire tomber et tomba sur un jeune homme portant un chapeau noir assez classe, et une chemise grise d’un charme fou. Il portait des lunettes de soleil, lui aussi, si bien qu’elle ne put voir ses yeux. Elle attendit qu’il s’excuse, mais il semblait complètement ailleurs. Pourtant il s’était arrêté en sentant la chut de la jeune femme. Elle grogna tout en observant mieux l’inconnu. Il était grand, et assez beau, même sans voir ses yeux, elle sentait qu’il était très ouvert et séducteur. Ses cheveux d’un noir intense brillaient à la lumière rose du soleil, et sa peau ni trop blanche, ni trop bronzée, laissait voir grâce à quelques gouttes qu’il s’était lui aussi baigné dans l’océan. Impatiente, Norah n’attendit pas plus longtemps. Elle lança à l’étranger avec haine :

-Ça vous tuerait de faire attention où vous marcher ?


Elle leva les yeux au ciel. Attendant cette fois ci des excuses qu’elle considérait comme obligatoire. De toute façon, elle avait décidée que si il ne s’excusait pas, elle le tuerait. Après tout, elle avait essayée d’être gentille et calme aujourd’hui, mais décidément on ne voulait pas la laisser en paix. Puis c’était comme ça, elle ne tenterait plus rien. Elle resterait elle même, sadique, cruelle et sans pitié.
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Eliott Saint-James
    Date de Naissance : 03/05/1989







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MessageSujet: Re: Don't try to change me - Norah&Eliott   Don't try to change me - Norah&Eliott EmptySam 5 Fév 2011 - 0:04

I can make you fall, you're superficial,
But I can also put you limits,
That's would be better, don't you think?


Les années quatre-vingts faisaient parties de mes années préférées depuis que j’y avais mis les pieds pour une mission et que j’étais arrivé au beau milieu d’un concert des Guns’n’Roses. La puissance positive dont était saturée l’atmosphère m’avait scotché sur place, me faisant presque oublier ce pourquoi j’étais venu, à savoir une reconnaissance de l’état dans laquelle se trouvait la population à cette période de son histoire. Autant vous dire directement que l’effervescence qui régnait sur les lieux et mon incapacité à me déplacer avaient malheureusement mis en échec ma mission… Au moins y avait-il eu la musique des Guns pour me consoler même si elle était également cause de mon malheur. Ce genre de paradoxe ayant toujours eu le don de me mettre mal à l’aise, je revins à l’instant présent et le mis de côté avec mes souvenirs avant d’essayer d’identifier l’endroit dans lequel je me trouvais. Théoriquement, je me trouvais présentement en 1987 en compagnie de ma collaboratrice sur cette mission, Alice Sullivan. La jeune femme venait du futur et si nous avions été choisis pour former ce binôme c’est parce que nous étions aussi « ouverts d’esprits et débrouillards » l’un que l’autre, malgré notre côté gentil pourtant marqué, ce qui était plutôt un atout parce que nous devions établir une cartographie du port annexe de Londres tel qu’il était à cette époque-là. En vérité, si ma présence avait été requise, c’est surtout parce que j’étais capable de détecter plus facilement que les voyants l’atmosphère dans laquelle baignait un endroit et c’était ce que mes supérieurs voulaient également savoir au sujet du port. Ainsi, tandis qu’Alice allait essayer d’établir la topographie des lieux, j’allais devoir me concentrer sur ce qui m’entourait pour comprendre dans quel état d’esprit se trouvait la population de la zone.

Une main se saisit soudainement de la mienne et j’hochais la tête à la question muette que ma collaboratrice venait de me poser : il était en effet temps de se mettre en route. L’utilisant comme canne vivante, étant donné que j’avais oublié la véritable, je me laissais guider jusqu’au cœur du port et en profitai pour me placer dans les conditions nécessaires à la réussite de ma mission. Mon esprit commença par faire abstraction de la présence d’Alice qui s’éloignait avant d’enchaîner sur la dissolution de mon passé et de terminer sur mon identité propre, en tant qu’individu à part entière. Ainsi « réinitialisé », il put alors saisir l’existence de tous ceux qui se trouvaient autour de nous, percevant un peu mieux chaque seconde qui passait, l’effet nuage sensitif qui planait dans l’atmosphère. Je discernais alors quatorze personnes dans un périmètre de cent mètres autour de moi, ce qui me donna rapidement le tournis à cause du surplus émotif que je devais assumer. Ma collaboratrice m’ayant quitté quelques instants avant ma réinitialisation pour grimper au sommet d’une grue, je me retrouvais seul avec mon étourdissement et commençai à chanceler tel un homme ivre jusqu’à ce que mes pieds ne sentent plus de béton pour les soutenir et que je ne tombe dans l’eau aussi glaciale que sale du port. Ma collision impromptue avec le liquide aqueux eut au moins le mérite de me faire reprendre mes esprits : mettant immédiatement aux oubliettes les sensations qui venaient de m’assaillir et, dans un réflexe qui me sauva sûrement la vie –je venais de comprendre avec une certaine amertume que si quelqu’un m’avait vu chanceler, personne n’était venu à mon secours-, tournai la bague que je conservai en pendentif sur une chaîne en argent accrochée à mon cou. Immédiatement, je me sentis attiré hors de l’eau par une force d’origine inconnue avant qu’un souffle froid ne m’enveloppe pour me signifier que j’étais de retour en 2011.

Par chance, mes vêtements avaient été changés par mon voyage temporel, comme à chaque fois, mais mes cheveux, légèrement dissimulées sous un chapeau, et ma peau étaient encore humides par le bref moment que j’avais passé dans la Tamise. Au moins, les lunettes de soleil que j’utilisais pour dissimuler mes yeux défaillants étaient toujours posées sur mon nez… Prêtant attention aux bruits qui m’entouraient, particulièrement aux exclamations des gens ainsi qu’aux pépiements stridents des mouettes, je me rendis compte que j’avais atterri près du lieu qui servait de « plage » aux Londoniens lorsque les beaux jours arrivés, ce qui survenait souvent tard dans l’année. Le son des vagues s’écrasant sur la berge ne tarda pas non plus à percer le mur sonore que les autres bruits avaient jusque là créé, me confirmant ainsi dans ma localisation. J’allais avoir du mal à retourner à Buckingham, sauf si Alice me rejoignait en constatant mon absence mais c’était une hypothèse sur laquelle il ne me fallait pas trop compter étant donné que la jeune femme pourrait simplement supposer que je m’étais aventuré dans un autre endroit du port et partir à ma recherche sans d’abord penser au pire. J’espérais qu’elle ferait tout de même attention à elle : on m’avait dit qu’elle était plutôt jolie et l’endroit dans lequel elle se trouvait présentement n’était pas forcément des plus sécuritaires pour ce genre de femmes, même s’il faisait vraisemblablement encore jour et qu’Alice pouvait toujours utiliser son anneau pour échapper à un danger. Un peu rassuré par ces pensées, j’essayais de déterminer où je m’étais échoué précisément à « London Beach ».

D’un pas plutôt raide, je me mis donc à marcher, les bras le long du corps pour ne pas attirer l’attention sur moi mais tous mes sens aux aguets pour être prêt à réagir au moindre obstacle qui se présenterait sur mon chemin. Je parcourus cinq mètres ainsi avant de rencontrer une barrière de métal qui m’empêcha de faire une dramatique rencontre avec une route qui aurait pu m’être fatale. Remerciant mon Ange Gardien ou quiconque ayant placé cette protection sur mon chemin, je m’agrippai à elle et la longeai jusqu’au bout, tâtant du bout des pieds si je ne trouvais pas quelque chose susceptible de me servir de canne. Malheureusement, même si quelqu’un m’avait évité de me faire écraser, il ne désirait visiblement pas m’aider davantage. Tant pis, j’allais devoir faire avec ; ça ne serait sûrement pas aisé mais je n’avais pas réellement le choix au vu de la situation dans laquelle je me trouvais. Inspirant profondément pour me donner du courage, je lâchais la rampe de métal et m’en éloignai de quelques pas vacillants avant de m’immobiliser et d’écouter ce qui se passait autour de moi. Les mouettes criaient toujours, les vagues continuaient de se dérouler indéfiniment et il n’y avait aucun bruit de conversations humaines à proximité, je pouvais donc supposer que j’étais pour le moment seul sur l’espace piéton dans lequel je me trouvais. J’aurais pu vérifier ma théorie avec mon talent de ressenti mais le fait que je l’ai précédemment exercé m’avait trop fatigué pour que je puisse envisager avec sérieux cette possibilité. Mon incapacité à me concentrer longtemps sur ça n’était d’ailleurs vraiment pas normale et je me promis d’aller faire une visite médicale dès que je serai à Buckingham afin de comprendre ce qui clochait.

Recommençant à avancer avec hésitation avant de prendre un peu plus de confiance à chaque pas que je faisais, grâce à la brise marine qui venait régulièrement me caresser le visage mais avec plus ou moins de force et qui m’indiquait ainsi approximativement la distance à laquelle je me trouvais de l’eau, je sentis la mollesse des chairs d’un corps humain se heurter à moi, ce qui m’immobilisa instantanément. Moins d’une seconde après que je ne me sois rendu compte qu’une collision venait d’avoir lieu entre quelqu’un et moi, j’entendis l’inconnu tomber sur le sol et jurer sans retenue avec une voix féminine d’où pointait une vague de mépris avant que le timbre ne paraisse se rapprocher de moi, signe ostentatoire que la jeune femme dans laquelle je venais de foncer s’était relevée. Une odeur d’iode m’assaillit brutalement et me fit comprendre que l’inconnue avait sûrement du prendre un bain de mer plus ou moins forcé ; si c’était la seconde hypothèse qui était la bonne, ça expliquait l’agacement qui semblait irradier d’elle et qui m’avait gardé figé jusqu’à ce qu’elle pousse un léger grognement et ne parle, un infime instant plus tard, d’une voix pleine de haine :

- Ça vous tuerait de faire attention où vous marcher ?

Son ton de voix si agressif me rendit une nouvelle fois perplexe, ce qui se traduisit physiquement par un plissement de mon front. Je n’étais pas habitué à ce qu’on s’exprime ainsi et encore moins que l’on s’adresse à moi de cette manière. Je trouvais également l’inconnue assez effrontée de rejeter l’entière faute de notre collision sur ma personne. Contrairement à elle, je n’avais pas d’yeux, moi. La pensée qu’elle était peut-être également aveugle me traversa brusquement l’esprit et je m’en voulus d’avoir eu cette approche de la situation. De plus, même si elle était effectivement voyante, j’aurais pu entendre ses pas arriver ; nous étions donc tous les deux fautifs. Mettant donc la timidité, qui me prenait souvent lorsque je me savais être en tort, au placard, je me lançais dans une réponse à la question virulente de mon interlocutrice :

- Je suis désolé, mademoiselle. Je suis aveugle et je n’ai exceptionnellement pas de canne pour le moment donc je fais ce que je peux pour faire attention à ma trajectoire mais visiblement, ce n’est pas suffisant, expliquai-je avec un sourire que je savais être à la fois aimable et désolé tout en retirant mon chapeau que je tins contre mon torse, dans un geste de politesse que Rose m’avait appris à ma demande et qui était tiré d’un film appelé « The Blues Brothers ». Et vous, quelque chose occupait vos pensées pour que vous soyez tant inattentive à ce qui vous entourait ? repris-je en abandonnant le côté désolé de mon attitude. Si nous étions tous les deux en faute, il n’y avait aucune raison pour que je prenne toutes les excuses pour moi. La main qui tenait le chapeau s’était décollée de mon abdomen et pendait le long de mon corps, le couvre-chef cependant toujours coincé entre mes doigts en signe de respect pour la jeune femme qui me faisait face.
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MessageSujet: Re: Don't try to change me - Norah&Eliott   Don't try to change me - Norah&Eliott EmptySam 5 Fév 2011 - 20:59


Il y a des personnes que l'on aime, d'autres que l'on aime pas. Des personnes qui nous aiment, d'autres qui ne nous aiment pas. Des personnes qui nous laissent indifférent, d'autres que l'on laisse indifférentes... Toutes ces personnes ne sont en général jamais les bonnes , mais le pire est sans doute d’aimer qui n’aime pas. Norah n’aimait pas, elle n’éprouvait aucun sentiments à l’instar des animaux. Elle ne vivait pas, mais survivait. Elle ne voyait plus vraiment d’intérêt à ce monde où elle s’ennuyait un peu plus chaque jours. Elle détestait les moments de solitude qu’elle passait à se morfondre dans sa chambre d’hôtel. Elle haïssait faire des cauchemars la nuit, alors qu’elle n’avait aucune raison d’avoir peur. Mais, dans ses cauchemars, la seule chose qu’elle voyait, c’était elle. Elle qui se mutilait. Elle qui se tuait, à petits feux. C’était glauque ! Mais, elle aimait ça. En fait, elle aimait la souffrance par dessus tout, car c’était dans sa nature. Peut-être était-elle beaucoup trop complexe pour être analyser par des spécialistes, mais au fond d’elle-même Norah savait qu’elle n’avait aucun soucis à se faire, elle n’était pas folle.. mais bien plus que cela... c’était d’ailleurs ce que tout le monde se disait lorsqu’on rencontrait la brune. Et le jeune homme face à elle devait penser exactement pareil .

Il restait dans un esprit calme, ce qui agaçait la jeune femme. Elle n’avait pas l’habitude qu’on lui témoigne de la sympathie. Car en effet, le brun n’était pas méchant, il enleva son chapeau d’un geste solennel après avoir eu une expression d’incompréhension. Il lui annonça alors:

- Je suis désolé, mademoiselle. Je suis aveugle et je n’ai exceptionnellement pas de canne pour le moment donc je fais ce que je peux pour faire attention à ma trajectoire mais visiblement, ce n’est pas suffisant.


Il posa délicatement son chapeau contre son torse, et ce signe de respect adoucit Norah. Elle se sentait beaucoup mieux à présent que l’homme lui avait fait des excuses, et ne se sentait pas du tout coupable d’avoir été agressive alors que le pauvre gars était aveugle. Au contraire, les handicapés devaient prendre leurs responsabilités selon elle. Après tout, ce n’était pas sa faute si le pauvre homme avait perdu la vue ! Elle soupira de résignation, sentant le regard lourd que posait l’inconnu sur elle, et détourna la tête. Même si il ne pouvait la voir, elle avait l’impression qu’au contraire, il pouvait lire en elle, et cela ne lui plaisait pas du tout. Elle ne s’excuserait pas, si c’était ce qu’il attendait.

-Et vous, quelque chose occupait vos pensées pour que vous soyez tant inattentive à ce qui vous entourait ?


Était-ce un reproche ? Norah n’essaya même pas de répondre à cette question pensive. Il était hors de question qu’elle se sente coupable de quoi que ce soit. Ce n’était jamais de sa faute, mais plutôt la faute du monde. Pourquoi toujours ramené l’histoire des pensées sur le tapis ? L’étranger essayait juste de se laver de toutes fautes ! Croyait-il vraiment que cela allait l’empêcher d’aller en Enfer ? Quelle stupidité: la croyance ! Il n’y avait plus de Dieu, plus de religion. Sinon la misère serait révolue. La Crise n’existerait pas ! Norah était désespérée par la naïveté des humains. Croyaient-ils vraiment qu’il existait encore une force surnaturelle qui les protégerait ? C’était complètement stupide. Avec un sourire narquois, elle décida de ne surtout pas s’énerver. Après tout, elle avait une longueur d’avance sur le jeune homme, et elle détestait profiter de ses avantages... D’ailleurs, elle même n’aimait pas quand ses compagnons de bataille lui donnaient la main, à cause de son sexe. être une femme ou un homme ne changeait rien, la victoire était réservée au meilleur, et Norah était la meilleure.

Elle hésita un peu avant de penser à ce qu’elle pourrait répondre. Quel intérêt y avait-il à discuter avec cet homme qui de toute évidence ne lui serait d’aucune utilité ? Elle avait eu ce qu’elle voulait, elle pouvait donc partir dès maintenant ! Alors pourquoi restait-elle devant le brun, sans bouger ? C’était idiot et ridicule ! Mais après tout, elle n’avait rien d’autre à faire. Même si elle tenait toujours l’anneau trouvé dans sa main, elle le serrait beaucoup moins fort. Sachant qu’il n’y avait aucun risque que l’homme le découvre. Elle se mit donc à le lancer dans les airs et à le rattraper, comme si c’était une balle, tout en observant le brun. Ne pas connaître son identité gênait un peu la jeune femme, elle décida donc de lui donner un surnom... mais aucun ne lui vint en tête. Décidant qu’elle avait fait patienter l’inconnu assez longtemps, elle stoppa sa distraction pour se concentrer sur ce qu’elle allait dire.

-J’accepte tes excuses, et je pense que le fait que tu sois aveugle ne change rien ! Quand à moi, ce que je faisais ne te regarde pas, ne cherche donc pas à en savoir plus...


Elle était arrogante et mesquine. Sa voix sonnait comme le sifflement d’un serpent, et elle était certaine que l’étranger avait eu des frissons en l’entendant. Tant mieux ! Elle décida qu’il était temps de retourner pour de bon à sa voiture, et commença à marcher vers son véhicule, riant de bon cœur en imaginant l’aveugle qui tenterait de la suivre, mais qui ne pourrait pas. Elle était vraiment trop cruelle, mais pendant un instant, sous l’influence de ce que les humains appellent la culpabilité, Norah avait eu envie de s’excuser. La jeune brune secoua la tête, chassant ces pensées négatives de son esprit, pour mieux se concentrer sur son prochain but: examiner cette bague.
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MessageSujet: Re: Don't try to change me - Norah&Eliott   Don't try to change me - Norah&Eliott EmptyMer 23 Fév 2011 - 17:51

Le silence dans lequel la jeune femme et moi nous trouvions perdura de longs instants, lesquelles me troublèrent d’ailleurs assez, étant donné qu’ils me firent presque me sentir comme menacé par quelque chose, mais je repoussais toutefois l’impression pour me concentrer sur ce que je pouvais percevoir au sujet de ma vis-à-vis. Tout d’abord, rien ne vit puis elle se mit à effectuer quelque chose qui remuait l’air d’une façon répétitive alors je me concentrai un peu plus et finis par percevoir un son métallique étouffé qui survenait lui aussi à intervalles étouffés. Ces éléments en main, je compris que l’inconnue jouait à lancer et rattraper quelque chose que je ne parvenais pas à identifier. L’envie de lui demander pourquoi elle faisait ça s’insinua en moi mais je la repoussais, ayant réalisé une seconde auparavant que si je n’avais toujours pas eu de réponse, c’était parce que la jeune femme n’était pas des plus agréables comme l’avait laissé entendre la première et pour l’instant seule, phrase qu’elle avait prononcée à mon encontre. Même si l’admettre me dérangeait, du fait que je croyais dur comme fer en la bonté humaine, je ne pouvais pas non plus continuer à me voiler la face de la sorte. Par chance, l’inconnue me changea sans le vouloir les idées en cessant soudainement son jeu pour enfin plus ou moins répondre à la question que je lui avais précédemment posée :

-J’accepte tes excuses, et je pense que le fait que tu sois aveugle ne change rien ! Quand à moi, ce que je faisais ne te regarde pas, ne cherche donc pas à en savoir plus...

Dès la première syllabe qu’elle prononça, je me rendis compte de la suffisance avec laquelle elle parlait et je regrettai presque de ne pas m’être noyé vu la situation verrouillée dans laquelle je me trouvais. Même avec tout mon courage, je n’étais pas convaincu que je pourrais adoucir même durant un instant son caractère. Elle devait être plutôt belle physiquement car rares étaient les personnes à s’aimer autant avec un physique disgracieux mais son âme était aussi sale que l’âtre abandonné d’une cheminée ayant abondamment servie. Tout en pensant à cela, je songeais que la jeune femme me faisait penser à Dorian Gray, le personnage d’Oscar Wilde, si l’on se cantonnait à mon approche minimaliste. Lorsque le jeune homme avait vendu plus ou moins sciemment son âme au diable, il était devenu irrespectueux, incontrôlable mais son physique avait conservé sa perfection tandis que ses années d’abus s’écoulaient laissant à son portrait le soin de porter le poids de ses vices. Arrivé à ce stade, je me demandais sincèrement si l’inconnue avait vendu son âme au diable et conservait quelque part un tableau maléfique mais une nouvelle fois quelque chose émanant de la jeune femme coupa court à mes divagations. Là, ce fut le bruit de ses pas en train de s’éloigner qui m’arrachèrent à mes pensées surtout quand un éclat de rire sincère les accompagna quelques secondes plus tard en m’envoyant dans une cage de perplexité assez solide. Les pensées qui tournoyaient à ce moment dans mon esprit étaient centrées autour d’une unique idée : l’inconnue allait-elle revenir ou était-elle partie définitivement? Je ne savais pas ce que je préférais même si l’impolitesse de la seconde éventualité m’ennuyait fortement. Toutefois, le fait que je ne perçoive pas la présence revenir à mes côtés m’indiqua que c’était pourtant bien cette hypothèse qui venait d’être validée. Poussant un profond soupir en levant les yeux au ciel, j’étais sur le point de me résigner à la situation quand je me souvins que je ne savais toujours pas avec précision l’endroit dans lequel je me trouvais. De dépit, je passais une main dans mes cheveux puis reposai mon chapeau dessus avant de commencer à lentement avancer dans la même direction qu’avait pris la jeune femme, mes jambes effectuant chaque mouvement avec une précaution maximale et mon attention à son paroxysme. J’avançai ainsi durant deux minutes avant de sentir qu’une aura humaine venait de s’ajouter à mon champ de perception sans que je n’ai entendu de bruits de pas pour m’indiquer son arrivée. Ainsi, ce devait être soit un Vagabond qui venait d’atterrir dans cet espace-temps, soit quelqu’un marchand pieds nus, à moins encore que ce soit quelqu’un qui se trouve sur la plage qu’il semblait y avoir à proximité. Désireux de me fixer là-dessus, je m’immobilisai, me redressai de toute ma hauteur et tournai le visage vers la présence :

- Auriez-vous l’amabilité de me dire où est-ce que nous nous trouvons, je vous prie ?

L’idée que ce pouvait être l’inconnue de tout à l’heure qui m’observait ne me traversa l’esprit que lorsque j’eus finis de parler et je retins in extremis un soupir lassé, admettant à ma propre intention que la personne ne répondrait sûrement pas à quelqu’un ayant soupiré avec autant d’ennui juste après qu’il se soit adressé à elle, puis je me mis à attendre poliment une réponse ou un geste de départ de la part de la présence non-identifiée.
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MessageSujet: Re: Don't try to change me - Norah&Eliott   Don't try to change me - Norah&Eliott EmptyDim 27 Fév 2011 - 23:51

Norah s’était rapprochée de sa voiture avec la ferme intention d’étudier l’anneau à l’intérieur, lorsqu’elle se rendit compte qu’elle avait fermée son véhicule. Elle chercha donc les clés à l’intérieur de ses poches, mais ne les trouva pas. Elle sut tout de suite qu’elles étaient tombées lors de sa bousculade avec le stupide aveugle qui se prenait pour un gentleman. La brune se maudit intérieurement pour cette étourderie et tenta du mieux que possible de ne pas s’énerver. Décidément ce n’était pas son jour ! Alors qu’elle décida de revenir sur ses pas, même si elle n’en avait pas envie, elle constata que le jeune homme n’était plus à l’endroit de leur altercation, et elle en fut soulagée. Elle n’avait aucune envie de devoir lui montrer le chemin, il n’avait qu’à ne pas avoir oublié sa canne ! L’humaine cherchait donc de ses yeux de lynx les clés qui lui tenaient tant à cœur, et ne fut presque pas surprise d’entendre des pas réguliers, mais méfiants, avancés derrière elle. Elle avait reconnu ceux de l’aveugle. Elle se retourna aussitôt, et offrit un sourire invisible à son adversaire, tout en attendant qu’il parle, puisqu’il en avait l’intention:

- Auriez-vous l’amabilité de me dire où est-ce que nous nous trouvons, je vous prie ?

Cette politesse agaçait tellement Norah, qu’elle ne fit même pas au soupir de lassitude que l’aveugle avait poussé juste après avoir annoncé cette phrase. Elle avait une envie folle de le faire tomber, et de lui faire manger la poussière, mais d’un autre côté, elle sentait que cet homme pourrait lui être utile, et peut-être n’était-ce pas une bonne solution de le tuer.. enfin pas tout de suite. La jeune femme décida donc de jouer la gentille, juste pour quelques instants, et murmura tout doucement:

-Sur le parking de la plage... idiot !

Elle n’avait pas haussée le ton, et elle aurait presque paru adorable, si elle n’avait pas insulté son interlocuteur. Mais, Norah n’était pas d’humeur à être gentille. Elle était irritée, et fatiguée de devoir attendre, pour observer l’anneau qu’elle avait trouvée et qui serait certainement la résolution à tous ses problèmes. Il n’y avait donc aucune raison qu’elle fasse sa sainte-nitouche, et perde son temps aux côtés d’un aveugle. Celui-ci semblait presque déçu de la réponse de Norah, et elle se mordit la lèvre, pour ne pas hurler de colère. Elle décida alors de tenter une autre approche, en douceur, et demanda au jeune brun:


-Pardonne-moi pour mon agressivité, mais j’ai perdue mes clés..

Quelle menteuse elle faisait ! Quelle comédienne ! Mais, cela semblait marcher, et elle ne pouvait que s’en réjouir. En effet, l’expression du mal-voyant avait complètement changée, pour la plus grande joie de l’humaine. Après tout, elle pouvait toujours se servir des gens comme des marionnettes, ils se pliaient toujours à ses désirs, comme des pantins; il suffisait simplement d’être un peu gentille. Mais, c’était plus facile à dire, qu’à faire, enfin... pour Norah.
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