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 Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël

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Amy Hilnavy
    Date de Naissance : 03/05/1988







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Amy Hilnavy






Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël _
MessageSujet: Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël   Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël EmptyLun 8 Aoû 2011 - 22:57

Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël 4060754182833 Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël 522885Adamadamgregory2570462213320

Le voyant de mon répondeur ne cessait de clignoter et je fus obligée, au bout d’un moment, de finir par écouter les nombreux messages qui s’étaient accumulés depuis plusieurs jours. Sachant assurément que la plus grande partie, pour ne pas dire tous, provenaient d’une seule et même personne, j’ignorais prodigieusement le téléphone à toute heure, que je sois chez moi ou absente d’ailleurs, assez logique en somme quant au dernier fait. En vérité, la personne qui m’appelait aussi fréquemment se trouvait être mon très cher frère, ou du moins, celui que je considérais comme tel, et que celui-ci avait une fâcheuse tendance à vouloir être bien trop protecteur envers moi. Je savais que cela faisait partie intégrante de son caractère, et que d’une certaine manière, il ne pouvait pas s’empêcher de s’assurer régulièrement que j’étais en bonne santé. Il n’empêche que cela avait le don de me porter sur les nerfs. Etant dépourvue de toute autorité paternelle ou maternelle depuis mes huit ans, et ainsi que d’être redevable à certaines personnes d’une sorte d’état de santé fréquent, je m’étais habituée à être la seule au courant de mes humeurs et de ce qui se passait dans ma vie. Au fur et à mesure qu’Anaël et moi étions devenus proches aux Etats-Unis où nous nous étions connus, je m’y étais habituée plus ou moins progressivement. Seulement, j’avais pu remarquer qu’Anaël avait ses périodes où il s’inquiétait énormément de mon bien-être et d’autres où il n’en faisait pas non plus une fixette permanente. Je faisais en sorte que cela me passe au-dessus, de lui répondre assez fréquemment. Mais au fil du temps, cela n’arrangeait pas le fait que cela m’agace toujours autant. Et puis, Anaël avait grandit. J’estimais, un peu durement certainement, qu’il serait en mesure de comprendre que non, je n’avais pas dans l’intention de me fracasser le crâne ou de me faire attaquer. J’étais tout à fait capable de me défendre, qui plus est ; qu’il cesse donc de s’inquiéter autant à mon sujet ! C’est ainsi que j’en étais venue à éviter, volontairement, ses coups de téléphone et de répondre à ses messages, aussi bien vocaux qu’écrits via de nombreux SMS que je ne prenais plus la peine de consulter.

La plupart des messages laissés par Anaël étaient en rapport avec son inquiétude que je ne lui réponde pas, blablabla, que je risquais n’importe quoi et que cela se passerait mal s’il me voyait débarquer à l’hôpital où il travaillait bien trop souvent à mon goût. Il arrivait à m’influencer quant à m’enquérir de sa santé. Malin, tiens. Levant les yeux au ciel en entendant les messages qui répétaient, à quelques mots près, le même refrain, je les supprimais au fur et à mesure, parfois même sans écouter jusqu’au bout lorsque je constatais qu’il n’y avait pas de nouveau sujet. Il en venait même à me menacer de débarquer à l’improviste et durablement ! Lorsqu’enfin je parvins aux derniers messages, j’eus la surprise de l’entendre dire qu’il avait à me parler de quelque chose, mais qu’il préférait me le dire en face. Intriguée, je me repassais le message plusieurs fois, espérant déceler un signe de la nature du sujet duquel il voulait me faire part. Bonne ou mauvaise nouvelle ? Au ton, qu’il ne parvenait pas à garder assez neutre pour que je ne distingue pas un certain empressement, je devinais qu’il ne savait pas encore vraiment dans quelle catégorie la placer. Au moins, ce n’était pas une mauvaise nouvelle, sa voix aurait été toute autre. Mais une bonne aurait été marquée par un certain réjouissement. Bizarre. Supprimant enfin le message, puisque j’étais certaine que je ne pourrais en obtenir aucun autre indice, je constatais que c’était le dernier et pestais contre moi-même de ne pas avoir écouté les précédents, excepté le dernier, jusqu’au bout puisqu’ils auraient pu m’en apprendre plus.

8h. L’heure en elle-même pouvait apparaître comme étant relativement tôt, mais la chaleur m’empêchait de dormir. Si ce n’était pas la pluie qui faisait son entrée et que je percevais parfaitement. Mais en réalité, je savais que c’était surtout une habitude que j’avais prise. En tant que Vagabonde, je me devais d’aider à régler plusieurs problèmes comme tous les plus « anciens ». Guider les plus « jeunes », leur enseigner les fautes à ne surtout pas commettre… Bref, il y avait tant à faire chaque jour qu’il était habituel de se tirer du lit dans ces eaux-là, voire même plus tôt encore. Comme nous restions tout de même humains et non des robots, on avait aussi du temps libre. Encore heureux. La venue bien qu’assez récente d’Anaël me réjouissait au plus haut point. Comme s’il avait su deviner que mon quotidien était bientôt comme prêt à m’achever, façon de parler. Mais en vérité, je me sentais déjà commencer à changer, tout doucement. Et un certain dénommé Eliott Saint-James y était assurément pour quelque chose. Rien qu’à cette pensée, le rouge me monta aux joues et un sourire se peignit sur mes lèvres. Grands dieux, j’en venais à ressembler à une adolescente en train de tomber amoureuse ! Amoureuse ? Cela était-t-il seulement possible pour moi ? Sans qu’Eliott ne meurt par la suite ? Pensée qui était bien loin de me plaire. A la réflexion, je décidais de laisser tomber ce débat intérieur. Cela valait mieux. Et je venais de trouver une idée quant à occuper cette matinée libre qui s’offrait à moi. Une idée qu’un certain Das Santas n’allait peut-être pas plaire de prime abord…

J’arrivai assez rapidement à destination et frappai trois coups à la porte qui me faisait face avant de reculer, naturellement, d’à peine un pas environ. Quelques instants plus tard – lire ici cinq bonnes minutes après avoir frappé, après maintes plaintes et divers grognements de la part du propriétaire des lieux –, celui que je considérais comme mon frère – mon petit frère même pour être plus précise, n’allons pas oublier mes quelques années de plus et de sagesse, bien évidemment – daigna enfin m’ouvrir et m’apparut seulement affublé d’un caleçon, les cheveux ébouriffés avec quelques épis qui pointaient çà et là, sa barbe naissante pas encore rasée et les yeux qui luttaient pour rester ouverts. Ne m’en formalisant pas outre mesure, du fait que je le connaissais parfaitement et qu’il était, je le rappelle, comme un frère à mes yeux, le voir ainsi ne me faisait ni chaud ni froid. De plus, si je m’étais découverte éprouver des sentiments, disons… plus élaborés, c’était en la personne d’Eliott. M’approchant, je lui claquais un bisou sur la joue gauche tout en lui lançant un « Bonjour ! » en m’exclamant avec tant de joie et de sourire que cela aurait pu désarçonner n’importe qui d’aussi peu réveillé et qui ne me connaitrait pas autant. Avant qu’il n’ait pu réagir, je me glissais dans l’interstice de la porte, le tout s’étant déroulé en quelques secondes à peine depuis qu’il m’avait ouvert. Parcourant sans me retourner les différentes pièces que je reconnaissais sans difficulté pour être déjà venue, je criai à tout va :

- J’espère que tu as du café !

N’attendant pas de réponse pour poursuivre, je parvins par arriver à la cuisiner et m’y installais confortablement tandis qu’Anaël refermait enfin la porte en marmonnant quelque chose d’inintelligible à une telle distance. Quoique, je me doutais que même en étant à côté, s’il marmonnait ainsi dans sa barbe, je ne risquais pas plus de l’entendre, même si je devinais que j’étais l’objet de ce qu’il baragouinait. Sachant pertinemment qu’à une heure pareille, j’avais toutes mes chances de le tirer du lit, je souriais tout en l’entendant approcher d’un pas traînant et pianotais des doigts sur la table. J’étais certaine que malgré un réveil forcé, il était ravi de voir que, non, je n’avais pas fini au fond d’un fossé, et à première vue, j’aurais dit qu’il m’apparaissait relativement « bien ». Avec un soupir, je songeais à ces cernes dont je n’étais pas l’unique responsable avec un tel réveil, mais à ces trop nombreuses nuits qu’il devait passer à l’hôpital. Mais l’heure n’était pas aux réprimandes, j’étais toute aussi curieuse d’apprendre ce à quoi il avait fait allusion et j’espérais qu’un café achèverait de lui remettre les idées en place. Si besoin, je savais d’avance que j’arriverais par n’importe quel moyen à amener le sujet sur le tapis. Je commençais à bien le connaître, l’animal. Voire plus que ça. Après tout, qui avait déclaré qu’une relation frère et sœur était forcément par un lien de sang ? Evidemment que cela y contribue. Mais quand on le considère comme tel, qu’on en vient à réagir de la même façon qu’avec un frère ou une sœur, que la biologie aille au diable ! Le cœur compte tout autant. Anaël était ma famille dorénavant, et bien que cela ait des avantages comme des défauts, je m’en accommodais et comptais bien que rien ne change.
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MessageSujet: Re: Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël   Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël EmptyMar 30 Aoû 2011 - 14:45

«Toc Toc Toc.»

Anaël se retourna dans son lit, s'enfonçant plus profondément sous les couvertures en grognant après l'idiot qui osait le réveiller alors qu'il dormait tranquillement - qu'il dormait enfin, alors qu'il dormait si peu. Les coups se répétèrent, et une voix retentit à l'autre bout de l'appartement - qu'il reconnut comme étant celle d'Amy, sa soeur, enfin, la personne qu'il considérait comme tel et pour laquelle il s'était inquiété toute la semaine durant alors qu'elle ne daignait répondre à ses appels -fréquents, trop peut-être, il fallait le dire, mais...- ni passer le voir- et il grogna en baragouinant des mots incompréhensibles qui semblaient ressembler à «'foutre amy». Et comme elle insistait auprès de sa porte - qu'il craignait voir disparaître sous la force de ses coups -, il décida de se lever et traîna des pieds jusqu'à l'entrée pour lui ouvrir - tout en continuant à grommeler dans sa barbe. Il eut à peine le temps de lui ouvrir la porte qu'elle était déjà à l'intérieur, s'avançant dans l'appartement - qu'elle connaissait déjà - comme si elle était chez elle - ce qui n'était pas faux, Anaël l'accueillant toujours à bras ouverts, même si ce matin-là, il aurait préféré rester plus longtemps dans son lit.

Anaël soupira en refermant la porte de l'appartement et en râlant un peu encore contre cette sœur sans-gène qui le réveillait alors qu'il dormait tranquillement - et qui exigeait même du café. Il avait beau l'adorer, à l'instant, il lui aurait bien hurler de dégager pour retourner se coucher, mais il savait pertinemment qu'il ne se rendormirait pas, et il était malgré tout content de voir -enfin- la jeune femme. Alors il soupira à nouveau et se traîna jusqu'à la cuisine où elle s'était installée en frottant ses joues qui commençaient à piquer doucement du fait de la barbe non rasée.

« Et t'avais pas de café chez toi ? Il fallait que tu viennes jusqu'ici juste pour un café ? Ou alors tu t'es décidée qu'il était temps de sortir de ton trou pour me rassurer ? Franchement, Amy, tu aurais pu m'envoyer un SMS au moins, ou je sais pas. Tu sais depuis combien de temps tu n'as pas donné de nouvelles ? Merde, je m'inquiétais moi. » râla-t-il en entrant dans la cuisine et en mettant en route la machine à café. « Mais c'est pas pour ça qu'il fallait venir me réveiller à huit heure du mat alors que je dormais, pour une fois... Et puis, j'aurai pu être à l'hôpital, d'ailleurs, je devrais y être...» rajouta-t-il en voyant le sourire puis l'exaspération sur les traits de la jeune femme.

Il savait que ça l'agaçait, qu'il passe ses journées et ses nuits à ne penser qu'aux autres, à les aider et à passer son temps entre l'hôpital et les centres d'aides. Mais c'était son métier, la chose qui le faisait se lever le matin. Parce qu'il n'avait rien d'autre - enfin, ce n'était pas totalement vrai, il l'avait elle, et ses autres amis, mais... Il n'avait plus Jo'. Et faire ça, ça lui donnait un but. Sans ça, s'il n'avait pas aidé et n'aidait pas tout ces gens, il savait qu'il se serait perdu quelque part sur le chemin de la vie, probablement qu'il aurait trouvé celui de la mort, alors il y mettait toute son énergie, tout son être. Que ça plaise ou non à Amy...

Anaël soupira une nouvelle fois et le silence s'installa, ne laissant place qu'au bruit de la machine qui préparait leur boisson noire. Il soupira à nouveau en regardant l'heure. Oui, il aurait du être à l'hopital, déjà. Il n'avait pas du entendre son réveil... Il attrapa le téléphone qui traînait sur le plan de travail et composa le numéro du secrétariat pour prévenir de son retard. Et en jetant un coup d'oeil à l'Amy installée à la table de sa cuisine, qui le scrutait de son regard noisette, il se dit qu'il ferait mieux de dire qu'il ne serait pas là de la matinée, ce serait plus prudent. Il sentait qu'elle ne le laisserait pas filer comme ça. Alors il dit à Sophie - la standardiste du moment, qui était une de ses amies de l'hôpital - qu'il ne se sentait pas bien et qu'il ne viendrait pas aujourd'hui. A travers le téléphone, il entendit le sourire de son amie qui lui dit qu'il faisait bien de se reposer un peu, sans quoi il finirait par se tuer à la tâche. Il sourit doucement, et raccrocha en la remerciant, puis se tourna vers Amy qui souriait sincèrement, les dents dévoilées par ses fines lèvres étirées - sûrement était-t-elle bien contente qu'il se fasse porté malade pour ne pas aller travailler, surtout que ce n'était pas son genre. Il poussa un nouveau soupir - décidément, c'est sa journée des soupirs -, sortit deux mugs et deux cuillères, les posa sur la table puis attrapa la cafetière et versa le liquide noir et brulant dans les tasses. Il posa la cafetière sur le plan de travail et attrapa le sucrier avant de s'asseoir face à son amie.

«Bon. Alors, pourquoi es-tu venue ? Je sais très bien que tu n'aimes pas vraiment mes cafés, en plus. » fit-il l'air faussement vexé alors que ses deux sucres disparaissaient dans sa tasse.
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Amy Hilnavy
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MessageSujet: Re: Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël   Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël EmptyMar 30 Aoû 2011 - 15:53

Il faut bien avouer qu’avoir tiré Anaël de son lit, même si techniquement parlant je n’avais fait que frapper – d’accord, peut-être à coups répétitifs et assez forts pour ameuter tout le quartier, mais cela avait eut le don de le réveiller et de le lever – m’enchantait particulièrement. Je sentais déjà les réprimandes arriver ; normal après tout, il fallait que mon cher frère garde une certaine convenance. Mais ses principes visant à aider tout le monde avant tout l’obligeaient tout de même à se montrer un minimum sympathique. Et de toute manière, comme il m’adorait, il allait bien finir par se dérider.

Ses pas se firent plus proches et ne bougeant pas pour autant la tête, du fait qu’il entrerait forcément dans mon champ de vision en avançant un tant soi peu, je souriais toujours autant. Il grognait, encore. Ce qui n’était pas anormal mais je misais sur le fait qu’il serait aussi heureux de me revoir. Enfin.

- Et t'avais pas de café chez toi ? Il fallait que tu viennes jusqu'ici juste pour un café ? Ou alors tu t'es décidée qu'il était temps de sortir de ton trou pour me rassurer ? Franchement, Amy, tu aurais pu m'envoyer un SMS au moins, ou je sais pas. Tu sais depuis combien de temps tu n'as pas donné de nouvelles ? Merde, je m'inquiétais moi.

Ne me départissant pas de mon sourire, je ne répondais pas. Evidemment que j’avais du café chez moi, c’était parfaitement dans mes moyens que d’en faire acquisition. Seulement je préférais commencer par un chocolat de bon matin, ne pas faire trop fort. Et comme cela faisait déjà une heure que j’étais debout, rien dorénavant ne me contre-indiquait le café. Je savais que la café n’était qu’un prétexte et lui aussi d’ailleurs. Ses reproches ne m’atteignaient pas vraiment, je m’y étais habituée. C’était ainsi chaque fois que je mettais un peu plus de temps pour répondre. Lorsque nous étions sur deux continents différents, peut-être prêtais-je plus d’attention à être en contact quotidiennement avec lui. Peut-être seulement, car il m’était déjà arrivé de ne plus répondre. A son plus grand désespoir. J’avais donc droit au même speech que d’autres fois auparavant. Anaël était bien trop protecteur, et je ne savais s’il en était conscient et peut-être que c’était également une façon de le faire réagir que de ne pas prendre contact avec lui une semaine durant. J’avais comme la sensation que pour le coup, ce n’était pas la bonne technique même si son état d’inquiétude restait dans la norme.

Il râlait tout en allumant par la même occasion la machine à café d’un geste presqu’automatique. Noter qu’il devait en prendre plus que nécessaire dans le but de rester éveillé autant que possible ne me rassurait pas quant à son état mais je me passais de lui en faire une remarque, j’étais plutôt mal placée pour le moment.

- Mais c'est pas pour ça qu'il fallait venir me réveiller à huit heures du mat alors que je dormais, pour une fois... Et puis, j'aurai pu être à l'hôpital, d'ailleurs, je devrais y être...

Le sourire laissa place à l’exaspération. Il passait bien trop de temps à l’hôpital et je craignais qu’il ne finisse à son tour cloué sur des lits qu’il côtoyait tant de jour comme de nuit. Au moins, cela aurait le mérite de faire en sorte qu’il s’arrête pour se reposer. Malgré tout, j’étais persuadée qu’il arriverait à sortir de sa chambre de malade et à venir en aide aux autres, allant même contre l’autorisation d’un médecin. En le regardant prendre connaissance de l’heure, qui, contrairement à ce qu’il disait, était de neuf heures et non de huit, je ne répondais pas à ses remarques. Il était en retard et n’accélérait pourtant pas le mouvement pour y être. Je songeais qu’il aurait suffit que je sois arrivée un peu plus tard qu’il y serait déjà, qu’il est été réveillé par le téléphone, son bipper ou tout autre chose. Le café coulait lentement dans la cafetière et mes yeux toujours rivés sur celui que je considérais comme mon petit frère, je le vis s’emparer du téléphone et signaler à une dénommée Sophie qu’il était en retard et – miracle – qu’étant malade, il ne pouvait venir – excuse qui ne trompait personne. Son sourire n’était qu’un pâle reflet du mien qui était sincère. Enfin Anaël se décidait à prendre du repos. Ou du moins à ne pas venir à l’hôpital. Ce qui était déjà un pas, certes pas très grand, car le connaissant il se rattraperait le lendemain en faisant encore plus d’heures supplémentaires, mais c’était déjà ça.

Un nouveau soupir accompagna son mouvement pour chercher deux mugs et des cuillères. Tout en nous servant tour à tour, je m’emparais du sucrier dont je prenais deux pierres pour en alléger le noir du café, certainement trop fort à mon goût.

- Bon. Alors, pourquoi es-tu venue ? Je sais très bien que tu n'aimes pas vraiment mes cafés, en plus.

Son ton n’était pas vraiment vexé mais la remarque eut le don de me faire sourire avant que je ne boive une gorgée du liquide brûlant. Penchant un instant la tête sur le côté, j’en pris une seconde gorgée avant de poser doucement mon mug sur la table devant laquelle j’avais pris place. Mes mains entourant la tasse dans le but de se les réchauffer en même temps, je fis exprès de ne répondre à ce qui l’intéressait vraiment mais à sa dernière remarque :

- Bravo pour ce café, qui, pour une fois, est buvable et n’a pas un goût de chaussette !

Prenant une nouvelle gorgée, je souriais tout en le fixant. Bien qu’il ne soit pas vraiment vexé, je lui faisais assez régulièrement des remarques sur son café – et il n’est pourtant pas simple de faire de si mauvais cafés, je me demande encore comment il s’y prend. La moitié de ma tasse engloutie, laissant ruminer mon cher frérot pas de si bonne humeur puisque fraîchement sorti du lit et non en douceur, je me laissais aller contre le dossier de ma chaise, les mains toujours autour du récipient dont la chaleur était plus douce à présent.

- Je vais bien, Anaël, puisque c’était le sujet principal de tes nombreux messages. Et avant que tu ne demandes, non, je ne les ai pas tous écoutés jusqu’au bout, tu te répètes toujours. Prends garde, bientôt tu finiras dans un hospice à radoter comme les petits vieux.

Je n’étais qu’à moitié sérieuse, ce qui eut le don de faire lever les yeux au ciel d’un Anaël qui se remettait tout juste de mon « aveu » – très faussement, une fois encore, puisqu’il savait pertinemment que je ne prenais pas la peine d’écouter tous ses messages jusqu’au bout. Mais je ne lui laissais pas le temps de répliquer – bien qu’il ne semblait pas avoir l’envie de le faire particulièrement dans l’immédiat, à moins que son cerveau tourne encore au ralenti – :

- Tu sais évidemment que te voir est une raison suffisante à ma venue. Il ne sert à rien que je te demande de ralentir le rythme à l’hôpital je suppose ? Demandais-je, et le voyant sur le point de me répondre, je le coupais : Non évidemment, tu n’en fais qu’à tête. Peut-être que je ne suis pas un bon exemple aussi.

Faisant mine de réfléchir, je pus remarquer le léger sourire que mon frère avait fait apparaître sur ses lèvres. Plus sérieusement, je lui posais enfin cette question qui me taraudait depuis que j’avais eu son message :

- Mais bref. Il y a, en effet, une autre raison à ma venue. J’ai écouté ton dernier message en entier… Et ne me regarde pas ainsi, j’allais l’effacer quand j’ai entendu quelque chose d’intéressant. Dis-moi donc, petit frère, ce dont tu ne voulais me faire part au téléphone, car je suis intriguée et tu sais que je ne te ficherai pas la paix tant que tu ne m’auras pas tout dit.

Un sourire aux lèvres, il savait pertinemment que l’avertissement n’était pas à prendre à la légère, et que j’étais capable de le coller pour en savoir plus. Voilà où ça mène quand la curiosité prend les devants.
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MessageSujet: Re: Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël   Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël EmptyMar 30 Aoû 2011 - 18:29

Anaël observait la jeune femme boire une gorgée de café, puis une autre, sans grimacer. Un sourire étire doucement les lèvres du jeune homme avant qu'il n'avale à son tour un peu de la boisson. Il en buvait à longueur de temps, d'abord ça avait été pour lutter contre les cauchemars, maintenant c'était pour tenir lors des gardes. Il avait commencé à en boire lorsqu'il était encore en convalescence à l'hopital, c'était le premier café qu'il avait bu, le café sans bien de goût que tout le monde buvait pour ne pas s'endormir quand on attendait les nouvelles des proches malades. Et comme il était habitué à ce café pas très bon -selon l'avis de la plupart des gens, mais qui à lui, paraissait fort agréable à boire- il n'avait jamais réussi à faire un vrai café. Ce que Amy n'oubliait jamais de mentionner quand elle venait chez lui en boire un - et pourtant, elle en buvait à chaque fois...

- Bravo pour ce café, qui, pour une fois, est buvable et n’a pas un goût de chaussette !

Anaël grommela et but le contenu de sa tasse sans prononcer une parole. Il aurait aimé lui répliquer à la figure quelque chose comme "si mes cafés te plaisent si peu, tu n'as qu'à aller au bistrot en bas de chez toi", mais il ne voulait pas continuer sur cette piste, sachant bien que ça soeur avait fait exprès d'éviter sa première et véritable question : qu'est-ce qui l'avait poussé à venir au bout d'une semaine sans nouvelles ?

- Je vais bien, Anaël, puisque c’était le sujet principal de tes nombreux messages. Et avant que tu ne demandes, non, je ne les ai pas tous écoutés jusqu’au bout, tu te répètes toujours. Prends garde, bientôt tu finiras dans un hospice à radoter comme les petits vieux.

Anaël roula des yeux à la taquinerie, mais fis plus attention au reste de la phrase. Il savait qu'il se montrait trop étouffant, à lui laisser message sur message, sms sur sms, mail sur mail. Il savait que ça l'exaspérait, mais ça faisait deux semaines qu'il était sans nouvelle, et il était inquiet. Il n'y pouvait rien, Amy était sa grande soeur -pour les quelques mois de différence auxquelles elle tenait particulièrement-, son unique famille. Lui qui n'en avait jamais vraiment eu, il ne pouvait s'empêcher d'être aussi protecteur avec lui, parce qu'il aurait aimé avoir un frère comme ça, quand il était plus jeune. Quelqu'un pour le protéger. Il avait conscience qu'il était plutôt lourd pour elle qui avait toujours été libre, que ça la faisait souvent chier, et que c'était pour ça qu'elle ne répondait pas à ses nombreux appels et messages lorsqu'il était dans sa période frère poule, mais il n'arrivait pas à s'en empêcher.

- Tu sais évidemment que te voir est une raison suffisante à ma venue. Il ne sert à rien que je te demande de ralentir le rythme à l’hôpital je suppose ?

Anaël ouvrit la bouche pour répliquer qu'effectivement, ça ne servait à rien, parce qu'il ne ralentirait jamais le rythme. Sauf si elle voulait vraiment qu'il dépérisse dans la solitude qui le prenait chaque fois qu'il restait trop longtemps dans son appartement. Mais elle le prit de court et répliqua avant qu'il n'ait le temps de prononcer un seul son.

- Non évidemment, tu n’en fais qu’à tête. Peut-être que je ne suis pas un bon exemple aussi.

Un petit sourire s'étirait sur les lèvres du jeune homme alors que déjà, elle reprenait la parole.

- Mais bref. Il y a, en effet, une autre raison à ma venue. J’ai écouté ton dernier message en entier… Et ne me regarde pas ainsi, j’allais l’effacer quand j’ai entendu quelque chose d’intéressant. Dis-moi donc, petit frère, ce dont tu ne voulais me faire part au téléphone, car je suis intriguée et tu sais que je ne te ficherai pas la paix tant que tu ne m’auras pas tout dit.

Un soupir s'échappa à nouveau des lèvres du jeune homme - encore. Amy était donc décidément bien trop curieuse. Lui qui avait pensé qu'au final son message se perdrait au milieu des autres... Il soupira à nouveau et se leva pour attraper la cafetière et se resservir une tasse.

- Tu en veux à nouveau ? Puisqu'il n'est pas si mauvais, pour une fois, comme tu l'as si bien fait remarqué. D'ailleurs, tu avais plutôt intérêt à ne pas dire que c'était un jus de chaussette sinon je t'aurais renvoyé à gros coup de pied au cul. Parce que j'étais bien dans mon lit, en train de dormir, avant que tu ne toques comme une malade à ma porte.


Il sert une tasse à Amy qui tend sa tasse vers lui avec toujours un petit sourire, et posa la cafetière sur le plan de travail. Il attrapa un bol dans un placard, un paquet de céréales - des frosties, les meilleures à ses yeux - dans un autre et le lait dans le frigo et posa le tout sur la table.

- Parce que tu vois, c'est bien gentil de me réveiller et de vouloir parler, mais j'ai les crocs, moi. Hésite pas, si tu as faim, trouve toi un truc. Mais touche pas à mes céréales, ok ? Pour le message, je savais que c'était un bon moyen de te faire sortir de ton trou. Tu es trop curieuse pour ton bien. Je le savais, je suis trop fort, fait-il avec un grand sourire puis en attrapant une pleine cuillère de céréales.


Amy lève les yeux au ciel et pousse un soupir d'exaspération. Le sourire d'Anaël s'étire un peu plus.

- J'ai embrassé quelqu'un.
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Amy Hilnavy
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MessageSujet: Re: Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël   Être frère et sœur n'est pas qu'une question de sang || Amynaël EmptyVen 2 Sep 2011 - 10:42

Les réactions d’Anaël n’avaient rien pour m’étonner, comme à son habitude. Il fallait dire que je le connaissais depuis quelques temps tout de même déjà. Les méninges semblaient commencer à s’engrener chez mon frère réveillé depuis une dizaine de minutes seulement pourtant. Il ne fit aucune remarque concernant ses nombreux coups de téléphone, mails, SMS, ou toute autre forme de communication avec moi. Je ne savais pas vraiment s’il prenait conscience qu’il dépassait parfois les bornes, mais je l’espérais. Tout comme j’espérais qu’il me lâcherait un peu la grappe. Mais ça, c’était peut-être beaucoup demandé pour quelqu’un voulant à tout prix aider et protéger tout le monde, surtout ceux qui lui sont proches.

Il m’avait écouté en silence déblatérer sur son café, mon état de santé, sa présence à l’hôpital bien trop importante à mon goût et enfin la principale raison de ma venue. Il soupira finalement lorsque je lui exposais non sans un sourire que je ne partirais pas tant qu’il ne m’aura raconté ce dont il ne pouvait me faire part qu’en face à face. Et malgré que je sache qu’il soit assez intelligent, j’étais quasiment certaine que ce n’était pas une manipulation de sa part visant seulement à ce que je vienne enfin le voir. Non, c’était réel et j’avais bien l’intention d’en apprendre davantage sur le sujet. Il avait piqué ma curiosité, c’était dorénavant à ses frais.

Soupirant à nouveau, il se leva et prit la cafetière pour se servir à nouveau une tasse tout en me répondant :

- Tu en veux à nouveau ? Puisqu'il n'est pas si mauvais, pour une fois, comme tu l'as si bien fait remarqué. D'ailleurs, tu avais plutôt intérêt à ne pas dire que c'était un jus de chaussette sinon je t'aurais renvoyé à gros coup de pied au cul. Parce que j'étais bien dans mon lit, en train de dormir, avant que tu ne toques comme une malade à ma porte.

Tendant ma tasse sans le moindre mot, je souriais à sa dernière phrase. Il est vrai que j’y étais peut-être allée un peu fort. Mais cela avait au moins eu le don de le faire réagir. Ce qu’il ne savait pas, c’est que j’avais prévu de crier que j’étais de la police s’il avait tardé un peu plus. Agrandissant mon sourire en visualisant la scène, je préférais ne pas lui faire part de cette idée qui risquait de m’être sans doute utile pour une prochaine fois. Car même sachant que je n’avais aucun rapport avec ce corps de métier, mon cher petit frère, tout bon voisin qu’il est, se presserait au moins à m’ouvrir pour éviter des problèmes avec de tierces personnes. Il y avait parfois du bon à ce qu’il aime tant aider les autres tout en étant toujours le plus sympathique possible.

J’observais Anaël sortir tour à tour un bol, des céréales puis du lait et tout poser sur la table. Mon mug à la main, je souriais toujours, plus tendrement cette fois. J’avais déjà déjeuné auparavant mais j’avais oublié que ce n’était pas le cas du brun. Qui soit dit en passant, ingérait une bonne quantité d’aliments en journée mais qui ne prenait pas un gramme pour autant. Passer sa vie à courir dans des couloirs blancs dans lesquels il devait en faire des kilomètres vu le temps qu’il y passait, devait sans doute être une raison suffisante au sport qu’il n’avait besoin de pratiquer en dehors de l’hôpital pour maintenir son corps dans la moyenne.

- Parce que tu vois, c'est bien gentil de me réveiller et de vouloir parler, mais j'ai les crocs, moi. Hésite pas, si tu as faim, trouve-toi un truc. Mais touche pas à mes céréales, ok ? Pour le message, je savais que c'était un bon moyen de te faire sortir de ton trou. Tu es trop curieuse pour ton bien. Je le savais, je suis trop fort.

Je levais les yeux au ciel tout en soupirant d’exaspération pendant qu’Anaël enfournait une pleine cuillère de ses chères céréales avec un grand sourire. Il était évident à mes yeux qu’il n’avait pu s’empêcher de m’en faire part dans son message car c’était récent et qu’il devait en parler à quelqu’un. Je me doutais qu’il avait de très bons amis, à qui il projetait sans doute d’en parler, mais je le connaissais sur le bout des doigts et certainement depuis plus longtemps. Et en tant que sœur, bien que de cœur, il savait qu’il pouvait tout me dire et que je serais là. Tout comme que ma curiosité permanente s’avérait être un défaut mais que je n’essayais même pas de changer puisque cela me poussait à en apprendre plus sur un sujet. Être une tête de mule est sans doute à prendre aussi en considération car allié à ma curiosité, Anaël était parfaitement au courant que je ne laisserais pas tomber avant d’être au courant de tout.

- J'ai embrassé quelqu'un.

La gorgée de café, décidément bien meilleur que les précédents, me resta en travers de la gorge et posant en toute hâte ma tasse, je toussais durant une bonne dizaine de secondes. Il avait bien choisi son moment pour me balancer une telle bombe. Et j’avais de quoi être surprise, n’allez pas croire que je réagissais ainsi chaque fois qu’il embrassait quelqu’un. Non, car le fait même ne s’était pas produit depuis un bon moment. Anaël avait été plus que touché par la mort de Jo. Je savais que celui-ci occupait encore ses pensées ; par moments, sur le visage d’Anaël se lisait une telle tristesse que cela me faisait mal au cœur. Il m’avait appelé plusieurs fois, suite à des cauchemars liés à son ancien petit ami. Alors maintenant qu’il me disait ça, le plus sérieusement du monde, mille et une questions me venaient en tête. Il ne plaisantait pas. Et d’un certain côté, j’étais heureuse pour lui. Heureuse car cela signifiait qu’il tournait enfin la page. Mais je n’en savais vraiment pas assez pour pouvoir affirmer que mon frère passait enfin à autre chose. Et une fois remise de ma crise de toux, je m’exclamais :

- Que s’est-il passé exactement ? Où était-ce ? Quand ? Comment ? Cela s’est reproduit ? Pourquoi ? Tu as de réels sentiments pour lui ?

M’interrompant à ma dernière question, je me mordais aussitôt la lèvre inférieure. Ce n’était pas franchement la bonne occasion pour évoquer Jo, même subtilement. J’enchaînais donc aussitôt :

- Qui est-ce ?

C’était, après tout, la question principale et celle à laquelle j’aurais dû penser en premier lieu. Mais j’avais bon espoir d’obtenir une réponse à chacune de mes questions sur le sujet. J’étais bien décidée à le cuisiner et de plus, j’avais toute la journée pour le décider à me faire part des moindres détails. Et j’étais prête à lui coller au train s’il le fallait. Car s’il croyait s’en sortir avec cette simple déclaration, il se fourrait le doigt dans l’œil, et comme on dit, jusqu’au coude.
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