AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  




 
-14%
Le deal à ne pas rater :
Apple MacBook Air (2020) 13,3″ Puce Apple M1 – RAM 8Go/SSD 256Go
799 € 930 €
Voir le deal

Partagez | 
 

 It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2
AuteurMessage
Anonymous






Faites place à

Invité



Invité



It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 _
MessageSujet: Re: It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ   It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 EmptyDim 20 Mar 2011 - 18:11


A
lors qu’il s’en allait, Ethanaël entendit un son cristallin qui sonnait faux et pourtant qui portait très loin. Il se rendit compte que ce n’était qu’un rire, moqueur et provocateur, qui sortait des cordes vocales de la blonde qu’il avait renvoyé. Le brun s’arrêta mais ne bougea pas tout de suite. Il était vexé, mais n’avait pas l’intention de se mettre en colère, pas encore. Petit à petit, Ethanaël entendit les sanglots de la jeune fille, et éprit de pitié, il eut envie de se retourner pour s’excuser. Mais, le jeune vagabond n’était pas quelqu’un qui demandait pardon, et surtout pas aux inconnus. Puis, les cloches frappèrent ses tympans, l’informant sur l’heure qu’il était.Il leva les yeux vers le ciel pour se rendre compte qu’il faisait vraiment nuit. On ne distinguait plus les étoiles, à cause de la pollution et de la couche d’ozone, enfin c’est ce qu’il avait compris lorsqu’il avait suivit des cours avant de se concentrer uniquement sur la musique. Cette pollution ne le regardait pas vraiment, mais il savait que si il réussissait sa mission, les gens reverront les étoiles. C’était donc le plus important. Il entendit alors la jeune blonde se lever, puis elle se remit à rire. Il se retourna alors, un peu désarmé par les réactions de l’inconnue.

- Come on, come on, don’t leave me like this...

Et à présent elle se mettait à chanter ! Ethanaël soupira de désespoir. Il n’essaya même pas de regarder dans quel état se trouvait la jeune femme, il attendit juste que le silence revienne. Pourtant, la blonde possédait une voix qui méritait qu’on l’écoute, mais Ethanaël ne l’avait pas encore remarqué. Il avait autre chose à faire que de se préoccuper des sautes d’humeur d’une adolescente. Il ne devait pas se détourner de son chemin, pas encore... Après un énième soupir, il décida de regarder une dernière fois l’inconnue avant de s’en aller. Lorsqu’il posa les yeux sur elle, ce fut comme si le désespoir et le noir avait réellement atteint la cour. Son apparence était misérable, et pendant quelques instants, Ethanaël fut dégouté par autant de malheur. Elle semblait si triste et prenait un air coupable qui donnait au brun l’envie de vomir. Si il avait du s’en vouloir pour toutes ses fautes, il serait mort d’angoisse. Puis, elle se mit à tournoyer, comme une danseuse, avec grâce, et Ethanaël pensa aussitôt à un oiseau qui tente de s’envoler pour échapper à ses malheurs. Malheureusement, la blonde ne possédait pas d’ailes, elle était seule avec même, elle semblait si seule...

- Can’t breathe whenever your gone, can’t turn back. Now I’m haunted.

Cette fois-ci, Ethanaël entendit très bien la voix de la belle, et il eut comme un choc. La mélodie était si émouvante, et les paroles le touchait énormément, mais c’était la sonorité de la voix de la blonde qui l’importait le plus. C’était comme si il n’avait jamais eu la chance de pouvoir entendre pareille vocalise. C’était comme si il recherchait depuis toujours quelqu’un possédant un tel talent, car c’était un véritable don. Était-il le seul à entendre les magnifiques notes qui sortaient de la bouche de la jeune fille ? Avec détermination, le brun s’approcha de l’étrangère et posa une main sur l’épaule fragile de celle-ci. Elle le repoussa tout en se retournant, et le vagabond ne chercha pas à la forcer. Il resta là un moment à la regarder dans les yeux, essayant de tout connaître juste en plongeant dans ses iris.

Puis, ce fut elle qui bougea la première. Elle leva lentement sa main vers le visage du brun, et il ne broncha pas connaissant pourtant le risque du geste que la blonde allait faire. Il savait que si il tombait dans le piège une seconde fois, tous deux en souffriraient. Il ne pouvait refaire une seconde fois la même erreur. Pour elle, et surtout pour lui. Pourtant, Ethanaël ne fit rien et laissa la belle le toucher de sa douce main et lui caresser la joue avec tendresse et délicatesse. Il ne fit rien pour l’arrêter, car il en avait tériblement envie, car il le voulait plus qu’autre chose. Puis, les paroles qu’il lui avait prononcé revinrent et il décida de stopper cet élan d’affection. Il attrapa la main de sa camarade et la serra fort avec rage et violence. Il s’en voulait de s’être accordé ce moment de calme. Il n’en avait pas le droit, pas le temps. Et alors qu’il avait réussit à calmer la blond,e celle-ci retrouva son expression angoissante et vide tout en lui crachant à la figure:

- Je vois. Dis autrement, tu ne crois en rien. Fiche-moi la paix Storm..

Les mots le claquèrent comme une gifle, mais il ne réagit pas et continua de serrer la main de la chanteuse, de sa chanteuse. Personne n’avait osé lui tenir tête de cette manière et même si il avait des principes, il aurait bien frappé la jeune femme là, tout de suite. Mais, il vit les yeux de celle-ci qui commençaient à se brouiller, les larmes qui ne demandaient qu’à couler. Il aurait du l’écouter et s’en aller, la laisser tranquille et faire comme si cette rencontre n’avait jamais existé, mais il en était incapable. Elle ne se débattait pas, et semblait juste perdue. puis, elle releva la tête et comme si il ne la tenait pas, elle se remit à chanter:

- You and I walk a fragile line, I have know it all this time... Never ever thought I’d see it break. Never thought I’d see it...

La voix de la belle tremblait, mais une nouvelle fois Ethanaël fut complètement ébloui par son chant. Une boule se créa au niveau de son ventre et il en avait perdu lui aussi les mots. Puis, il vit des dizaines de larmes s’échapper des pupilles de la blonde et il sut aussitôt qu’il ne pourrait jamais s’en aller et la laisser, que même si il le voulait il en serait incapable. Par un lien invisible, les deux jeunes gens étaient liés et même si Ethanaël jouait avec le feu en risquant de rester près d’une femme, il voyait qu’elle agissait de manière étrange sur lui et il avait besoin de savoir pourquoi, comment. Une nouvelle fois, elle lui lança des mots violents avec colère:

- Tu viens de me voir pété les plombs et pleurer comme une pauvre fille hystérique, je suis sûre que le spectacle t'a bien amusé alors maintenant, lâche-moi !

En effet, la belle était complètement folle et cela l’intriguait. Mais, Ethanaël n’avait pas l’intention de la lâcher, pas tout de suite du moins. Il serra d’autant plus son emprise et attrapa de sa seconde main le menton de la blonde pour l’obliger à la regarder. Le contact avec la peau de la succube lui donnait des frissons, mais il essayait de ne pas y penser. Il attendit juste de croiser une nouvelle fois le regard de celle qui avait chanté repensant à sa voix si pure et mélodieuse. Elle n’avait pas envie de le regarder, et il savait que c’était entièrement sa faute, mais Ethanaël était ainsi. Impulsif et sincère, deux choses qui lui correspondaient parfaitement. On pouvait dire qu’il était cruel, ce qui était parfois vrai, mais il restait sensible, surtout lorsqu’il s’agissait de musique, et même si pour lui tout ce qui importait était sa mission, il ne pouvait laisser quelqu’un possédant un Don aussi fort que le sien dans le malheur. C’était pour cette raison qu’il ne l’abandonnerait pas... Il n’y avait rien d’autre. Le vagabond tentait de se persuader que si rien d’autre ne pénétrait dans cette relation, aucun d’eux ne souffriraient. Il ferait tout son possible pour que le pire n’arrive pas. Inspirant une grande bouffée d’air, il se rendit alors compte que la belle frissonnait sous ses doigts. Il la lâcha, et espéra qu’elle ne s’enfuirait pas. Elle resta là. Il se déshabilla de sa chemise, gardant son tee-shirt noir, et déposant le tissu de coton sur les épaules de la blonde avec douceur, appuyant sur sa peau pour la réchauffer, la frictionnant.

Ethanaël se rendit compte qu’il ne connaissait pas l’identité de la belle, alors qu’elle si. Il réfléchit un instant à la meilleure façon de lui poser la question, même si ce n’était pas le plus urgent. Il savait que la blonde avait peur de lui, qu’elle se méfiait de lui. Il avait besoin qu’elle ait confiance en lui, car il sentait que c’était une nouvelle chose pour lui, ce qui se créait à l’intérieur de lui, même si il ignorait quoi.

-Je n’ai pas envie de partir.

Il avait parlé de sa voix calme de ténor. C’était la première fois depuis longtemps qu’il ne crachait pas ses mots, qu’il prenait du temps pour les prononcer, comme si le temps s’était véritablement arrêté autour de lui. Et en effet, il se sentait bien. Il savait maintenant que c’était grâce à la blonde, même si il ne saurait dire pourquoi. Par quel miracle avait-elle réussit à lui ouvrir une porte, pou devenir moins froid ? Toute la froideur et la cruauté qu’il avait eu au début de sa rencontre avec l’adolescente avait disparut Il rattrapa la main de la belle et lia ses doigts aux siens. Une nouvelle fois, ce fut comme une décharge électrique lorsque sa peau toucha celle de la jeune femme, mais il tenta d’oublier cette sensation qui n’était pas si désagréable que cela, mais qui le déchirait tout de même. Puis, en regardant la main de la blonde, il vit que tout comme lui, elle portait un anneau. Était-elle elle aussi une vagabonde, comme il en avait rencontré dans le passé ? Si c’était le cas, cela ne changerait rien à la situation. Ethanaël devait vivre seul, sans personne, pour le Bien du monde. Il détacha son regard de l’anneau et reprit ses pensées là où il les avait laissé.

-Dis moi ton nom...

Il souffla le visage de la blond,e pour la chatouiller, pour la faire sourire, mais elle ne broncha pas. Ses yeux étaient toujours aussi vides. Ethanaël ne sut que faire et il attendit pourtant, une réponse qui l’aiderait à comprendre ce qu’il se passait. Elle semblait figée. Le vagabond, déçu et en colère contre lui-même soupira avant de se retourner. Il avait été idiot de croire qu’il pourrait changer. Reprenant son expression impassible et effrayante, le brun poussa la porte par laquelle il était arrivé et traversa le couloir sombre qui le mènerait ailleurs. Il n’avait plus envie d’être prêt de cette fille. Il ne voulait plus jamais la revoir. Elle réveillait quelque chose de mauvais en lui, qui ne ferait que le tuer. Mais ce qu’il ignorait, c’était que c’était déjà trop tard.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous






Faites place à

Invité



Invité



It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 _
MessageSujet: Re: It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ   It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 EmptySam 18 Juin 2011 - 14:19

So tell me...
How do you feel when your mind breaks the spirit of your soul ?


Il est des blessures que le temps ne peut et ne pourra jamais cicatriser. Ces plaies resteront toujours sanguinolentes, béantes. Il est des myocardes balafrés et déchiquetés que l'on ne peur recoller, des âmes brisées que l'on ne peut réparer. Comme la mienne.

Ethanaël, car c'était ainsi qu'il se prénommait, avait lentement resserré son emprise sur mes doigts, me ramenant brutalement à la réalité de la situation. La neige, et le froid. Les flocons qui dansent. Minuit. Nous deux. Moi, et puis ma folie. Mon désespoir. Mes larmes. Je sentis ses doigts se glisser sous mon menton, tentant vainement de m'obliger à le regarder. Mais je gardai obstinément mes yeux rivés au sol, mortifiée par la honte. Je venais de m'humilier comme une pauvre idiote. Je me concentrai sur les battements désordonnés de mon cœur, attendant qu'il me lâche. Luttant contre la violente envie de le repousser et de lui hurler de me laisser crever seule. Mais je pense que tout être humain possède un seuil de souffrance, et je venais de dépasser le mien. Je restai donc là, immobile. À attendre.

Dans le silence de la nuit, je n'entendais que mon rythme cardiaque effréné ainsi que sa respiration, calme et posée. Il inspira profondément et je me préparai à sa réaction qui ne manquerait certainement pas de virulence, car j'avais bien senti à quel point que je l'avais énervé. Il pouvait me hurler dessus, me cracher à la figure ou bien même me frapper, je n'en avais rien à faire. Je m'attendais à tout, sauf à ce qu'il fit. Il me libéra, et je dus me faire violence pour ne pas redresser le visage pour comprendre à quoi il jouait. Bizarrement, je ne partis pas. Je n'en avais même pas envie finalement. Après tout, si il m'avait lâchée... C'était bien pour partir, non ? Et bien justement, non.
Le tissu fin effleura ma peau frissonnante tandis que le brun m'approchait avec douceur de lui, frottant mes épaules avec tendresse dans l'intention de me réchauffer. Je restai muette, touchée par son geste. Je m'attendais à toutes les réactions possibles. Toutes, sauf celle-ci. Cela cachait forcément quelque chose. Ce type était dangereux. Et malgré la délicatesse de son geste, je sentais bien qu'il n'était guère dans ses habitudes d'être aussi doux. L'espace d'un instant, je me demandais si il était également un tueur, comme Jayce. Il fallait croire que j'avais vraiment l'art et la manière d'attirer les psychopathes.

- Je n’ai pas envie de partir.

Sa voix me frappa. Contrairement aux autres fois où il s'était exprimé, elle était calme, presque douce. Mélodieuse, aussi. Agréable. Après l'intonation, ce fut aux mots auxquels je prêtai mon attention. « Je n'ai pas envie de partir ». Six mots, une réalité. La réalité d'un lien qui lentement se formait, invisible, tel un ruban qui s'enroulait autour de nos faibles âmes. Tendrement, il lia ses doigts fins aux miens. Ma canine s'enfonça dans ma langue tandis que je me forçai à rester immobile, tétanisée par ce contact à la fois anodin et intime. Un malaise étrange me noua les entrailles, m’empêchant de respirer correctement. J'avais l'impression d'être prise entre deux courants contraires : fuir, ou me laisser aller. L'air s'était alourdi, devenant malsain. Empoisonné. Depuis l'instant où j'avais croisé ses yeux, ces deux iris d'onyx, je me sentais différente. Comme si une chose infime mais pourtant présente avait changé au fin de moi à cause -ou grâce ?- à sa présence.

- Dis moi ton nom...

Toujours cette inflexion sereine et musicale. C'était un de ces sons merveilleux, de ceux qui vous chamboulent l'âme et vous retourne tout entier en un mince instant. Je fus une fois de plus incapable de réagir, ne sachant que faire. Pourquoi un tel changement de comportement ? Quelles étaient ses intentions ? Des questions, encore des questions... Mais aucune réponse. Son souffle caressa mon visage, ce qui me perturba. Ma lèvre inférieure se mit à trembler de nervosité, reste d'une crise nerfs encore trop présente. L'atmosphère changea, devenant froide, glaciale. Ses doigts se désenlacèrent des miens, la chaleur de son corps s'éloignant de moi. M'abandonnant seule à la nuit noire qui m'entourait.

Parti. Ethanaël Storm était parti, sans aucun doute vexé par mon manque de réaction. Ce fut comme si les ténèbres avaient attendu qu'il quitte la cour. Je me sentis happée par le noir et le froid, vidée de toute émotion. Comme un mort-vivant. Une unique larme perla au coin de mon œil, roula le long de ma joue et vint mourir sur mes lèvres. Parti. J'esquissai un sourire triste. Avais-je seulement pu croire que la solitude allait disparaître ? Que quelqu'un s'intéressait à la poupée brisée que j'étais ? En plus d'être idiote, j'étais totalement naïve. Le vent se leva, ondulant autour de moi. Je resserrai la chemise de coton blanc autour de mes épaules, appréciant le parfum du jeune homme. Puis je quittai à mon tour cette cour étrange.

Le bruit de la salle de réception était désagréable au possible. Tout ce bourdonnement et ces éclats de voix... J'aperçus la chevelure de Mademoiselle Sanders, en grande conversation avec une personne que je ne pouvais voir et je m'approchai d'elle.
- Mademoiselle Sanders ? Je...
Je me figeai en apercevant son interlocuteur. Ses yeux sombres me fixaient froidement, presque avec cruauté. Dans la lumière de la salle, ils n'en étaient que plus inquiétants mais bizarrement, je ne ressentis rien face à sa froideur. Il pouvait me détester si il le voulait.
- Oh, je croyais que tu étais partie, je commençais à... Tu vas bien ? reprit-elle en examinant mon visage où l'on devait très certainement deviner des traces de larmes.
- Oui, je vous remercie. Je venais simplement vous dire que je rentrerais à pieds ce soir, vous n'êtes pas obligée de m'attendre, si vous voulez partir.
- Tu en es certaine ? Cela m'embêterait de te laisser seule, tes parents...
Je la coupai immédiatement, me montrant plus agressive que je ne l'aurais voulu.
- Mon père est un fantôme dont j'ignore l'identité et ma mère, une imbécile résidant à Paris. Je pense qu'ils ne diront rien...
Je vis un voile de tristesse passer dans ses grands yeux verts et je regrettai aussitôt mon attitude. C'était une personne tellement gentille...
- Désolée. Mais je vous assure, ça ira Professeur. Je pense que votre fille a plus besoin de vous que moi, repris-je avec un sourire chaleureux.
Elle hocha la tête, une expression rassurée sur le visage. Elle salua Ethanaël puis moi, disparaissant par la suite dans la foule, me laissant seule avec le pianiste donc j'évitai soigneusement le regard.

Il resta là, attendant quelque chose. Des excuses, une fois de plus. Mais étais-je seulement prête à en fournir ? Je ne lui avais rien demandé, après tout. Mais en cet instant précis, qu'allais-je faire ? Que voulais-je faire ? Partir, et tenter de l'oublier ? C'était impossible. Je ne pourrais jamais effacer cette scène dans la cour de mon esprit. Je ne pourrais ni oublier les poignards qui avait mordu mon cœur, ni la douceur mélodieuse de sa voix. Ni son regard mêlé d'onyx et d'émeraude. Peut être parce que je ne le voulais pas, dans le fond. Il était un énigme. Quelque chose me poussait à vouloir rester auprès de lui, peut être un jour, peut être pour toujours. Et c'était véritablement anormal.

Je tournai la tête vers lui, admirant son visage si froid mais en même temps si beau. C'était comme si le monde qui l'entourait était flou, indistinct. Plus rien d'autre n'existait. Il n'y avait que lui, comme un centre de gravité dans l'univers. Dans mon univers. Je vis qu'il ne portait qu'un tee-shirt, ce qui me rappela que c'était moi qui avait sa chemise. Je souris légèrement à cause de ce détail. Je m'approchai lentement de lui, me tordant les mains tout en évitant son regard. Arrivée à son niveau, je soupirai puis ôtai son vêtement de mes épaules en relevant la tête vers lui. Je glissai mes bras autour de son cou et replaçai sa chemise sur ses épaules, ignorant les regards indignés que me lançaient les autres invités. Les mots vinrent tout seul, naturellement.
- Némésis... Mon prénom, c'est Némésis.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous






Faites place à

Invité



Invité



It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 _
MessageSujet: Re: It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ   It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 EmptySam 18 Juin 2011 - 20:11

Lorsqu’il poussa la porte de la grande salle, des tas de journalistes se dirigèrent vers lui. Il était habitué à ce genre de mascarade et habituellement, il en profitait pour faire quelques caprices... mais il n’était pas d’humeur à se la jouer. Pas aujourd’hui. Ethanaël était en colère, contre lui même, mais aussi contre le monde entier. Lorsqu’en seulement quelques minutes, vous vous attachez à une personne indigne de votre respect, c’est toujours dur de devoir revenir à la réalité. Ethanaël ne devait pas faire un faux pas de plus, il se devait de reprendre ses esprits et se focaliser sur sa mission. Déclencher la troisième guerre mondiale n’était pas une tâche à prendre à la légère, et il fallait absolument réfléchir à toutes les solutions. Peut-être que finalement, il pourrait utiliser les journalistes ? Non, c’était trop tôt, et surtout il n’était pas dans son état normal. Il lui fallait réfléchir. Un serveur passa près de lui, et le vagabond attrapa une coupe de champagne au vol. L’alcool coula dans ses veines, comme un petit ruisseau, avec fluidité. Il soupira de bonheur. Ça allait mieux, beaucoup mieux. Ce qui serait mieux encore, ce serait de se trouver une victime pour la nuit... La jeune blonde dépressive aurait été parfaite, mais comme elle était beaucoup trop fragile, Ethanaël préférait s’attaquer à quelque chose de plus sauvage. Il allait se diriger vers la sortie lorsqu’une femme ayant dépassée la quarantaine lui bloqua le passage. Un peu étourdi par l’alcool, il ne dit rien, et la laissa parler. Elle s’adressait à lui avec un langage musical très développé, et cela lui en donnait mal à la tête. Pour lui, les musiciens qui parlaient trop de partitions, de solfèges et autres étaient des sourds. Pour comprendre la musique, ne faire qu’un avec elle, il faut la sentir, pas l’étudier. Néanmoins, il écouta la musicos parler, avec son regard admiratif et ses mains bougeant dans tout les sens. Il aurait presque eu envie de les bloquer, les attraper et les attacher. Les pensées sadiques du pianiste se stoppèrent lorsqu’il reconnut la chevelure dorée de la chanteuse se balader à travers la salle. Et comme par hasard, elle se dirigeait vers lui. Faisant semblant de s’intéresser à ce que l’inconnue lui disait, il changea de position pour se concentrer sur son interlocutrice.

- Mademoiselle Sanders ? Je...

La blonde s’arrêta dans sa lancée. Elle venait de s’être adressée à l’étrangère, et Ethanaël décida de mieux comprendre en lisant dans les pensées de la vielle femme. Elle était professeur de piano, et cette jeune blonde était son élève. Elle s’appelait Némésis. Victorieux de connaître enfin l’identité de la jeune femme, Ethanaël pensa alors qu’il connaissait déjà ce prénom. En effet, Némésis était une déesse. La déesse de la guerre. Et il l’avait rencontré il y a fort longtemps... Elle ressemblait beaucoup à cette humaine qu’il avait devant lui à présent... Pendant qu’il avait inspecté l’esprit de la musicienne, un échange avait eu lieu entre elle et Némésis. Cette dernière congédia son professeur d’une simple parole, mais elle semblait troublée.

- Désolée. Mais je vous assure, ça ira Professeur. Je pense que votre fille a plus besoin de vous que moi.


Ethanaël s’en voulait de ne pas avoir écouté comme il le fallait la conversation, et attrapa un autre verre de champagne. À présent qu’ils étaient seuls au milieu d’une salle bondée de monde. Ethanaël avait encore plus de mal à sonder l’esprit de la blonde. C’est alors qu’il se rendit compte qu’elle se rapprochait petit à petit de lui et qu’elle sentait horriblement bon. Il avait envie de se nicher dans le cou de Némésis et d’y rester longtemps, éternellement. Surpris par ses élans de tendresse, il mit cela sur le dos de l’alcool. Après tout, n’avait-il pas droit à une soirée de détente ? Le Destructeur n’en saura rien. Il ferait tout pour se rattraper plus tard. Et après tout, Némésis ne signifiait rien pour lui, juste un jouet, une marionnette. La blonde était tout près de lui, leur corps se touchaient presque et c’en était frustrant. Soudain, elle se dévêtit de la chemise blanche qu’Ethanaël lui avait prêté, et elle posa ses mains autour du cou du pianiste pour lui rendre son vêtement. Les yeux dans les yeux, ils étaient seuls. Il n’y avait personne d’autre qu’eux dans cet immense univers. Un peu perdu par la situation, Ethanaël ne savait que faire. Devait-il se laisser aller... ? Némésis ouvrit alors la bouche pour parler. Mais, le vagabond n’entendit pas très bien les sons qui s’échappaient de la gorge de la jeune fille. Il perçut juste le prénom de cette déesse... Mais, il était happé par le regard intense de la blonde. Par ses sentiments. Peu habitué à ce genre de sensations, c’était très dur pour lui de comprendre ce qu’il lui arrivait. C’était comme si il volait. Mais pourtant, ses pieds touchaient bien le sol. Alors.. ne sachant que dire.. Il attira la blonde contre lui et il la serra fort dans ses bras. Humant son parfum avec délicatesse. Portant une main sur les cheveux de la blonde pour les lui caresser. Pour se souvenir encore et encore de ce qu’elle lui procurait, de ce qu’elle réveillait en lui, de ce qu’elle était. Némésis était devenue sa déesse. Il aurait aimé que ce moment dure toujours. Cette étreinte était un cadeau, une pause, un moment de répit dans cette guerre contre lui-même qu’il s’infligeait chaque jour. Mais, il se devait de revenir à la réalité. Il ne méritait pas Némésis, et elle n’avait pas à souffrir... car avec lui, c’était certain qu’elle souffrirait. Ethanaël repoussa alors sa belle, et la regarda un instant pour lui témoigner tout ce qu’il ressentait. Pour lui avouer que ce qu’il allait faire, il n’en avait pas envie. Il inspira une énorme bouffée d’air, avant d’appeler au secours:

-Sécurité !


Némésis ne comprenait pas... Incrédule elle le regardait avec étonnement et dégoût. Il préférait cela. Il n’avait pas envie qu’elle le regarde avec tendresse.. Il ne serait jamais tendre. Quand est-ce que les gens le comprendront ?! Un homme d’une corpulence très importante se posta alors derrière la blonde et Ethanaël hocha la tête. Le garde empoigna la femme sans douceur et la porta comme une plume pour aller la jeter dehors. Ethanaël ne regarda pas. Il se retourna et marcha à la recherche d’un serveur. Sa coupe était vide.
Revenir en haut Aller en bas






Faites place à

Contenu sponsorisé






It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 _
MessageSujet: Re: It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ   It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ - Page 2 Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

It's the way, that he makes you fall in love... • Néménaël ღ

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 2Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Naboo :: RP-
Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit