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 Berlin ♣ Drink and drink and kiss and smack

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Anonymous






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Berlin ♣ Drink and drink and kiss and smack  _
MessageSujet: Berlin ♣ Drink and drink and kiss and smack    Berlin ♣ Drink and drink and kiss and smack  EmptyDim 13 Avr 2014 - 22:59



And leave. Leave fast.



Feat
Jena Malone
♠ Berlin Karolina Neacsu
©

๑ Date de Naissance : 13/04/1990

๑ Lieu de Naissance : Bucarest

๑ Groupe : Humains

๑ Camp : Bon

๑ Capacité(s) Spéciale(s) : Aucune

๑ Signe(s) Distinctif(s) : Son regard

๑ Sentimentalement réservé : [ ]Oui ; Non [X]



Sensations



    Et assis-toi sur une chaise. C'est ça, plie tes jambes, pose tes coudes dessus et ta tête au creux de ta main. Arbore cet air blasé qui donne envie aux autres de t'éviter et attends. Attends qu'immanquablement quelqu'un comprenne que tu es différente mais intéressante et qu'alors, tous les regards convergent sur toi. Observe les gens de tes yeux bleus. Ces yeux perçants que tu dissimules derrière des verres factices parfois. Et juge-les. En silence ou à voix basse. Juge-les comme ils te jugent, toi, cette fille au visage long, aux cheveux courts aussi noirs que la nuit et à l'expression aussi amusée que méprisante. Redresse-toi, étire tes bras fins et tes longues jambes. N'aies pas peur de manquer d'élégance : c'est ce qui te rend si spéciale, cette désinvolture, après tout. Tu n'es pas jolie. Tu n'es pas laide. Tu n'es pas banale. Tu es juste toi, Berlin. Et ça se remarque dès qu'on commence à s'attarder sur toi. Dans ton monde, tu es la dictatrice. Et une dictatrice doit avoir du charisme. Sinon, elle ne fera jamais long feu. Or toi, toi ma Berlin, tu as pour ambition l'éternité.


Forever Young



    Ta langue est acérée. Parfois, quand tu la sors pour me narguer, je suis surpris que tu ne te coupes pas les lèvres. Tes mots peuvent faire mal. Si mal. Surtout quand ton rire les accompagne. Ce joli rire intelligent qui souligne que tu sais ce que tu dis et que ça t'amuse. Sûrement es-tu sadique, au fond, ma Berlin. Mais jamais tu ne l'admettras. Tes grands yeux se rempliraient de larmes si je t'accusais de l'être. Cela est tellement injuste, Berlin. Tu es tellement injuste à ne pas te rendre compte de ce que tu fais, de l'impact réel que tu as sur les gens. Tu vis dans ta jolie bulle couleur vodka, et nous on ne le remarque pas. On s'échine en pantomime derrière cette paroi transparente, on interprète tes gestes et tes sourires comme des preuves d'attention, de reconnaissance, même, mais non. Ce n'est rien de tout ça. Tu nous fais simplement traverser ta vie, nous utilisant parce que nous nous trouvons là. Nous pourrions être n'importe qui d'autre, ça n'a pas d'importance. Dictatrice tu es, dictatrice tu resteras. Et ton diktat implique la solitude, il implique de ne pas avoir d'affection profonde pour autrui. Il n'y a qu'avec moi que tu menaces de briser ton diktat. Uniquement parce que je ne t'en laisse pas le choix. Et je suis obligé de me demander si tu sais même comment créer de véritables liens parce que, vraiment, tu joues si parfaitement la désinvolte que j'ai des doutes à ce sujet. N'es-tu pas devenue ton propre personnage? Cet être intouchable mais si proche, parfois. Cet être dont je suis amoureux, Berlin.


Fallen Angel



    Et elle est tombée. Elle a ripé sur une pierre et ses genoux se sont écorchés sur le gravier. Ses ailes n'ont pas été abîmées. Non, ce n'est pas là qu'elles se sont tordues. Elle était bien, encore, Berlin. Seul son collant était taché, à ce moment-là. Puis ses yeux se sont relevés vers moi. Et là, c'est à l'intérieur d'elle-même qu'elle est tombée.

    Je n'étais rien, ou plutôt pas grand chose, mais si j'avais su ce qui allait se passer, je n'aurais pas ouvert la porte. Ils auraient sûrement jeté des œufs sur la façade, mes parents auraient râlé mais ça aurait mieux valu. Autant pour toi, Berlin, que pour moi.

    C'était à Halloween, en 2001. Tu avais onze ans, ma Berlin. Moi, j'en avais seize. Cinq années, quand on est adulte, ce n'est rien. Mais à l'adolescence, ces années équivalent à des siècles.

    Tu venais d'arriver à Londres, je crois. Ou peut-être était-ce l'année précédente... Je ne sais plus. Mais ce n'est pas le plus important. L'important, c'est que ta mère t'a autorisée à venir frapper aux portes de notre quartier, déguisée en ange, et que tu as fini par atterrir devant chez moi. Dans mon allée remplie de graviers. Tu n'étais pas seule. Cinq ou six enfants t'accompagnaient mais c'est à peine si je les ai vus. Il n'y avait que toi. Et si tu n'étais pas tombée? T'aurais-je remarquée? Te serais-tu effondrée à l'intérieur de toi-même, ma Berlin? Ma ville, mon univers, que penses-tu de tout cela?

    Je sais, je sais ce que tu penses : "Lester, calme-toi. Ce n'est que du hasard. On en a déjà parlé. Laisse-moi tranquille, à présent."

    Mais je ne peux pas te laisser tranquille, Berlin. Sans toi, qu'est-ce qu'il y a ? Mon cabinet d'architectes. Très bien. Je l'adore, j'adore les gens qui travaillent avec moi mais comparé à toi, Berlin, ce n'est rien. Je ne sais pas où je trouve la force d'oublier ton existence la journée car dès que je te vois, c'est à cet instant que ma vie reprend son cours. Le reste est comme un rêve, une fausse réalité.

    Tu t'égares, Lester...

    Excuse-moi. Je m'emporte si facilement à cause de toi. Il suffit que tu prononces un mot... Qu'un muscle s'anime sous ta peau fragile... Et je suis fait.

    Ce n'est pas la question, Lester...

    Mais qu'est-ce que la question, Berlin? Au fond, dis-moi, quelle est cette question? Celle qui danse dans tes yeux mais que je suis incapable de décoder.

    M'aimes-tu, Lester Cooper?

    C'est bien plus que cela, Berlin. Bien plus que ça.

    Alors continue de raconter cette histoire. Mon histoire.

    Donc tu es tombée. A l'intérieur et à l'extérieur. Je ne me suis pas précipité pour te relever. J'en étais dans l'incapacité. Je me trouvais dans l'encadrement de la porte, le regard rivé au tien et je crois bien avoir donné le paquet de bonbons que je tenais, sans chercher à modérer l'appétit de tes amis. Cela n'avait plus d'importance.

    On t'a aidée à te relever. Je ne sais plus trop qui c'était. Tu n'as pas remercié. Tu as juste suivi le mouvement. Tu es partie. Ton dos m'est apparu, orné des deux jolies ailes de ton déguisement. Je vous ai regardés vous éloigner et au moment de quitter mon allée, tu t'es retournée. Ton regard bleu a étincelé, éclairé par l'éclat d'un lampadaire et mes genoux se sont dérobés.

    Depuis, tu m'as fait m'agenouiller de nombreuses fois, Berlin. Mais là c'était la première fois. Je crois bien que j'ai eu des bleus durant plusieurs jours, suite à cela. Je m'en fichais. Ton image s'estompait. Seuls tes ailes immaculées et tes yeux bleus me demeuraient intacts. Je ne savais même pas ton prénom.

    Ce n'est pas toi qui m'intéresses, Lester. Je te connais par cœur. Parle-moi de moi.

    Je t'ai croisée le lendemain, au cimetière. Peut-être nous étions-nous déjà vus auparavant? Cela m'étonnerait mais je préfère ne pas être catégorique. Nous nous sommes ainsi retrouvés et tu m'as ignorée. Superbement, avec le dédain d'une reine. La désinvolture commençait déjà à te gagner.

    Par la suite, nous ne nous sommes pas vus durant de longs mois. Ce n'est qu'au début des vacances d'été, presque un an plus tard, que tu m'es revenue. A l'époque, je ne le voyais pas comme cela. Je t'avais presque oubliée, à vrai dire. Je sortais avec des gens de mon âge, j'avais des petites-amies, j'aimais follement comme on aime à dix-sept ans. Qu'aurais-je fait d'une enfant dans ton genre? Pas grand chose, je le crains. Le regard des autres aurait été trop scrutateur. Trop dur. Tu serais passée pour la victime et moi, pour un odieux pédophile. Jamais vérité n'aurait été plus éloignée.

    Ne sois pas si catégorique, Lester, souviens-toi.

    Tu m'es revenue d'une bien étrange manière : on t'a confiée à ma garde. Il se trouvait que ta mère connaissait une des amies de la mienne et que mes qualités de baby-sitter avaient été vantées. A douze ans, tu n'avais plus vraiment besoin de moi mais j'ai accepté, sans même savoir qui tu étais. Dans mon esprit, c'était un moyen plutôt convenable de se faire de l'argent facilement.

    Je suis arrivé. Ta mère m'a accueilli. C'était une jolie femme d'une trentaine d'années. Elle s'appelait Miroslava mais tout le monde l'appelait Mirka. Au sujet de ton père, je ne sais rien. Je ne l'ai jamais vu, ni en photos, ni en réalité. Je crois que c'est à cause de ça que tu t'es attachée à moi, Berlin. J'étais la seule figure masculine fiable, dans ton monde. Je le suis toujours, d'ailleurs. Mais j'ose espérer que tu ne me vois plus de la façon fraternelle avec laquelle tu me voyais, autrefois. Même si je t'aime, il me serait bizarre de savoir cela.

    Ne t'inquiète pas.

    Je te fais confiance. Donc je suis devenu ton baby-sitter attitré. Nous jouions, regardions des films, mangions des glaces. Je t'emmenais au cinéma. Très vite, j'ai refusé l'argent que ta mère me donnait. Je n'étais plus payé pour passer du temps avec toi : je passais du temps avec toi parce que cela me plaisait. J'ose croire que la réciproque était vraie. Rien ne m'indique le contraire en tout cas. Tu étais éveillée. Certainement plus que les autres filles de ton âge. Je ne sais pas, je n'ai pas d'élément de comparaison.

    On s'en fiche des autres.

    Tu as raison. Cela a duré longtemps, cette étrange amitié. Mes amis se moquaient de moi. Ils pensaient que j'étais gay, les filles craignaient que je leur fasse un bébé pour pouvoir assouvir l'instinct paternel qu'elles pensaient discerner dans notre relation. Mais elles faisaient erreur. Ils faisaient tous erreur. Je n'ai pas cherché à les détromper, cependant. C'était plus facile comme cela.

    En 2003, j'ai du partir. J'avais mes études à mener, pour devenir architecte.

    Parce que tu devais me construire un palais. Quelque chose qui ne ressemblerait à rien d'autre.

    C'est exact, Berlin. Je suis parti et toi, qu'as-tu fait pendant que je travaillais?

    Je passais mon collège puis mon lycée. Je commençais à sortir et donc à boire. Je ne me souciais plus de toi. Tu n'existais plus vraiment Lester. Tes lettres, je les lisais mais je n'y répondais pas. Je savais que ce n'était pas nécessaire.

    Et le "Drink and drink and kiss and smack", quand est-il arrivé?

    En 2006. Cela faisait trois ans que je ne t'avais plus vu, je...

    C'était absolument contre ma volonté, Berlin ! Je suis terriblement désolé pour cela !

    Calme-toi, Lester. Je ne ressentais pas de manque. Ou peut-être est-ce que je m'en empêchais en sortant tout le temps? Je crois que je ne supportais pas de rester cloîtrée chez moi. Je ne buvais pas toujours, quand j'étais à l'extérieur. Mais il était rare que je sois seule. Les gens gravitaient facilement autour de moi.

    C'est toujours le cas, Berlin... C'est à cause de l'effondrement dans ton regard.

    Je n'ai jamais compris ce que tu entendais par là. Qu'a-t-il ce regard qui semble avoir tant d'effet sur toi?

    Il est mort. Tu peux sourire, tu peux rire, tu peux être triste, la seule chose qu'on y verra, c'est de la lumière en train de s'y refléter.

    Et tu penses que c'est de ta faute, n'est-ce pas? Je pense que tu as en partie raison. Je ne développerai pas davantage : nous sommes d'accord sur le fait que tout ce qui a rapport à mon père doit être tu.

    Oui.

    Les gens qui gravitent autour de moi ont l'étrange tendance de m'aimer bien trop. Bien plus que je ne pourrais jamais le feindre à leur égard. Mais je n'ai aucune culpabilité liée à ça : leur affection démesurée n'est que passagère. Il n'y a que toi pour me rester véritablement fidèle, Lester. Sûrement est-ce parce que tu ne restes jamais trop longtemps en ma compagnie. Non, ne dis rien. Je sais que tu le déplores mais crois-moi, ce n'est pas plus mal.

    J'ai embrassé une multitude de personnes au cours de ma vie. Souvent, j'étais légèrement soûle. D'autres, j'étais parfaitement sobre. Eux? C'était la même chose : cela dépendait. Je ne suis jamais restée plus d'une soirée avec l'un d'entre eux. Je n'ai jamais passé la nuit, avec l'un d'entre eux. L'accord englobait des baisers, pas de baiser.


    Ton langage, Berlin.

    Excuse-moi mais je trouvais que cela sonnait trop bien pour être sacrifié au nom de la politesse.

    Ce n'est pas grave.

    J'ai fonctionné comme cela le temps que tu reviennes. En 2008. Tu avais vingt-trois ans et moi...

    Toi, tu avais dix-huit ans.

    Te revoir m'a semblé très étrange. Néanmoins, j'y ai pris du plaisir. Enfin, il me semble. En tout cas, j'ai arrêté de jouer à la désinvolte. J'ai cessé de sortir pour embrasser des gens inconnus. Je suis redevenue ta Berlin. Cette fille innocente aux grands yeux bleus.

    Cette fille qui me paraît accessible.

    Te suis-je intouchable, les autres fois?

    Jamais, Berlin. Pour les autres, tu n'es qu'une ombre évanescente. Pour moi, tu es le monde. Je sais que nous resterons liés. Pas parce que tu m'aimes mais parce que moi, je t'aime. Au fond de toi, je suis certain que tu as peur d'être abandonnée. C'est pour cela que tu as réagis ainsi à mon départ. Mais jamais je ne te laisserai.

    ...

    Mais continue de raconter, Berlin.

    Peut-être as-tu raison, Lester. Mais jamais je ne le dirai. Comme pour le sadisme que tu as déjà évoqué, cela me ferait trop mal d'assumer de tels travers. Laisse-moi repartir dans mon imaginaire.

    Je prends le relais, alors. Tu es si fragile, Berlin. Une véritable poupée de porcelaine. Si je te laisse seule trop longtemps, tu commences à fondre. Et pour toi, fondre, c'est s'oublier dans autrui. Quand tu sors, quand tu rencontres ces personnes qui auront le droit de t'embrasser, ce n'est pas elles que tu vois. Ce n'est qu'une infinité de toi, déformée par l'altérité. Ainsi, quand elles t'abandonnent parce que tu ne fais rien pour les retenir, c'est comme si tu t'abandonnais toi-même. Et à l'intérieur de toi, tout continue à s'effondrer.

    J'ai peur, Berlin. J'ai peur pour toi. J'ai peur qu'un jour, je rentre et que tu ne sois plus là. Que tu te sois tellement abîmée à l'intérieur que tu sois morte.

    Jamais je ne mourrai, Lester. As-tu oublié mon goût pour l'éternité?

    Jamais. Mais la mort et l'éternité ne sont pas incompatibles. Peut-être continueras-tu d'exister quelque part où tu n'as nul besoin de ton enveloppe corporelle.

    Tu t'égares, Lester.

    Il est tard, Berlin.

    Tu as l'habitude.

    Cruelle.

    Tais-toi. Embrasse-moi.

    Pas maintenant. Je dois finir de raconter, avant. Quand je suis revenu, tu t'es calmée. Ta mère en a été soulagée. C'était l'été. Nous l'avons passé ensemble. Nous en avons vu des levers de soleil. Nous l'avons explorée, la banlieue de Londres. Puis Septembre est arrivé. C'était à toi de partir faire des études. Que voulais-tu devenir, déjà?

    Pilote de l'aviation civile.

    Quel étrange vœu. Mais ça correspondait à ton désir de partir de ce monde que tu n'as jamais plus aimé depuis cet Halloween de 2001. Qu'as-tu vu dans mes yeux pour perdre instantanément foi en l'humanité?

    Le désir, Lester. Je n'avais que onze ans mais tu me désirais déjà.

    Je n'ai jamais essayé de t'avoir, sur ce plan-là, Berlin !

    Mais tu le voulais ! Et ça m'était apparu si clairement que j'en avais été éblouie. Je t'avais voulu, alors. Mais onze ans n'est pas l'âge de ce genre de désir alors je l'ai vite oublié. Mon inconscient l'a transformé en affection fraternelle.

    C'était ce qu'il fallait !

    Je sais.

    Pourquoi n'as-tu pas poursuivi ta formation de pilote, Berlin? Est-ce à cause des notes?

    Non. Les notes n'ont jamais été un problème. Je travaillais suffisamment pour avoir une moyenne convenable. J'étais attentive, en classe. Ce qui posait problème était mes mœurs. Mes mœurs ne supportaient pas la discipline à laquelle on les astreignait.

    Tu es donc revenue me voir.

    J'ai tenu deux ans, avant cela, mais oui. Je suis revenue te voir.

    C'était en 2010.

    Exact. Tu cherchais un cabinet dans lequel entrer.

    Tu as du me porter chance car je suis tombé sur Leo, peu après.

    Ce gentil Leo, tout veuf, tout cabossé mais qui refuse de sombrer.

    Arrête de te moquer de lui, Berlin. Tu ne le connais même pas.

    Tu refuses de nous présenter.

    Ce n'est pas sans raison. Tu es venue me voir, tu as emménagé avec moi. Nous n'étions toujours pas un couple. Juste deux personnes très liées.

    Par une malédiction.

    Tu as recommencé à sortir, un peu. Moi, je travaillais sérieusement. Je n'avais pas à mêler intime et extime. Je n'ai toujours pas à le faire, d'ailleurs, donc je ne le fais pas.

    J'ai toujours aimé ce besoin maladif que tu as de séparer clairement chaque partie de ta vie.

    C'est plus facile comme cela.

    Je me doute. Je ne sais pas. Il n'y a que toi et les autres de passage, dans mon existence.

    N'oublie pas ta mère.

    Je ne vois Maman que pour certaines dates : Noël, mon anniversaire, son anniversaire, la fête des mères, la Toussaint...

    Elle compte, quand même.

    Je sais, Lester.

    Tu as fini par prendre un petit boulot. Tu travailles dans un supermarché.

    Je ne supportais plus l'oisiveté. Cela m'occupe. Je suis efficace.

    Je n'en doute pas. Giorgio ne tarit pas d'éloges sur toi, quand je passe acheter des choses.

    Il trouve que nous formons un joli couple.

    Je ne savais pas.

    Je ne voulais pas te le dire, avant.

    Pourquoi?

    Ce n'était pas le moment. Embrasse-moi.

    Il n'y a plus rien à raconter?

    Plus rien.

    Est-ce que tu m'aimes, Berlin?

    Non. Embrasse-moi.


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Berlin ♣ Drink and drink and kiss and smack

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