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 If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner

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Asher Wenstone






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If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner - Page 2 _
MessageSujet: Re: If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner   If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner - Page 2 EmptyDim 10 Fév 2013 - 17:26

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Lana Del Rey - Burning Desire

'Cause I love your smile.

Les gens continuaient d’aller et venir autour d’eux mais Asher n’avait réellement conscience que de son interlocutrice. Il était la seule qu’il avait intégrée dans sa bulle et il attendait qu’elle lui réponde. Il n’eut pas à le faire trop longtemps : la vivacité de la jeune femme l’enjoignit à lui répondre rapidement, quelques brèves secondes à peine après qu’il eut lui-même fini de parler.

- Ca me va parfaitement, dit-elle sans une hésitation. Asher ne parvint pas à identifier clairement ce que lui procura la réponse mais n’eut pas le temps de s’attarder dessus : déjà, la brune poursuivait : Je connais un café, pas loin. On y va ?

Peu habitué à un tel comportement, il hocha la tête, choisissant de se laisser emporter par la tornade que semblait être l’inconnue, avant de remettre soigneusement son écharpe en place, un frisson le traversant. L’humidité londonienne et la froideur du vent commençaient déjà à l’attaquer en profondeur. Il perçut le regard surpris de la brune, causé par son geste, mais feignit l’ignorer. Il ne voulait pas avoir de justification à fournir. Il avait le droit de frissonner, que diable.  Malheureusement pour lui, la jeune femme ne paraissait pas savoir tenir sa langue  et avait une opinion là-dessus :

- Vous devriez y aller doucement, conseilla-t-elle en le regardant attentivement, sans détour. Il sentit ses lèvres se pincer, à l’abri de son écharpe. Pas que je puisse vraiment courir avec un tel colis en mains, ajouta-t-elle, mais vous semblez vraiment pas être au meilleur de votre forme.

Asher fut agacé qu’elle se permette de dire cela ; même si c’était vrai. Ce n’était pas le genre de choses que l’on disait dans son univers. Dans son univers, les gens prenaient grand soin d’ignorer tout ce qui allait de travers pour se focaliser sur le moindre détail positif et l’encenser jusqu’à ce que vous quittiez les parages. Ce n’est qu’à ce moment-là, une fois entre intimes ou seul, qu’ils s’autorisaient à parler de tout ce qui n’allait pas en vous. C’était hypocrite mais c’était comme ça et, même s’il était habitué à être traité différemment depuis sa naissance, Asher ne souhaitait pas que cela se passe autrement. Toutefois, il se tut, se contentant de regarder son interlocutrice avec une certaine lassitude jusqu’à ce qu’elle hausse les épaules, geste qui vint aussi rapidement que ses mots précédents, et jeta quelques regards autour d’elle pour, selon Asher, se repérer.

Elle ne tarda pas à se hisser sur la pointe des pieds, lui arrivant ainsi un peu plus haut que l’épaule, et parut satisfaite de ce qu’elle vit au moment exact où le jeune homme allait lui proposer de lui indiquer ce qu’il voyait ; il fallait bien que sa haute taille, seul réel avantage physique qu’il ait jamais eu, serve à quelque chose. Mais la jeune femme paraissait très bien se débrouiller toute seule, ce qui n’était guère surprenant si l’on considérait la détermination avec laquelle elle avait agi jusque là. Sans montrer le moindre doute, à présent, elle s’engagea dans l’allée à sa droite et il la suivit spontanément. Sa petite silhouette vive restait ce sur quoi était centrée son attention. C’était inhabituel mais rien ne pourrait jamais être plus étonnant que la proposition qu’il avait fait, un peu plus tôt, et l’acceptation qui en avait découlé. Il était un solitaire, en temps normal, ce qui ne le gênait en rien. Etre seul le comblait. Mais il était là à suivre cette fille qu’il ne connaissait ni d’Eve, ni d’Adam. C’est une expérience, souffla une voix dans son esprit et cette explication le contenta. Oui. Une expérience. C’était exactement cela. Cela correspondait tout à fait à ce qu’il était. Cela expliquait tout à fait ce qu’il avait fait. Ce qu’il faisait. Son impulsivité était ramenée à un protocole nécessaire au bon accomplissement du processus tout comme le serait le bavardage auquel il se conformerait. Pour le bien de l’expérience.

Un instant, il pensa à ce que ses parents diraient quand il leur glisserait nonchalamment qu’il avait pris un café avec une inconnue rencontrée au marché. Ses tympans crèveraient sous le hurlement de surprise spontanée que pousserait sa mère, c’était certain, et il serait obligé de rapidement lui préciser que ce n’avait pas été un rendez-vous galant puisqu’il ne ressentait aucun réel attrait pour la jeune femme et que c’était certainement réciproque. Ils n’étaient que de simples connaissances. Mais il s’emballait, ils n’étaient encore rien l’un pour l’autre, et il s’en rendit compte quand il se heurta à quelqu’un d’autre. S’excusant vaguement de derrière son écharpe, il reprit son chemin pour ne pas se laisser trop distancer par sa guide qui, même si elle avançait en faisant de grands zigzags, avançait tout de même.

Asher se demanda soudain ce qu’elle ferait si la crèche tombait et se brisait. Retournerait-elle chez l’Irlandais pour acheter autre chose ou le supplier de la réparer ? Il voyait bien la seconde hypothèse être la plus réaliste et un sourire apparut derrière son écharpe lorsqu’il imagina plus en détails la scène. Il plaignait presque le marchand. Presque. Parce qu’après tout, c’était globalement de sa faute ce qui était en train de se passer et même si, pour le moment, rien de réellement négatif n’était arrivé, le moment était loin d’être terminé. Sauf s’il se dégonflait et profitait du fait que la jeune femme ne se retournait pas pour faire demi-tour sans la moindre explication. C’était tentant. Très tentant, même. Mais ils étaient déjà arrivés à la sortie du parc et il serait repéré en moins de deux. Au moins y avait-il moins de gens, à présent.

Une nouvelle vague de fatigue vint s’échouer en lui et il dut lutter pour contenir un bâillement tandis qu’il sentait les muscles de son dos et de ses bras mollir. Ce n’était pas le moment de se relâcher. Ils allaient bientôt arriver dans un environnement chauffé où il pourrait prendre de coin se retaper partiellement. Tout allait bien aller.

Il ménagea pourtant une pause près de la grille d’entrée pour se laisser le temps de reprendre l’ensemble de ses moyens. L’expérience serait compromise, s’il ne le faisait pas.

A quelques mètres devant lui, la brune se retourna vers lui et une expression surprise s’épanouit sur son visage en voyant la distance qui les séparait. Asher se mit aussitôt en mouvement pour éviter qu’elle comprenne qu’il s’était arrêté et s’impatiente puisqu’il aurait juré qu’attendre était loin d’être son fort.

Dès qu’il l’eut rejointe, elle lui montra le café auquel elle avait pensé :

- C’est là-bas, annonça-t-elle en le dévisageant. Il ne reste pas des masses de chemin à faire, ça va aller ?

Une grimace déforma les lèvres d’Asher, derrière son écharpe, tandis qu’il hocha la tête pour assurer de sa bonne santé. Il jugeait désagréable l’attention de la jeune femme même s’il savait que cela partait d’une bonne intention, sans désir de juger. Elle ne parut pas convaincue mais n’ajouta rien, préférant reprendre sa route, ce dont il lui fut reconnaissant même s’il n’en dit rien. Cela ne faisait pas partie des choses qui se disaient entre inconnus, dans son monde...

Il lui emboîta rapidement le pas et ils arrivèrent peu de temps après dans l’enceinte de l’établissement, modérément rempli. Aussi efficacement qu’elle les avait fait sortir du parc, la brune les conduisit à une table et déposa tout ce qu’elle portait pour s’asseoir avec une satisfaction que ne manqua pas de remarquer Asher. Lui-même se sentait plutôt soulagé d’être enfin arrivé : il était certain d’avoir mené à son terme le peu d’endurance qu’il possédait…

Ayant accroché son manteau à une patère près de leur table, il ne se résolut pas à se défaire de son écharpe pour le moment et prit place avec. Elle lui était nécessaire, comme il le savait, donc la retirer serait loin d’être une brillante idée. En revanche, les décorations qui ornaient certains coins de la salle ne se gênaient pas, elles, de briller de mille feux et il essaya, sans succès, d’imaginer l’allure qu’avait l’endroit sans elles. En face de lui, son interlocutrice était tournée vers lui et il abandonna les décorations à son profit, pressentant qu’elle ne tarderait pas à briser le silence qu’il y avait entre eux.

- Je m’appelle Hanna, au fait, dit effectivement la jeune femme tandis que son regard revenait vers elle. Débarrassée de ses chaudes affaires, elle lui semblait encore plus petite  alors qu’il avait pu voir qu’elle ne l’était pas spécialement, comparée aux autres femmes croisées. Et vous ?

Fixant mentalement le prénom à sa propriétaire pour ne pas l’oublier, Asher décida qu’il allait bien à celle qui le portait : c’était court, percutant, frais. Cela sonnait dynamique et aimable. Un peu impertinent aussi. Du point de vue sonore, cela montait puis redescendait pour se finir par un rebond… Pour l’instant, cela correspondait à ce qu’il avait vu… Hanna semblait bien être une Hanna. Mais peut-être était-ce ce qu’il avait déjà vu, justement, qui influençait sa pensée ? C’était une possibilité. La question, toutefois, n’était pas suffisamment intéressante pour qu’il s’y attarde plus longtemps et il préféra ne laisser que sa demi-seconde de fixation, doublée par les considérations qui l’avaient suivie, entre la question qui lui avait été posée et sa réponse.

Asher, répondit-il ainsi simplement après avoir baissé son écharpe, le temps de prononcer les deux syllabes de son prénom. La main toujours posée sur l’étoffe qui ceignait son cou, il s’accorda quelques secondes de réflexion avant de l’abaisser une nouvelle fois : A qui destinez-vous la crèche, si ce n’est pas indiscret ? Si cela l’est, considérez que je vous ai simplement demandé quelle équipe de sport, n’importe laquelle, vous soutenez.

Il avait dit tout cela très sérieusement, avec la gravité que vivre en solitaire lui avait conféré. Toutefois, une lueur dans ses yeux verts, une lueur qui rendait son regard plus accessible, avait fait en sorte d’adoucir la neutralité de son visage sans qu’il ne s’en aperçoive. Un mouvement derrière l’épaule d’Hanna attira soudain son regard : l’un des serveurs du café les avait repérés et s’avançait vers leur table, cartes en main. Il leur en tendit une à chacun avant de s’éloigner pour s’occuper de d’autres clients.

Asher ouvrit le menu sans attendre,  à l’image d’Hanna comme il le remarqua en levant brièvement les yeux sur elle, et arrêta son choix sur un chocolat viennois qui avait l’air des plus prometteurs si l’on en croyait ceux qui trônaient sur la table d’une jeune femme accompagnée d’un petit garçon, à quelques mètres d’eux. La crème blanche fumait joliment et il semblait même au jeune homme que des dessins à la crème au chocolat avaient été faits dessus. Trop loin pour en être sûr, il revint à sa carte, qu’il referma, puis se rendit compte qu’Hanna semblait avoir arrêté son choix depuis quelques instants déjà puisqu’elle regardait autour d’elle tranquillement. Son regard ne tarda toutefois pas à revenir sur lui et il abaissa spontanément son écharpe. Il n’avait rien à dire mais il avait l’impression qu’il serait plus agréable à la jeune femme de s’exprimer face à un homme au visage complet plutôt qu’à un demi-visage aux cheveux ébouriffés.

De plus, il lui semblait que sa mère lui avait jadis appris à ne jamais dissimuler son visage à ses interlocuteurs par égard pour eux. Sa réaction devait être une résurgence inopinée de ce précepte puisqu’il n’en avait pas été gêné, quand ils étaient à l’extérieur…

Très bien.

S’il en avait envie, il se couvrirait de nouveau, de toute façon.
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Hanna Sharps
    Date de Naissance : 18/09/1992







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MessageSujet: Re: If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner   If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner - Page 2 EmptyMer 20 Fév 2013 - 19:07

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Si mon interlocuteur – à qui j’espérais bien pouvoir donner un nom sans trop tarder – avait eu l’air d'avoir quelques difficultés physiques, il n’en était rien au niveau cérébral. Il n’avait rien de lent mentalement parlant, comme je pus le voir par sa réponse quasi-directe, et ce qui suivit peu après.

- Asher.

Il avait descendu l’écharpe qui couvrait sa bouche pour articuler son prénom, et j’appréciais le geste, n’ayant pas la moindre envie de devoir m’exprimer par signes pour tâcher de comprendre des choses aussi basiques. Bien que cela devait être assez drôle, dans le fond. En tout cas, j’avais désormais la possibilité de ne plus l’appeler mentalement « l’inconnu », et mettre un nom sur un visage était toujours préférable, quelles que soient les circonstances. Asher. C’était court, et pouvait sans doute être raccourci en « Ash ». Pas vraiment le meilleur nom de tous les temps, de ce que j’en pensais, mais il ne l’avait pas choisi. Et ce n’était qu’un prénom. Le savoir me suffisait amplement.

- A qui destinez-vous la crèche, si ce n’est pas indiscret ? Si cela l’est, considérez que je vous ai simplement demandé quelle équipe de sport, n’importe laquelle, vous soutenez.

Je n’étais pas du genre à vraiment réfléchir, mais plutôt à agir et à foncer tête baissée. Aussi ne m’attendais-je pas réellement à une telle question, mais encore moins à ce qu’il me propose une telle alternative. Je remis en cause un instant le semblant d’intelligence que je lui avais attribué. Enfin, ce n’était pas tellement une question d’intelligence, juste une bizarrerie. Je n’étais pas la fille la plus sociable de tout l’univers, mais dans mes diverses relations que j’avais, j’aurais pu mettre ma main à couper que personne n’aurait eu l’idée de formuler ça ainsi. La fin aurait plutôt été quelque chose du genre : « toutes mes excuses si c’est trop indiscret », ou n’importe quoi de ce style. Ainsi, pour une fois, je ne répondis pas automatiquement, comme j’en avais l’habitude. Je ne trouvais pas sa question indiscrète, plutôt normale, en fait. C’était juste ce qui avait suivi qui m’avait étonnée. Bien que, finalement, après coup, j’appréciai la singularité du jeune homme dans d’aussi simples propos.

J’allais lui répondre, préférant cesser toute cette activité cérébrale fleurissante au profit de mots me venant plus spontanément et donc avec une franchise parfois désarmante – enfin, c’était ce que m’avait Loa –, mais ses yeux se portèrent derrière moi, m’indiquant que son attention ne m’était plus entièrement destinée. Vivement et autant par réflexe que par curiosité, je me retournais sur ma chaise pour voir l’objet de son détournement d’attention. Apercevant un serveur se dirigeant vers notre table, je me fis la réflexion en retrouvant ma place initiale que je reprenais mes bonnes habitudes et agissais bien avant de réfléchir – bien qu’il aurait été possible que le brun ait repéré une connaissance quelconque. Souriant au serveur qui nous donna un menu chacun, je le remerciais et n’attendis pas qu’il reparte pour parcourir les lignes des yeux rapidement, arrêtant mon choix sans tarder. Au vu de l’heure qu’il devait être, un café ne me rendrait que plus hyperactive encore qu’habituellement, et m’empêcherait très certainement de m’endormir avant un bon moment. Un bon chocolat chaud, tout ce qu’il y a de plus basique, me semblait donc bien plus indiqué.

Je reposais ma carte presqu’aussi rapidement que je l’avais prise et profitais du temps qu’Asher mettait à se décider pour envelopper la salle du regard. Mon pied tapant une mesure imaginaire, doucement pour ne pas que cela s’entende, je m’attardais sur les différentes personnes présentes, lesquelles se parlaient généralement entre elles quand elles n’étaient pas seules. La quiétude et la simplicité de l’endroit avaient comme un effet apaisant, de mon point de vue, ce qui ne m’empêchait pas de continuer, par automatisme, d’agiter le pied, incapable d’être parfaitement calme même à une heure aussi avancée de la journée. Non, définitivement, un café ne serait pas du tout une bonne idée.

Me sentant fixée, mes yeux revinrent à mon interlocuteur, lequel avait effectivement fait son choix et attendait donc tout autant que moi. Brusquement, il abaissa son écharpe, qu’il avait remontée sur son nez, et n’y toucha plus. Je m’attendais à ce qu’il s’exprime à nouveau, et la politesse ne me faisant pas autant défaut qu’à Loa, je préférais attendre un instant, le temps de m’assurer que non, il n’avait pas effectué le geste parce qu’il voulait à nouveau s’exprimer, mais juste comme ça. Ou pour une raison bien précise qui m’échappait et que je n’avais pas envie de rattraper au passage.

- Ce n’était pas indiscret. C’est pour ma mère. J’attendis une brève seconde avant de reprendre : et Leicester, sinon. Pas que je les supporte particulièrement, mais quitte à choisir, ça serait Leicester. Et vous ?

Je retrouvais avec plaisir ma spontanéité, mais nous fûmes coupés dans un éventuel élan d’une discussion sans longue attente de réponses par une nouvelle venue du serveur qui nous avait apporté nos cartes, prêt désormais à prendre nos commandes. Puisqu’il me regardait – sans doute parce que la politesse voulait qu’on s’adresse aux personnes de la gent féminine d’abord, quand deux personnes de sexes opposés étaient prêtes à vous répondre – je l’informais de mon choix, et Asher ne tarda pas pour lui indiquer qu’il voulait lui un chocolat viennois. Ce fut rapide, mais l’intervention m’agaça un peu, sur le coup.

Reparti, mon attention toute reportée sur mon vis-à-vis dont j’espérais bien une réponse, je pris conscience que sans le vouloir, je lui avais laissé le choix de répondre à l’une ou l’autre des questions, ou aux deux, en ne donnant pas de précisions, lorsque je lui avais renvoyé l’interrogation. Pas difficile pour un sou, quoiqu’il choisisse, cela m’irait sans problème. Du moment que je ne passe pas un long moment en silence, en face d’un presqu’inconnu qui ne se décidait pas à répondre, le reste m’importait peu. Avoir côtoyé essentiellement Loa pendant de si longues années m’avait permis de ne pas avoir peur d’éventuels tabous, aussi n’étais-je pas du tout inquiète quant à la tournure que pouvaient prendre les choses. Ca n’aurait de toute façon pas été bon de s’en faire pour si peu. Et je préférais amplement dépenser mon énergie dans autre chose que du stress.


Dernière édition par Hanna Sharps le Lun 22 Avr 2013 - 12:26, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner   If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner - Page 2 EmptyJeu 21 Fév 2013 - 14:49

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Deux secondes passèrent durant lesquelles Hanna l’observa avec attention. Craignant avoir quelque chose sur le visage, Asher passa une main sur sa joue droite tandis que la jeune femme reprenait la parole ; lui faisant par la même occasion comprendre qu’elle attendait juste de voir s’il n’allait pas parler puisqu’il avait abaissé son écharpe. Tout en écoutant ce qui lui était répondu, il ne put s’empêcher d’apprécier le geste. Telle était le genre d’attention qui lui plaisaient et l’atteignaient.

- Ce n’était pas indiscret, dit la brune. C’est pour ma mère.

Placidement, Asher nota la coïncidence. Au moins avaient-ils déjà cela en commun. C’était mieux que rien et cela leur permettrait d’éviter de se regarder dans le blanc des yeux, si jamais ils n’avaient rien d’autre à partager.

- Et Leicester, sinon, continua Hanna après un instant de silence. Pas que je les supporte particulièrement, mais quitte à choisir, ça serait Leicester. Et vous ?

Il allait lui demander dans quel sport elle soutenait éventuellement Leicester quand le serveur revint prendre leurs commandes et les cartes. Hanna lui demanda un chocolat et lui-même enchaîna rapidement sur son Viennois, agréablement surpris du choix de son interlocutrice. Il lui semblait qu’aujourd’hui, le café était la boisson la plus répandue ; chose qu’il ne comprenait pas étant donné l’amertume de la chose. Qu’Hanna préfère un breuvage plus doux la marginalisait légèrement mais ce n’était pas plus mal. La pensée que peut-être était-ce exceptionnel, motivé par la proximité des fêtes qui donnaient l’impression de faire retomber en enfance la plupart des gens lui traversa soudain l’esprit. Remarque à creuser si l’occasion s’y prête, décida le jeune homme avant que le silence né entre eux ne s’éternise trop.

Le regard noisette d’Hanna fixé à lui, il joignit ses mains devant lui, doigts croisés, et n’attendit pas une seconde de plus pour poser la question précédemment avortée par le retour du serveur :

Leicester dans quel domaine ? Football ? Rugby ? Aviron ? Je ne sais même pas s’ils ont des équipes intéressantes dans ces sports, remarquez… A vous de me dire…

Il préférait, pour le moment, ne plus parler des gens à qui aurait dû aller la crèche : il gardait ce sujet comme un joker pour la suite ; conformément à ce qu’il avait pensé en attendant la réponse d’Hanna et de la même façon que l’était la question du chocolat.

Il se demanda ce que penserait son interlocutrice de cette manière de planifier leur conversation, vue sa spontanéité, mais ne parvint à trouver aucune réponse satisfaisante. Il ne la connaissait pas encore suffisamment pour cela. Ce n’était pas comme ses employés. Ses mercenaires. Il les connaissait par cœur, eux. Peut-être parce qu’il les avait modelés…

Une vague de fierté déferla en lui. Si son frère et sa sœur savaient ce qu’il avait fait, peut-être arrêteraient-ils de le considérer comme un moins que rien… Il n’en était pas sûr, ceci dit. Alexander et Anastasia avaient une aptitude certaine à dénigrer tout ce qu’il faisait… Les mercenaires ne les feraient pas changer de comportement. Ils n’auraient pas peur d’en devenir la cible. Ils se prenaient pour des avatars de Dieu et lui-même n'avait pas envie de placer un nouveau contrat sur leurs têtes : la première et dernière fois qu'il l'avait fait, il l'avait amèrement regretté. D'ailleurs, heureusement que ni ses jumeaux, ni leurs parents ne savaient qu'il était à l'origine de l'attentat parce qu'il était sûr qu'il n'aurait pas survécu à la tempête -légitime- qui aurait alors déferlé sur lui.

Un sentiment de malaise s'était infiltré dans son esprit tandis qu'il repensait à cela et, lorsque Hanna lui répondit, chassant par la même occasion ce qui le troublait, il crut comprendre ce qui l'avait véritablement poussé à l'inviter à prendre quelque chose avec lui : elle n'appartenait pas au même monde que lui, loin de là, et communiquer avec elle, c'était comme prendre une bouffée d'air frais.

Une apaisante bouffée d'air frais, même.
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Hanna Sharps
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MessageSujet: Re: If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner   If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner - Page 2 EmptyJeu 21 Fév 2013 - 19:22

La tasse de chocolat chaud fumante qui allait me parvenir n’était présente que dans mon esprit, pour le moment, le serveur ayant tout juste pris nos commandes. Aussi attendais-je sans une très grande patience que mon interlocuteur ne me réponde. Mais heureusement, Asher démontra rapidement qu’il n’avait pas que l’air d’avoir de la réactivité, et que c’était bien quelque chose d’habituel, puisqu’il ne tarda finalement pas longtemps avant de me répondre. Peut-être que le fait de le fixer jouait aussi, remarquez. Ma sœur avait plus grande tendance que moi à observer les gens, mais suite aux résultats que cela pouvait engendrer, je comprenais l’utilité de ce faire et me l’appropriais ainsi régulièrement. Enfin, quand l’attente ne me faisait pas utiliser les mots, que je trouvais bien plus rapides et directs en la matière. Après tout, ils avaient le très large mérite d’exprimer clairement mon impatience, qui était d’ailleurs un défaut que je ne reniais certainement pas et qui pouvait se révéler très utile, contrairement à ce qu’on pouvait penser, même s’il portait très souvent sur les nerfs des autres.

- Leicester dans quel domaine ? Football ? Rugby ? Aviron ? Je ne sais même pas s’ils ont des équipes intéressantes dans ces sports, remarquez… A vous de me dire…

Je ne fus qu’un bref instant un peu étonnée qu’il évite mon retour de question pour en poser une autre à la place. Mais puisqu’il avait déjà mis en avant une particularité qui était loin de me déplaire, je ne trouvais donc pas si étonnant que ça qu’il continue sur sa lancée et ne suive pas à proprement parler les codes sociaux.

- Je pensais plus au rugby qu’au football, mais je sais que deux équipes existent dans ces deux sports. Je préfère le rugby au foot, donc je peux juste vous dire que l’équipe de rugby se nomme les Leicester Tigers.

Je n’étais pas une si grande férue que ça des sports, préférant plus les pratiquer que de rester tranquillement à regarder, mais depuis de nombreuses années que j’appréciais tout particulièrement ce sport assez violent, j’avais eu le temps de retenir quelques trucs au passage. Ma mère trouvait que les rugbymen n’étaient ni plus ni moins que des brutes qui devaient être loin d’être tous des lumières. De mon côté, j’appréciais le contact qui ne se faisait généralement pas dans le but de frapper l’autre à proprement parler, mais juste dans la politique du jeu. Du fait de ma carrure, j’aimais tout particulièrement les ailiers, qui étaient aussi plutôt baraqués, mais tout de même un peu moins que les autres, en général. De ce que j’avais pu en faire, j’avais toujours ce rôle-là, bien incapable de me servir de mon corps comme rempart. Mais c’était aussi ce qui me plaisait, puisqu’il fallait être rapide, ce que j’étais. Oui, définitivement, et par bien des aspects, le rugby était bien plus intéressant à mes yeux que le football. Et maintenant que j’y pensais, j’espérais bien pouvoir en refaire sans trop tarder. Ca faisait longtemps. Je me rendis compte que j’avais pris un peu plus de temps qu’à l’accoutumée, et rectifiais aussitôt le tir pour continuer sur ma lancée :

- Pour l’aviron, je ne peux pas vous renseigner. Je n’ai jamais entendu parler d’une telle équipe, mais n’ayant certainement pas la science infuse, ça pourrait être possible, qui sait.

Je m’étonnais moi-même de sortir une telle expression. Il fallait croire que le bon vocabulaire de quelques autres amis que Loa commençait à faire ses effets.

- Vous appréciez un sport en particulier ?

Je remarquais soudainement que le rythme dans mon pied se calmait dès que je parlais, et reprenait quand je ne faisais rien d’autre. Lassée du même mouvement, je le laissais un instant, décidée à m’essayer de rester parfaitement calme et pas à toujours avoir quelque chose qui remue. Mais je changeais aussi rapidement d’avis que j’avais pris cette résolution, et, m’avançant un peu sur ma chaise, les deux bras posés sur la table, je pianotais légèrement des doigts sur celle-ci. Heureusement pour Asher que je n’avais pas d’ongle et que le bruit qui ressortait de mon hyperactivité n’était même pas perceptible, les voix, même étouffées des autres, couvrant un éventuel son. Être quasi constamment en train de bouger allait peut-être rapidement énerver mon vis-à-vis, si toutefois il remarquait mon manège, mais je me doutais que toute manière, il me le dirait franchement. Et puis, je n’étais pas (encore) en train de réellement m’agiter, là.


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MessageSujet: Re: If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner   If you can’t go through an obstacle, go around it. Water does. || Hanner - Page 2 EmptyLun 25 Fév 2013 - 21:48

- Je pensais plus au rugby qu’au football, mais je sais que deux équipes existent dans ces deux sports, annonça la jeune femme. Je préfère le rugby au foot, donc je peux juste vous dire que l’équipe de rugby se nomme les Leicester Tigers.

Asher hocha machinalement la tête à l’entente de sa réponse. Lui aussi, s’il avait dû choisir, aurait émis une préférence pour le rugby ; en dépit de la profession de son père et même si l’aviron restait son favori. Histoires d’atomes crochus et de compétitions printanières auxquelles il avait le droit d’assister, même quand son état ne le conseillait pas forcément. Toutefois, si son père lui avait demandé ce qu’il préférait, il aurait répondu le foot, conformément à ce qu’il savait qu’on attendait de lui. Faire des histoires pour rien ne l’intéressait pas. Autant donner aux autres ce qu’ils voulaient tant que cela ne vous demandait pas un trop grand sacrifice. Surtout qu’au vu de son état de santé, Asher ne pouvait de toute façon pratiquer sérieusement aucun sport.

- Pour l’aviron, poursuivit Hanna après quelques secondes de silence, je ne peux pas vous renseigner. Je n’ai jamais entendu parler d’une telle équipe, mais n’ayant certainement pas la science infuse, ça pourrait être possible, qui sait.

Asher songea qu’elle devait certainement exister mais ne chercha pas à alimenter la pensée de son interlocutrice : en dépit de son affection pour l’aviron, le sujet ne l’intéressait pas particulièrement pour le moment, pas plus qu’il ne semblait intéresser Hanna.

- Vous appréciez un sport en particulier ? demanda finalement celle-ci.

Il faillit répondre spontanément mais il préféra l’observer se mettre plus à l’aise. Ils avaient le temps. Quand elle commença à pianoter sur le plateau de la table, il essaya de voir si cela pouvait correspondre à une quelconque partition de sa connaissance, le piano lui étant familier même s’il n’en jouait que très peu, mais sa manœuvre se solda par un échec. Que ce soit par une méconnaissance de sa part ou simplement parce qu’Hanna tapotait la table de manière hasardeuse, aucun air ne lui venait à l’esprit. En tout cas, elle continuait à garder inconsciemment à distance le souvenir désagréable de l’hospitalisation d’Anastasia et, pour le moment, c’était l’essentiel. Il n’avait donc aucune raison pour tarder davantage à répondre ; même si cela ne faisait guère plus de dix secondes que le silence régnait.

J’aime beaucoup aller assister aux différentes courses d’aviron qui ont lieu un peu avant l’été mais, autrement, le sport ne m’intéresse pas outre-mesure. Au grand dépit de mon père. Il était footballeur, ajouta-t-il machinalement en ouvrant et refermant l’étreinte qu’avaient ses mains l’une sur l’autre. Heureusement, je ne suis pas le seul à l’avoir déçu sur ce point puisque ni mon frère, ni ma sœur n’ont marqué la moindre prédilection pour ce domaine, non plus, dit-il, un demi-sourire aux lèvres.

Quelqu’un qui aurait connu sa situation fraternelle aurait peut-être remarqué la légère amertume qui perlait aux coins de son sourire mais pour toute autre personne étant tout récemment entrée dans sa vie, pour Hanna, la fatigue de ses traits gommait toute trace de ressentiment. Toutefois, afin d’éviter le regard de la brune le temps que son amertume disparaisse, il jeta un nouvel œil derrière son épaule et vit leur serveur finir de préparer une tasse. Il ne savait pas s’il s’agissait de la seconde ou de la première, ni même s’il s’agissait de l’une des leurs mais lorsqu’il redonna son attention à son interlocutrice, un instant plus tard, il se sentait beaucoup mieux.
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