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 You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël

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Ismael Forrester
    Date de Naissance : 23/06/1994







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Ismael Forrester






You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  _
MessageSujet: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  EmptyDim 9 Déc 2012 - 21:09



You're the first, the last, my everything



Les yeux dans le vague, Ismaël Forrester, plus souvent connu sous le diminutif d’Iz, essayait de se projeter dans le futur. En effet, alors qu’il quittait sa merveilleuse école pour les vacances de Pâques, il n’arrivait pas à réaliser pleinement que la prochaine fois qu’il ferait ce voyage serait aussi la dernière ; du moins, en tant qu’étudiant. Cela faisait déjà sept ans qu’il étudiait à Poudlard et en Septembre, il serait ailleurs, dans un autre établissement, peut-être à l’autre bout du monde, peut-être à Pré-au-Lard. Il n’en savait rien. Son orientation plus que vague inquiétait ses amis qui ne voulaient pas qu’il se retrouve à faire quelque chose d’ennuyant mais lui-même ne s’affolait pas : il avait en effet la chance de voir le bon côté des choses la plupart du temps. En plus, sa mère lui avait parlé d’un travail qu’il pourrait occuper à la mairie de sa ville pour passer le temps si jamais il préférait attendre encore un an avant de s’embarquer dans un nouveau cursus universitaire. Malgré tout, Iz ne parvenait pas à se dire que, bientôt, il ne verrait plus jamais les pierres du château, les fantômes névrosés et les professeurs flippants. C’était comme quitter l’usine de Willy Wonka après avoir seulement aperçu les salles qu’elle contenait.

Assis avec lui, Marina, Geoffrey et William paraissaient être dans le même état d’esprit au vu de l’expression abattue qu’ils arboraient. Il les observa pendant quelques instants dans le reflet de la vitre près de laquelle il était et derrière laquelle la campagne défilait à toute allure avant de commencer à fixer Marina. Celle-ci remarqua rapidement son manège et le lui rendit, son visage aussi stoïque que le sien. Bientôt, ce fut au tour de Geoffrey d’être attrapé et il se mit à scruter avec insistance William jusqu’à ce que celui-ci capitule et accepte de jouer le jeu. Tous les quatre silencieux et figés, ils sentaient que leurs muscles faciaux se rigidifiaient et tous attendaient qu’Iz faillisse, première victime puisque instigateur de la partie.

    - Bouse de dragon, grimaça-t-il comme prévu, quelques secondes, toutefois, après la limite que William lui avait mentalement fixée. C’est vraiment un jeu à la con.

Marina, momentanée libérée du jeu puisqu’ayant gagné sa manche, rit avant de lui faire remarquer qu’il disait toujours ça mais qu’il restait le premier à proposer d’y jouer.

    - C’est parce que c’est le seul truc qui permet de vous ranimer tous les trois en même temps. Vous n’avez qu’à pas être si démoralisants, mes grands. - Change d’amis, si ça te dérange tant, Iz, lança William en frottant sa mâchoire tandis que Geoffrey et Marina se tapaient dans les mains, complices avant de s’affronter. - Personne ne veut de moi. Ils craignent tous que vous cherchiez à me récupérer et ne veulent donc pas risquer d’avoir des problèmes… - Dans ce cas, ferme-la et viens arbitrer notre finale à Geoffrey et moi, conclut Marina pendant que William cherchait dans sa sacoche un carnet qu’il ouvrit sitôt l’eut-il trouvé. - Vous devez battre vingt-six minutes et quarante sept secondes, annonça-t-il. Iz, ta montre est prête.- Ouaip, confirma-t-il avant de se mettre entre Geoffrey et Marina : 3, 2, 1. Figez-vous !

♦

    - Quarante-trois minutes et deux secondes, tu t’es fait massacrer Marina. Comment vis-tu cela ? demanda Iz en tendant vers son amie sa baguette en guise de micro.- Pour le moment, monsieur Forrester, tout va bien mais je ne doute pas que de vives douleurs m’étreindront dès demain.- Nous vous souhaitons bien du courage, miss Donovan, et vous conseillons également d’arrêter de côtoyer monsieur Jackson parce que son vocabulaire de Serdaigle pompeux commence à s’infiltrer en vous.- Ta gueule, Iz, lança William en souriant. Iz lui adressa un salut militaire de la main et alla s’asseoir près de lui pendant que Geoffrey se rapprochait de Marina : - Sans rancune, lui dit-il en lui serrant la main. - Sans rancune, Geoffrey. Surtout que je t’ai laissé gagner. - N’importe quoi.- Je t’assure que si.- Je te dis que non.- C’est toujours pareil, soupira William, sans se départir de son sourire. - C’est ce qui fait aussi le charme de ce jeu, remarqua Iz en échangeant un regard avec lui. - Certes, admit-il de bonne grâce. Tu es quand même une petite nature pour hurler à la mort après trois minutes de jeu tandis qu’eux restent dignes après presque trois-quarts d’heure de lutte acharnée.- Je suis un garçon très expressif, que veux-tu, je n’y peux rien. - On t’aime comme ça, de toute façon. - Moi aussi, je vous aime… répondit-il d’une voix faiblarde. S’en apercevant, Marina et Geoffrey arrêtèrent aussitôt de se disputer pour se tourner vers lui : - Iz ? - Oui, Geoffrey ? -          T’as pas intérêt de pleurer parce que j’ai plus de mouchoirs. - Moi non plus, renchérirent William et Marina en chœur. - Je vois pas pourquoi tu dis ça, répliqua Iz en se drapant dans sa dignité, une moue boudeuse aux lèvres. C’est pas comme si on n’allait pas se voir pendant deux semaines parce que vous m’abandonnez tous pour partir dans de la famille à vous et qu’il nous sera même impossible de communiquer par hiboux. Non, pas du tout. Alors je ne vois vraiment pas pourquoi je pleurerais… - Tu abuses, Iz, lâcha Geoffrey en se jetant dans ses bras, les yeux aussi mouillés que lui. Tu sais bien que c’est pas notre faute, où est passé ton optimisme à la con ?- Je sais pas, gémit Iz en relevant la tête de son épaule avant d’y revenir en beuglant. - Dans dix minutes, on arrive, les filles, nota William après avoir inspiré profondément. Ca nous laisse le temps de nous laisser aller à ces sombres instants vraisemblablement intrinsèques à votre maison et de nous jeter un sort pour que ça ne se voie pas.- Mais… On sait pas faire ça, mugit Marina, le visage enfoui dans le pull d’Iz.- Moi, je sais. Et, par la mère de Merlin, les gars, vous…

Il ne parvint pas à finir sa phrase, la gorge nouée par la vision de ses trois amis en larmes et la perspective d’être coincé dans le monde moldu pour quinze jours pleins.

    - Rejoins-nous, Will, conseilla Iz en ménageant un espace entre Geoffrey et lui.

♦
Gare de King’s Cross, terminus, gronda la voix du conducteur dans les wagons au moment où William finissait de parfaire les sorts d’illusions. Ils avaient finalement trouvé des mouchoirs, coincés entre deux gros manuels de sortilèges de Marina, et William n’avait eu qu’à atténuer leurs yeux rouges puisque, comme l’avait judicieusement fait remarquer Geoffrey, personne ne les aurait crus s’ils avaient dit qu’ils étaient rouges parce qu’ils avaient pleuré à l’idée de se séparer deux semaines.


    - Bon, partez devant moi, lança Iz en enfilant sa veste. Sous les regards surpris de ses amis, il développa sa pensée : J’vais chialer si je dois vous dire au revoir encore une fois, alors partez pendant que je fais autre chose. - Tu peux aussi partir avant nous, remarqua Marina en arrondissant les lèvres dans une expression de doute. - Je serais capable d’aller pleurer dans les bras de ta mère, puisque la tienne t’attend en sortant du train et que, moi, je suis obligé de sortir pour retrouver la mienne.- Pauvre Izounet, commenta moqueusement William en lui caressant les cheveux. Bon, d’accord, on va faire ça mais avant… Regarde ça, lança-t-il en pointant quelque chose du doigt. Réagissant instinctivement, Iz fit ce qui lui était demandé et, lorsqu’il se retourna vers son ami pour lui dire qu’il n’y avait rien, plus personne ne se trouvait devant lui. - Toi comme moi méritons bien nos Maisons, espèce de rapace, s’amusa-t-il en traînant hors du wagon les deux grosses valises qu’il avait ramenées au début de l’année.

Quelques minutes plus tard, il avait trouvé un chariot et était parvenu dans la partie moldue de la gare. La foule de gens qui s’y trouvait l’impressionnait à chaque fois, surtout à cause de l’indiscipline qui la caractérisait, et il zigzaguait entre les voyageurs avec le plus de précautions possibles. Cela ne suffisait pourtant pas et il devait s’arrêter régulièrement pour laisser passer des enfants en train de courir ou des personnes âgées qui ne prêtaient pas particulièrement attention à où elles allaient.

A cause de cela, il jetait de grands regards autour de lui pour vérifier que rien n’y personne ne tentait de se jeter sous ses roues ou de l’écraser quand son regard tomba sur un duo de jeunes hommes qui attira immédiatement son attention. Tous les deux plus grands que lui, ils conversaient par signes et la beauté de leurs gestes fit oublier le monde à Iz autant que le visage concentré qu’arborait le plus brun des deux. Il n’avait aucune idée de ce qu’ils pouvaient dire mais sentit pourtant son chariot partir dans leur direction comme poussé par une force le dépassant. Avant qu’il ne puisse les atteindre, toutefois, ses valises eurent le grand déplaisir de rencontrer le chariot d’une autre personne, visiblement pressée puisqu’elle adressa à peine une excuse à Iz avant de poursuivre son chemin.

Blasé, le jeune homme ramassa et cala mieux ses bagages avant de se remettre à pousser son chariot, son attention autant fixée sur ce qu’il faisait que sur le duo précédemment remarqué.  Il lui semblait que toute la lumière de la gare s’était amassée pour se concentrer sur eux. Mais, même s’il pensait ‘eux’, Iz sentait qu’il s’agissait plutôt de lui, ‘le plus brun des deux’. Il n’était pas gay mais il y avait quelque chose chez ce type qui l’attirait. Pas le genre de choses qui le pousserait à l’embrasser pour tenter ensuite de le peloter, mais… Il se voyait étrangement bien passer du temps avec lui sans dire cent cinquante bêtises à la minute. Juste pour être là. Avec lui. Malheureusement, il semblait aussi que son chariot se soit bien vu avec un poteau sournoisement placé hors de sa vue comme en témoignait le choc qui venait de les secouer tous les deux.

Quelque peu déboussolé, une main sur son front, les fesses au sol, Iz constata avec plusieurs secondes de retard que la personne étant venue lui prêter main forte et qui ramassait présentement ses bagages n’était autre que le type qui lui avait précédemment paru si sympathique. De près, il avait l’air encore plus intéressant et, une fois levé, Iz lui donna un peu plus de son âge avant de réaliser qu’il le fixait depuis un petit peu trop longtemps. Heureusement, l’inconnu ne l’avait pas remarqué, occupé à vérifier qu’aucun sac n’avait échappé à sa vigilance. Avant qu’Iz n’ait pu intervenir pour lui dire que tout était là, il posa son regard sur lui et l’étudiant sourit bêtement avant prendre la parole :  

- Merci beaucoup, dit-il sans parvenir à sourire de façon moins explicite malgré tous ses efforts. C’est vraiment super sympa de ta part d’être venu m’aider, continua-t-il tout en notant rapidement que le second garçon qu’il avait vu était à présent au bras d'une jolie rousse. Ca fait que tomber, ça me désespère. Heureusement, je n’ai plus que quelques mètres à faire…

Tout en disant cela, il jeta machinalement un regard vers la sortie qui le mènerait à sa mère. Une pensée le frappa soudain et il posa une main sur sa bouche, les yeux écarquillés :

- je, tu, enfin… Toi, bafouilla-t-il en désignant son aimable vis-à-vis, tu entends ce que je dis? demanda-t-il en montrant ses oreilles.

Au vu de l’expression amusée que prit le visage de l’inconnu, tel était effectivement le cas et Iz réalisa avec une certaine résignation qu’il venait de se prendre une nouvelle fois la honte. Un second constat se fit simultanément dans son esprit, Merlin qu’il est adorable quand il a cette tête, on dirait Geo, mais le jugeant peu opportun dans la situation, il l’ignora pour baisser les yeux au sol et se mordre la lèvre inférieure dans un signe de légère gêne. Cette attitude ne dura pas longtemps puisqu’un instant après, il relevait déjà la tête vers son interlocuteur :

- Désolé, dit-il en souriant sans trop oser, comme je t’ai vu parler en langue des signes avec ton pote, toute à l’heure, j’ai pensé que peut-être… Bref, encore désolé. Je suis vraiment un pro pour ce genre de trucs… J’m’appelle Ismaël, d’ailleurs, déclara-t-il en tendant la main vers lui, mais, généralement, on m’appelle Iz. Et toi, tu t’appelles comment?


Dernière édition par Ismael Forrester le Lun 6 Juil 2015 - 12:18, édité 1 fois
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Sovann Rosario
    Date de Naissance : 19/10/1992







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You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  _
MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  EmptySam 15 Déc 2012 - 14:52





- Sovann… ralentis… !

Sourd aux supplications de mon frère, j’accélérais même légèrement, allongeant ma foulée. Mac traînait derrière et soufflait comme un bœuf, comme à peu près chaque fois qu’il essayait de venir courir avec moi. Ce n’était pas vraiment qu’il était un mauvais coureur, non, mais plutôt une véritable pipelette. On peut dire que pour ça, nous nous complétions à la perfection. Mais quand on en venait à courir, et qu’il continuait à parler, il était évident qu’il s’essoufflait à la vitesse grand V. Et le pire c’est qu’il le savait. Ce n’était pas la première fois qu’il m’accompagnait, et certainement pas la première qu’il parlait tout en courant et qu’il expérimentait le manque de souffle conséquent. Je levais les yeux au ciel quand il recommença son cinéma, perdant assez inutilement de l’oxygène. De bonne foi, je ralentis la cadence. Mais plutôt que de se taire, Mac reprit évidemment sa discussion comme si ne s’était rien passé. Jugeant rapidement qu’il ne nous restait que deux cent à trois cent mètres avant de rentrer, je laissais mon moulin à paroles de frère monologuer et accélérait brusquement.

- Eh ! Mais attends-moi !

Ne prêtant aucune attention à ce qu’il disait, sachant pertinemment ma vitesse de pointe supérieure à la sienne, et que tant qu’on ne lui mettait pas vraiment la pression, il ne se tairait pas, je continuais mon sprint, heureux de sentir mon corps mis à véritable épreuve. Je courrais habituellement seul, et ne partais jamais sans avoir au préalable pris mon ipod sur lequel je faisais défiler des musiques aussi diverses les unes que les autres. Mais avec Mac, nul besoin de cela, puisqu’il parlait à longueur de temps. J’adorais mon frère, mais il y avait tout de même des limites.

Une trentaine de minutes plus tard, j’étais douché et prêt à repartir, en marchant et par transports communs, cette fois-ci, pour rejoindre Connor. Mac était rentré peu de temps après moi, ne se gênant pas pour grommeler et me traiter de tricheur, ajoutant qu’il me prenait au sprint quand il voulait. Je souriais, mais ne pris pas la peine de lui répondre de quelque manière qu’il soit. Je ne doutais pas vraiment de ses capacités physiques, plutôt de celle à tenir sa langue dans sa poche.

Je vérifiais l’heure juste avant de rentrer dans le métro et fut ravi de constater que j’étais parfaitement dans les temps. J’étais en effet supposé rejoindre Connor à la gare de King’s Cross, puisque c’était aujourd’hui qu’arrivait Violet et qu’il était  tout aussi incapable de se repérer dans la gare que d’attendre seul la jeune femme sans me supplier de le rejoindre lui tenir compagnie. La connaissant, elle serait plus qu’heureuse de nous voir après plusieurs semaines passées à l’étranger dans le cadre de ses études et la réciproque était vraie. Surtout en ce qui concernait Connor. Mais encore fallait-il qu’il arrive à bon port. Aussi m’étais-je dévoué pour l’accompagner, surtout que je n’avais rien de mieux à faire et que j’étais aussi heureux de revoir la grande rousse qui me tenait lieu d’amie.

Je laissais mes pensées dériver quelque peu durant le court voyage, tapotant inconsciemment le rythme d’une musique que j’avais en tête. J’étais sur le point de finir ma première année d’études juridiques, après avoir dû longuement bataillé pour pouvoir y accéder malgré mon handicap. Grâce à ma très grande capacité de mémorisation et à mon écoute légèrement plus développée que la moyenne, je n’avais aucun mal à suivre, mais craignais que mon mutisme ne finisse par me freiner définitivement. J’observai donc distraitement les passants, complètement absorbé dans mes songes et mes interrogations concernant mon possible avenir. Je faillis d’ailleurs louper la station et dû mon salut à des voyageurs pressés qui me bousculèrent, me sortant ainsi de ma rêverie.

Consultant mon portable devenu un outil indispensable dans ma communication, notamment avec les personnes n’ayant pas la moindre connaissance de la langue des signes, je lus rapidement le message de Connor qui commençait déjà à paniquer. Malgré ses explications pas toujours des plus détaillées, je réussis à le rejoindre et fus aussitôt assailli par une multitude de gestes formant mots et phrases. Mon ami était effectivement sourd-muet, mais aurait sans doute pu concurrencer Mac s’il avait pu s’exprimer oralement. Il m’expliqua ainsi – ou me répéta plutôt – l’horreur que ça avait encore été de devoir parvenir jusqu’à cette gare « surdimensionnée » dans laquelle il n’arriverait jamais à se repérer. Je souris devant sa manière de toujours exagérer les choses, plus amusé qu’autre chose.

Je ne venais pas particulièrement souvent ici, aussi dus-je interrompre Connor dans son flot de signes pour consulter un plan et nous diriger vers le bon quai, ayant noté au passage sur un panneau indicateur celui où devait arriver le train de Violet. La marche n’arrêta pas Connor pour autant dans son discours dont le sujet avait d’ailleurs évolué, à l’instar de Mac qui trouvait toujours quelque chose à raconter. Autant vous dire que c’est un véritable exercice que de devoir avancer dans la bonne direction tout en tâchant de comprendre ce qui vous était communiqué en langue des signes. J’eus déjà plus de facilité lorsque nous parvînmes enfin à proximité du bon quai, et que nous pûmes enfin nous arrêter. Je me concentrais néanmoins sur ce qu’il me racontait à travers sa gestuelle précise et ses différentes expressions faciales. Habitué au monde du son, tout comme connaisseur de la langue particulière dont usent les malentendants, j’avais parfois quelques difficultés avec certains signes utilisés bien moins souvent. En effet, je passais une grande partie de mon temps avec des personnes douées de parole, aussi n’avais-je pas toujours l’occasion d’utiliser la langue qui m’était devenue essentielle et la seule par laquelle j’acceptais de communiquer, outre les messages écrits.

Un grand bruit plutôt proche me fit me désintéresser de Connor un instant, puis complètement en découvrant qu’un pauvre jeune homme avait fini par terre, suite à une rencontre entre son chariot qui était bien rempli de bagages dorénavant éparpillés un peu partout autour et un poteau. Je me précipitais aussitôt pour l’aider, attrapant valises que je replaçais sur le chariot, sans vraiment demander son avis au propriétaire. Mes parents avaient dû se battre pour que mon sens de l’organisation se développe, soucieux que je puisse toujours retrouver mes affaires, « au cas où ». Et une fois encore, cet acquis que je leur devais était mis à profit, puisque je m’arrangeais pour essayer d’organiser au mieux les différents sacs de façon à ce qu’ils ne tombent pas une nouvelle fois. Je vérifiais néanmoins une dernière fois que tout avait bien été remis sur le chariot, où la montagne de valises me semblait plutôt stable, avant de finalement diriger mon regard vers le jeune homme à la peau mâte auquel j’avais prêté assistance.

- Merci beaucoup, commença-t-il avec un grand sourire que j’appréciais aussitôt. C’est vraiment super sympa de ta part d’être venu m’aider.

Je souriais sincèrement pour toute réponse, avant de me retourner rapidement, suite au regard de mon interlocuteur qui s’était dirigé vers la position de Connor. J’eus tout juste le temps de faire un bref signe à Violet que déjà l’autre garçon avait poursuivi, sur un ton affligé :

- Ca fait que tomber, ça me désespère. Heureusement, je n’ai plus que quelques mètres à faire…

Je n’étais pas vraiment en mesure de lui répondre, à moins de sortir mon portable, ou de demander à Violet de jouer l’interprète, mais l’inconnu ne m’en laissa de toute façon pas le temps :

- Je, tu, enfin… Toi, fit-il en bégayant puis en me désignant, avant de faire un geste vers ses oreilles : Tu entends ce que je dis ?

Très amusé de la situation, j’acquiesçais en souriant, avant de me demander comment il avait de toute façon pu prétendre que j’étais malentendant. Etant en train de converser avec Connor par langue des signes, je supposais que l’autre avait dû nous remarquer, comme finalement beaucoup de gens quand ils passaient à côté de nous. Autant la surdité était mondialement reconnue et acceptée que le regard des gens ne cessait pas de couler plus régulièrement vers nous que vers n’importe quel autre duo s’exprimant lui oralement. Je m’y étais fait, aussi n’en fus-je pas affecté le moins du monde ; mais je n’étais pas flatté pour autant, ne sachant pas encore à qui j’avais affaire.

L’inconnu avait baissé un instant ses yeux vers le sol, visiblement gêné, alors qu’il n’y avait pas vraiment de raison de quoi, ce qui me rassura légèrement quant à ses possibles intentions. Mais cela ne dura pas, puisqu’il releva la tête et repris, légèrement plus timide et beaucoup moins spontané qu’auparavant :

- Désolé. Comme je t’ai vu parler en langue des signes avec ton pote, toute à l’heure, j’ai pensé que peut-être…

Je hochais la tête, plus pour moi-même. Cela rejoignait bien ce que je pensais. Au moins le jeune homme avait-il l’honnêteté de le dire.

- Bref, encore désolé. Je suis vraiment un pro pour ce genre de trucs… J’m’appelle Ismaël, d’ailleurs. Mais, généralement, on m’appelle Iz.

Il tendit subitement la main vers moi, et dans la continuité de ses propos, ajouta tout naturellement :

- Et toi, tu t’appelles comment ?

J’étais depuis bien longtemps habitué à ce genre de situation et me trouvait toujours à devoir m’adapter en fonction du lieu, de la personne et de ce que j’avais sous la main. Je commençais par répondre à sa poignée de main avec un sourire et articulais par réflexe mon prénom, sachant pourtant pertinemment que l’absence de son n’aiderait pas vraiment.

- Il s’appelle Sovann et il est muet.

Je me tournais pour découvrir Violet et Connor qui s’étaient rapprochés durant notre cours « échange ». C’était bien le style de la rousse de répondre à ma place et en toute simplicité, et je signais pour la remercier avant de la prendre brièvement dans mes bras pour la saluer. J’expliquais rapidement ce que je comptais faire et Violet signala autant oralement que gestuellement – de façon à ce que Connor puisse suivre malgré sa disposition à lire sur les lèvres – qu’ils m’attendraient dans le café du coin. Je me retournais vers mon précédent interlocuteur que j’avais délaissé le temps de converser avec mon couple d’amis, et sortit dans le même mouvement mon portable. Mes doigts filèrent sur l’écran, et quelques secondes plus tard je pus présenter un message au jeune homme qui attendait visiblement une conclusion à tout cela. « Besoin d’aide jusqu’à la sortie ? »


Dernière édition par Sovann Rosario le Mar 21 Mai 2013 - 19:48, édité 3 fois
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Ismael Forrester
    Date de Naissance : 23/06/1994







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You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  _
MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  EmptyMer 2 Jan 2013 - 18:35

Brace yourself, honey. I'm here.



Iz ressentit un soulagement primaire lorsque la main de son vis-à-vis se leva pour saisir la sienne et qu’un sourire aimable naquit sur son visage. La conviction que passer du temps avec lui (il était vraiment trop mignon, on aurait dit un première année) ne le dérangerait vraiment pas s’incrusta un peu plus dans son esprit et, à cause de cela, il comprit avec un tant de retard que son interlocuteur était aphone. Les mouvements inaudibles que faisaient ses lèvres en étaient une bonne indication et l’étudiant se sentait déjà prêt à paniquer quand une voix féminine intervint pour le sauver.

- Il s’appelle Sovann et il est muet. dit-elle alors qu’Iz se rendait compte qu’il s’agissait de la rouquine qu’il avait vue un peu plus tôt au bras du second garçon. Celui-ci se trouvait d’ailleurs toujours avec elle et les observait avec bienveillance.

Il la remercia avant de regarder avec fascination le dénommé Sovann se tourner vers elle et signer à son attention. Cela fait, à peine sa main avait-elle esquissé la fin du signe, il la prit affectueusement dans ses bras sous le regard attendri d’Iz. Le sorcier appréciait les gens qui n’hésitaient pas à témoigner leur affection à autrui. De son point de vue, il était ridicule d’avoir peur de montrer aux gens que l’on aimait qu’ils avaient de l’importance pour nous. C’était comme avoir un pot de nutella dans son placard et n’en prendre qu’une cuillère à café tous les six mois : totalement stupide.

Les bras de nouveau libres, Sovann se remit à signer. Au vu de l’expression entendue que prit son amie, Iz sentit monter en lui une vague de curiosité qui ne fit que s’accentuer quand la rousse indiqua à la fois en signe et à l’oral qu’elle et son petit-ami attendraient leur compagnon au café du coin. Sourcils froncés, cervelle tentant de mettre de l’ordre dans ce qu’il venait de voir, Iz passa à tout autre chose quand Sovann revint vers lui, portable en main. Il baissa son regard sur le téléphone et, ses neurones de nouveau libres de fonctionner, le sorcier ne mit pas longtemps à saisir qu’il lui composait un message. Sa curiosité en fut de nouveau titillée : il avait bien compris qu’il allait avoir la réponse à son interrogation précédente et savoir le démangeait d’autant plus.

Un écran apparut soudain à sa vue et les quelques mots qui y étaient inscrits firent naître un nouveau sourire sur son visage. « Besoin d’aide jusqu’à la sortie ? ». Hochant la tête sans cesser de sourire, il se dit que ce début de vacances ne commençait pas si mal, après tout. Il venait déjà de se faire un nouvel ami, lequel promettait d’être plutôt intéressant. Du moins, jusque là, n’avait-il pas déçu l’idée première qu’il s’en était fait.

- Ca n’est pas de refus, ajouta-t-il aussitôt après avoir hoché la tête. Ca m’apprendra à vouloir déménager mon dortoir, continua-t-il en souriant plus modérément, même si la jovialité était toujours présente sur ses traits. Faisant le tour du chariot pour se retrouver du côté des bagages, il releva les yeux dans ceux de son interlocuteur et apporta une précision à ce qu’il venait de dire : Je suis en dernière année dans un établissement obscur au fin fond de l’Ecosse et dans un peu plus de deux mois, c’est la fin donc je commence déjà à ramener les affaires qui me servent plus.

Ceci dit, il se réintéressa à son chariot tout en ne pouvant s’empêcher de scinder son esprit en deux, l’un faisant ce qu’il savait devoir faire (s’intéresser au chariot pour qu’il puisse sortir de la gare), l’autre agissant à sa guise en se focalisant uniquement sur la silhouette rassurante qui se trouvait à côté de lui. Elle le captivait, lui donnait envie de se caler dans un coin confortable et d’échanger des choses dissimulées jusque là dans les hauteurs de leurs esprits. Elle le mettait en confiance. Et c’était la facilité avec laquelle elle le faisait qui attirait inconsciemment Iz à elle.

- Si tu pousses le chariot et que je reste devant à prévenir la chute de bagages, ça te va ou on fait l’inverse ? demanda-t-il finalement, le visage de nouveau tourné vers Sovann.Je te propose ça parce que je suis pas sûr d’avoir les compétences nécessaires pour te soigner si jamais je te renverse avec le chariot mais, après, si tu aimes vivre dangereusement, c’est ton droit.

Un sourire malicieux ponctua sa dernière phrase. Pourtant, il se sentait quelque peu différent de son état normal. Sovann le troublait. Sûrement était-ce à cause de son handicap ; bien que ça ne dérange pas du tout Iz : muet ou pas, Sovann restait humain et fort sympathique. Cette dernière pensée le ramena à ce qui avait provoqué la proposition qu’il lui avait faite. En effet, en temps normal, pousser le chariot ne lui aurait pas causé le moindre souci (il l’avait bien fait jusqu’à se retrouver les quatre fers en l’air) mais, dans le cas présent, il craignait d’oublier ce qui l’entourait au profit de Sovann. Après, si cela ne convenait pas au jeune homme, ils feraient l’inverse et Iz l’effort de se concentrer. Cela ne lui causerait pas le moindre problème. Il était cool.


Dernière édition par Ismael Forrester le Lun 6 Juil 2015 - 12:21, édité 1 fois
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Sovann Rosario
    Date de Naissance : 19/10/1992







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You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  _
MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  EmptyMer 2 Jan 2013 - 22:48




Ismaël hocha la tête pour toute réponse mais ne cessa pas de sourire pour autant. Il avait l’air d’être le genre de personnes à sourire d’un rien, ou assez régulièrement tout du moins, et ça me plut d’emblée. A moins qu’il ne soit tout bêtement heureux de quelque chose en particulier, mais même dans ce cas ci, c’était toujours agréable d’avoir quelqu’un de souriant en face de soi.

- Ca n’est pas de refus, ajouta-t-il finalement. Ca m’apprendra à vouloir déménager mon dortoir.

Je souriais spontanément à ses dires, amusé tout en appréciant à sa juste valeur l’honnêteté du jeune homme. Je me demandais un instant où pouvait se trouver son dortoir, et pourquoi il avait besoin de s’éloigner tant de ça de Londres alors qu’on y trouvait quantité d’écoles. Ca ne me regardait pas, au fond, mais j’avais toujours été assez curieux. Et comme s’il lisait dans mes pensées, Ismaël répondit à mes interrogations muettes, après avoir contourné le chariot :

- Je suis en dernière année dans un établissement obscur au fin fond de l’Ecosse et dans un peu plus de deux mois, c’est la fin donc je commence déjà à ramener les affaires qui me servent plus.

J’acquiesçais en guise de réponse, ne trouvant rien à redire. Je trouvais assez étonnant qu’il qualifie son établissement d’obscur – mais pourquoi pas, après tout –, et comprenais dorénavant la quantité de bagages assez impressionnante dont il s’encombrait. Je m’interrogeais subitement sur son âge, et fus bien incapable de lui en donner un précis. Pas que ça ait tellement d’importance, j’étais de ceux qui pensaient que l’âge n’avait pas toujours d’incidence sur les relations que l’on pouvait avoir. J’appréciais autant les enfants et les personnes âgées que les gens dans mes âges ; la relation et « conversation » était simplement différente en fonction. Aussi, cela ne m’inquiéta ni me turlupina outre mesure, et je pus reporter mon entière attention dans le présent et à mon interlocuteur. Celui-ci se manifesta d’ailleurs à nouveau subitement, sorti lui aussi de ses pensées :

- Si tu pousses le chariot et que je reste devant à prévenir la chute de bagages, ça te va ou on fait l’inverse ?

J’eus tout juste le temps de m’imaginer la scène et de m’interroger sur la façon dont celui qui était devant n’allait pas se faire renverser en étant trop lent ou se rendre complètement inutile en étant trop rapide, que le brun reprenait pour s’expliquer :

- Je te propose ça parce que je suis pas sûr d’avoir les compétences nécessaires pour te soigner si jamais je te renverse avec le chariot mais, après, si tu aimes vivre dangereusement, c’est ton droit.

Sa réponse me fit sourire, tandis que sa voix se faisait plus espiègle sur la fin. Je réfléchis un instant à la question qu’il m’avait posée peu auparavant et jugeais que l’un dans l’autre, que je pousse ou retienne les bagages, peu m’importait. Quand je m’étais proposé de l’aider, je pensais plutôt à devoir retenir les bagages sur les côtés, mais ses propos se tenaient aussi. Je n’avais pas vraiment de préférences quant à mon rôle. Ayant l’habitude de marcher à grandes enjambées, je risquais d’être trop rapide en étant devant, mais ne sachant pas la direction que voulait prendre Ismaël, je ne pouvais attester de la bonne direction que prendrait le chariot.

Je sortis à nouveau mon portable que j’avais rangé, par habitude, dans ma poche droite mais d’où je pouvais le reprendre très rapidement. J’abandonnais un instant mon interlocuteur pour me concentrer sur ce que j’écrivais, transformant pensées en mots, mes doigts touchant l’écran à toute vitesse, par habitude de ce moyen de communication que j’utilisais à plusieurs fins.

Préférant éviter de bouleverser l’équilibre que j’avais réussi à créer avec les bagages du brun, je contournais le chariot pour me retrouver derrière, soit, sans le vouloir, à portée de la poignée pour le pousser, ainsi qu’assez près d’Ismaël pour lui tendre de nouveau l’objet sur lequel j’avais inscrit quelques phrases qu’il lut avec attention. « Peu m’importe. Devant, je risque de te boucher la vue et/ou de marcher trop vite ou trop lentement. Derrière, je garantie pas le bon maniement du chariot, et je sais pas précisément où tu veux aller. A toi de choisir. (Quoiqu’il en soit, tu risques de vivre dangereusement) »

Je patientais pendant qu’il lisait mon message, souriant de la précision que j’avais ajoutée après une très légère réflexion. J’avais volontairement repris la réflexion qui m’avait fait particulièrement sourire, espérant en déclencher un nouveau, de sourire, chez mon interlocuteur. Ca lui allait tellement bien.


Dernière édition par Sovann Rosario le Mar 21 Mai 2013 - 19:55, édité 1 fois
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Ismael Forrester
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MessageSujet: Re: You’re the first, the last, my everything ♦ Sovaël    You’re the first, the last, my everything   ♦  Sovaël  EmptyJeu 3 Jan 2013 - 13:10

Ceci est une diversion :



Un sourire apparut immédiatement sur le visage de Sovann quand il entendit ce qu’Iz disait et celui-ci sentit ses joues le brûler quelque peu en réaction. Par chance, son teint sombre lui permettait d’éviter les grosses tâches rouges que se payaient des gens comme Geoffrey, par exemple. En tout cas, il était content que son humour trouve une résonnance chez Sovann, même s’il n’en avait jamais douté, intéressé comme il était par l’existence de ce grand gaillard sympathique.

Le dit-gaillard refit rapidement apparaître son téléphone au grand jour et Iz attendit patiemment qu’il lui montre le message qu’il était en train de lui composer. Voir qu’il était plutôt sur la même longueur d’ondes que lui en ce qui concernait l’humour l’avait rassuré et il ne se sentait plus aussi curieux qu’auparavant. Sovann allait lui montrer, l’écran, non ? Si. Il allait même l’accompagner jusqu’à la sortie donc il n’y avait pas raison de montrer le moindre signe d’impatience. De plus, la dextérité du jeune homme faisait qu’il paraissait aligner les lettres les unes derrière les autres à toute vitesse, aussi Iz n’allait-il pas attendre bien longtemps avant de découvrir ce qu’il avait en tête.

Comme prévu, quelques secondes à peine après qu’il eut pensé cela, les yeux bruns de Sovann quittèrent l’écran et il se déplaça jusqu’à être à la tête du chariot, près de la poignée, ce qui fit supposer au sorcier que sa proposition lui allait. Il prit néanmoins le téléphone qui lui était tendu et lut attentivement ce qui y était inscrit. « Peu m’importe. Devant, je risque de te boucher la vue et/ou de marcher trop vite ou trop lentement. Derrière, je garantie pas le bon maniement du chariot, et je sais pas précisément où tu veux aller. A toi de choisir. (Quoiqu’il en soit, tu risques de vivre dangereusement) ». Attendri une nouvelle fois par l’adorabilité qui semblait être intrinsèque à Sovann, un rire lui échappa lorsqu’il lut la parenthèse et, relevant la tête vers le propriétaire du téléphone, il s’aperçut que celui-ci souriait, sûrement ravi d’avoir obtenu l’effet escompté. Un sourire de nouveau ancré à ses lèvres, Iz lui rendit le téléphone tout en lui répondant :

- Vivre dangereusement fait partie de mon quotidien (petite pensée pour mes camarades Poufsouffle, ajouta-t-il dans sa tête) donc cela ne m’inquiète pas. Je te montrerai mes blessures de guerre quand on se connaîtra mieux pour ne pas que tu me prennes pour un frimeur avant, continua-t-il en partant inconsciemment du postulat que Sovann et lui allaient bel et bien entretenir une relation suivie suite à ce jour. Plus sérieusement, sauf si mes valises sont trop lourdes (ce dont je doute parce que je viens de les alléger quelque peu avec un sortilège informulé et j’espère que le Ministère ne va pas s’en rendre compte, s’il vous plaît, Merlin), je pense que ce serait mieux que tu pousses le chariot. Ne t’en fais pas pour la direction à suivre, je vais faire en sorte de te guider. En plus, mes amis disent que je suis, à leur grand malheur, imperdable donc si ces ingrats n’arrivent pas à se débarrasser de moi, il n’y a pas de raisons pour que nous nous perdions de vue, tous les deux.

Le double-sens qu’il existait dans la phrase lui apparut sitôt qu’il eut prononcé le dernier mot mais il s’efforça de ne rien en laisser paraître et poursuivit le plus naturellement qu’il put :

- Désolé, j’ai tendance à parler beaucoup et un peu rapidement. Si tu as loupé un épisode, n’hésite pas à me le dire : je préfère répéter plutôt qu’obtenir une réponse polie mais hypocrite. D’accord ? demanda-t-il avec une expression plus sérieuse sur le visage.

Un filet de lumière tomba au même moment en plein sur la chevelure sombre de Sovann et lui donnait l’air d’être auréolé de lumière. Retenant un nouveau sourire, Iz apprécia ce signe. Merlin était clairement favorable à leur amitié.


Dernière édition par Ismael Forrester le Lun 6 Juil 2015 - 12:24, édité 1 fois
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