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 « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max

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Maximilian Leevanston
    Date de Naissance : 18/09/1986







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Maximilian Leevanston






« Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    _
MessageSujet: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    EmptyLun 14 Nov 2011 - 22:13


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Missing Persons 1 & 2.


L’être humain est supposé obéir à l’instinct grégaire et se rassembler en groupes, plus ou moins vastes. Néanmoins, il arrive régulièrement que des individus veuillent se retrouver seuls avec eux-mêmes. En ce jour de septembre deux mille sept, c’était ce qui arrivait à Maximilian Leevanston. Le jeune homme, originaire du dix-septième siècle, était arrivé quatre siècles plus tard dans l’espoir d’égarer la mélancolie qui l’habitait mais cela avait été vain. Telle une sangsue directement ancrée sur le cœur de sa victime, le spleen l’entourait de ses bras glacés et le rendait aussi nauséeux que de déplaisante compagnie. Pour cause, il ne voulait pas de ces gens qui papillonnaient autour de lui. Il aurait voulu leur dire de disparaître, tous autant qu’ils étaient, et, surtout, de ne jamais revenir. Il n’avait pas besoin d’eux, leurs présences le dégoûtait, il ne se sentait bien que seul. Alors, il marchait concentriquement dans la chambre d’hôtel qu’il avait loué pour avoir un toit sur la tête et essayait de trouver une solution à son mal-être. Même les cartes ne parvenaient pas à le distraire. Il avait uniquement besoin d’air. Il finit par trouver l’endroit de ses rêves en repensant aux ragots qui s’échangeaient à son époque de naissance : les Marais, situés en bordure de la ville, étaient réputés pour leur dangerosité, ce qui impliquait que peu de gens s’y aventuraient et que lorsque cela arrivait, ce n’était jamais pour longtemps. C’était donc l’endroit parfait pour Maximilian qui songea qu’il pourrait se défouler sans que personne ne vienne mettre son nez dans ses affaires.

Après avoir vérifié que les Marais existaient toujours, il loua une voiture par le biais de son hôtel et se mit en route aux premières lueurs du crépuscule, après avoir pris soin de glisser un paquet de carte dans la poche de sa veste. Au bout de quelques minutes de trajet, alors qu’il était sur le point de quitter la banlieue proche de Londres pour les zones plus rurales, une silhouette près du bord de la route attira son attention. Pouce levé dans l’attitude universellement reconnue des autostoppeurs, elle paraissait seule et sans bagage, ce qui suscita la curiosité de Maximilian et l’encouragea à s’arrêter malgré sa répulsion nouvelle pour les autres. Abaissant sa vitre, il découvrit que la silhouette appartenait à une jeune femme, tout juste sortie de l’adolescence, et l’enjoignit à monter, si elle le désirait, en lui disant qu’il allait au Marais. A peine les mots furent-ils sortis de sa bouche qu’il se dit qu’elle allait refuser sa proposition de crainte de tomber sur un tueur en série mais, sans lâcher un mot, elle se contenta de venir s’asseoir sur le siège avant passager. Le saluant/remerciant d’un signe de tête, elle mit sa ceinture de sécurité et ils repartirent, les ténèbres les enveloppant au fur et à mesure de leur avancée en direction des marais. N’ayant jamais pris d’autostoppeur mâle ou femelle avant ce soir, Maximilian ne savait pas très bien comment se comporter mais il finit par se rendre compte, au bout d’une vingtaine de minutes de trajet et alors qu’ils étaient presque arrivés à destination, que se présenter était la moindre des choses.

- Au fait, je m’appelle Maximilian Leevanston. Et toi ? Comment tu t’appelles ? demanda-t-il en tournant brièvement son regard vers elle, la faible luminosité de l’habitacle ne dessinant que son élégant profil.

Il avait l’impression de lui parler avec le ton que prendrait un grand frère sur le point de sermonner sa cadette, sortie à une heure inconvenable, et détesta ça. Alors, pour se rattraper, il s’abstint de lui demander ce que diable elle fichait dehors à cette heure-ci, seule et désarmée, à monter dans la voiture du premier venu. Il aurait pu être un pervers, un tueur, n’importe quoi de mauvais, après tout. Réalisant ce à quoi il venait de songer, le jeune homme se dit que ces temps-ci, il n’allait vraiment pas bien. Lui qui était d’ordinaire plutôt nombriliste, il était présentement en train de s’inquiéter pour une inconnue au lieu de penser que c’était peut-être lui qui allait être sa victime. Car, oui, il n’aurait normalement pas vu de problème à penser qu’il puisse être la victime d’une psychopathe étant donné qu’il était le centre du monde. Ou alors, peut-être était-ce son côté câlin qui resurgissait en force, dans le cas présent, et le faisait penser comme le plus nunuche des bisounours. L’hypothèse était intéressante, ainsi se promit-il de la creuser, dès que la jeune fille se serait présentée. Son anneau, posé avec le reste de sa main sur le volant, brilla soudain du fait d'un éclat de lumière perdu et Maximilian eut envie de se traiter à voix haut d'imbécile. La silhouette assise à sa gauche l'en dissuada mais il ne put se retirer de l'esprit qu'il fallait être idiot pour oublier que, même s'il s'était trouvé en présence d'une psychopathe, un simple tour à son anneau et il aurait été mis en sécurité. Resserrant son emprise sur le volant, il se concentra davantage sur les ténèbres environnantes et les changements naturels indiquant la proximité du marais.


Dernière édition par Sophia Leiden le Mar 20 Aoû 2013 - 12:37, édité 2 fois
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Amy Hilnavy
    Date de Naissance : 03/05/1988







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MessageSujet: Re: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    EmptyMer 16 Nov 2011 - 16:54

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Le jour déclinait lentement, le ciel se teintait progressivement des différentes teintes de violine puis de pourpre tendant vers le bleu outremer qui se changerait en un noir d’encre quelques heures plus tard. Le jour laissait place à la nuit, la lumière au noir. Les ombres se faisaient plus pâles voire même inexistantes. En cette journée de septembre de l’année deux mille sept, le ciel n’avait pas vraiment connu un beau soleil. Mais l’on sentait tout de même lorsque le soir tombait, ce qui était présentement le cas.

Je marchais depuis une petite quinzaine de minutes seulement quand, bien que souhaitant à la base être seule, je m’étais soudainement arrêtée pour faire du stop. J’étais partie consciente que mes jambes étaient lourdes et que ma sortie ne me mènerait pas bien loin. Je ne savais même pas si j’allais être capable de rentrer. Tant pis, j’aviserais lorsque le problème se poserait réellement. Je souhaitais être seule, loin de tous, de tout, d’où le fait que mes pieds se soient dirigés d’eux-mêmes vers la sortie de Londres. Le QG m’étouffait, m’emprisonnait. Trop de monde. Trop d’attention à avoir, d’envies à retenir, de bonne impression à faire. Et l’idée de rentrer seule ne me tentait pas plus. Non, j’avais envie d’être à l’air libre, et même de marcher. Mais surtout d’être seule. Seulement, je fatiguais déjà. Et la luminosité déclinante n’aidait franchement pas à se motiver. Cependant, je n’étais même pas à la périphérie de Londres, et trop peu de temps s’était passé pour que je veuille rentrer. J’aurais pu simplement m’asseoir et attendre. Mais cela ne me réjouissait pas plus que cela. Il y avait trop de risques que des gens débarquent. Je me retrouvais donc le pouce en l’air, debout le long de la route, à attendre patiemment qu’un conducteur veuille s’arrêter. Ce dont je doutais. Qui aurait pris un autostoppeur à cette heure-ci ? On pouvait tomber sur n’importe qui. Je comprenais donc aisément que plusieurs voitures me dépassent, alors qu’il était évident qu’elles m’avaient bien vu. Paradoxe que de vouloir être seule et pourtant demander à ce que l’on m’amène quelque part. N’importe où, du moment que cela se situe dans un endroit où peu de personnes iraient. Evidemment, il faudrait supporter la présence d’une, voire plusieurs personnes durant le trajet. Mais je trouvais que c’était bien peu comparé au temps infiniment plus long que je pourrais passer seule avec mes pensées. Sans personne pour me demander si tout va bien, et par simple politesse, qui plus est.

J’entendis à peine la voiture arriver, étant plongée dans des pensées lointaines et résolue au fait que mon bras levé n’était là que pour faire bonne mesure. Mais à qui ? A moi-même, sans doute. Toujours est-il que contrairement aux autres, l’auto s’est arrêtée, cette fois. Et quelques secondes plus tard, la vitre passager s’abaissa et je ne distinguais la personne comme étant de la gent masculine qu’à sa voix trop grave pour être celle d’une femme. Il me demanda si je voulais monter, sachant qu’il partait pour les Marais. Le nom m’évoquait vaguement quelque chose, mais je me doutais que peu de gens devaient fréquenter le lieu. Hormis lui, évidemment. Et même si ce n’était pas le cas, cela m’éloignerait de la capitale qui ne pouvait qu’être plus remplie de personnes que tout autre part dans les environs voire même dans toute l’Angleterre. M’avançant pour ouvrir la portière devant moi, je m’installais rapidement dans l’habitacle tout en saluant le jeune homme d’un signe de tête, ce qui servait à la fois d’un merci et d’un bonjour. Je ne me sentais absolument pas le cœur à parler, et remerciais silencieusement mon chauffeur qui ne me parla pas durant les premières vingt minutes du trajet, ainsi que l’absence de musique ou de radio. Mon regard délibérément fixé sur la route devant nous n’était peut-être pas non plus un signe d’ouverture à la discussion. Mais c’était aussi voulu.

- Au fait, je m’appelle Maximilian Leevanston. Et toi ? Comment tu t’appelles ?

Une fois plus perdue dans mes souvenirs puisqu’étant persuadée que le voyage durerait jusqu’à la fin dans un silence des plus complets. Il me fallut plusieurs secondes pour réaliser pleinement que les paroles du dénommé Maximilian m’étaient destinées. Et autant de temps pour réagir et me présenter d’un ton dépourvu d’intérêt :

- Amy Hilnavy.

Aussitôt je m’en voulus de ma morosité. Dans un autre cas, ce n’aurait pas été le cas, je n’aurais même pas pris la peine de répondre, mais là, le jeune homme avait été celui qui avait bien voulu me prendre dans son véhicule alors que j’aurais pu être une dangereuse psychopathe. Ce que j’étais. Dans mes rêves. Mais là n’était pas la question. Il fallait que je fasse un effort. Ce n’était peut-être pas un bon jour, mais la moindre des choses était d’être polie et pas de prouver aux autres que je me portais bien mieux sans leur intervention dans ma vie.

Poussant un léger soupir, je tournais la tête vers Maximilian et m’excusais :

- Désolée, je ne suis pas vraiment de bonne humeur aujourd’hui. Merci de m’avoir si gentiment accueilli.

Mon ton était moins froid. Ce n’était pas le summum de l’enthousiasme, mais au moins, j’avais présenté des excuses en règle et remercié correctement le jeune Leevanston. Une bonne chose de faite. Ma tête allait pivoter pour reprendre sa place initiale lorsque mon regard s’accrocha aux doigts du brun pourvu d’un anneau argenté. Je gardais toute réflexion pour moi, bien que désormais persuadée qu’il était un Vagabond. Ne m’attardant dessus, je regardais de nouveau la route, mais cette fois en songeant à ce que cet anneau impliquait. Ne tenant pas à informer mon interlocuteur de notre point commun, je cachais discrètement ma main ornée de mon anneau en la glissant sous mon autre bras posé sur mes genoux. La manœuvre étant faite de façon naturelle, j’étais persuadée que Maximilian ne savait pour le moment rien du statut particulier que j’avais. Et c’est en y repensant quelques secondes plus tard que je pris conscience que je me souciais au final des autres plus que je ne l’imaginais. Je souhaitais bien pouvoir aller seule où bon me semble une fois arrivée à destination, mais pour le moment, bien que le silence soit d’or, je répondrais à Maximilian s’il me parlait. Histoire de voir si ma curiosité allait pouvoir l’emporter sur mon envie de m’isoler au plus vite.


Dernière édition par Amy Hilnavy le Sam 6 Avr 2013 - 21:36, édité 1 fois
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Maximilian Leevanston
    Date de Naissance : 18/09/1986







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MessageSujet: Re: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    EmptyMer 23 Nov 2011 - 18:07

La végétation changeait, devenait plus abondante en même temps que moins haute. Les arbres étaient situés proches les uns des autres, l’obscurité ne laissait filtrer que quelques rares ombres plus claires et la lune n’éclairait plus vraiment la route goudronnée. De son refuge céleste, on aurait même dit qu’elle lui disait adieu. Sans s’en émouvoir une seule seconde, Maximilian obliqua dans un chemin de terre dont un panneau grossier indiquait qu’il menait aux Marais. C’était un accès secondaire. L’accès principale étant plus surveillé et moins sauvage, le Vagabond l’avait délaissé sans même penser à en informer sa compagne de route qui pensait peut-être qu’il l’arrêterait là-bas. Se rendant compte qu’il valait mieux la prévenir avant qu’elle ne panique et, puisqu’elle ne paraissait pas l’avoir entendu la première fois qu’il avait parlé, il s’apprêtait à lui toucher l’épaule pour solliciter son attention quand elle répondit avec une indifférence fracassante.

- Amy Hilnavy.

Bien, au moins, elle n’était pas en train de songer à paniquer. C’était déjà un bon point. Le second aspect positif était qu’elle paraissait totalement se désintéresser de l’endroit où il la menait. Il aurait tout aussi bien pu être réellement un psychopathe, ça ne lui aurait visiblement fait ni chaud, ni froid. Néanmoins, il était d’une nature absolument pacifique et évitait le plus possible la violence. Il n’était pas quelqu’un d’impulsif, à ce niveau. Il agissait en fonction de coup de cœur, certes, mais veillait à ne pas impliquer autrui par souci égoïste. De plus, l’idée même de perdre le contrôle de ses nerfs en présence d’autres personnes le mortifiait. Il devait être infaillible. Il l’était presque, après tout. Un soupir plutôt discret s’imprima soudain dans l’atmosphère de l’habitacle et la dénommée Amy tourna la tête de façon à le regarder. Ne comprenant pas ce qui se passait et se disant déjà qu’elle avait succombé à son charme hors-normes, chose parfaitement normale, Maximilian se tint prêt à recevoir des avances mais c’est tout autre chose qui sorti de la bouche de la jeune fille :

- Désolée, je ne suis pas vraiment de bonne humeur aujourd’hui. Merci de m’avoir si gentiment accueilli.

L’indifférence très marquée lors de sa première prise de parole était moins présente dans ces phrases et le Vagabond songea que c’était sûrement parce qu’Amy se réhabituait à la présence d’autrui. Ce qu’elle venait de dire le confortait d’ailleurs dans cette opinion. Il était parfaitement au courant, grâce à son père, que quand on passait un certain temps seul, on réagissait de façon plutôt abrupte lorsqu’on était de nouveau confronté à un autre que soi. Ce n’était pas volontaire, c’était, tout simplement. Souriant en hochant la tête pour lui signifier qu’il n’y avait pas de problème, sans néanmoins être sûr d’avoir été vu, Maximilian se reconcentra sur la route peu marquée qu’ils étaient en train d’emprunter. Le chemin étroit et tortueux finit par s’arrêter brusquement près d’une étendue d’eau, scintillante grâce à la lumière des phares, et le Vagabond laissa son véhicule là où il se trouvait, le regard fixé sur les reflets brillants des marais. Pour qui ne savait pas ce que c’était, il était difficile de remarquer la bourbe pourtant omniprésente dans le lieu, et Maximilian se demanda le nombre de personnes qui s’étaient égarées ici-bas. Désireux de devenir l’une d’elles, il posa sa main sur la poignée de sa portière et l’entrouvrit, avant de se tourner vers Amy :

- Je vais faire un tour. A plus tard, éventuellement.

Il avait parlé calmement, sans froideur, ni chaleur. Neutre. Il se sentait un étrange vague à l’âme qui le poussait à partir vite et loin de l’endroit où il se trouvait. A la recherche d’un endroit qui lui redonnerait son insouciance égarée. Achevant d’ouvrir complètement sa portière, il posa un pied sur le sol humide et légèrement glissant qui introduisait les Marais puis se redressa en jetant un regard alentour. Les phares de la voiture étaient toujours allumés. Il pensa pendant une seconde qu’ils finiraient par décharger la batterie de la voiture mais il n’avait pas la volonté de retourner dans l’habitacle pour les éteindre. Et il était toujours intéressant d’avoir un point de repère pour se retrouver, si jamais l’envie de s’égarer s’estompait de son âme. La lune était dissimulée par un épais bouquet d'arbres. L'air transportait une odeur légèrement putride. Le lieu était parfaitement intemporel. Le regard dans le vague, Maximilian s’étira machinalement le dos et les bras puis s’enfonça dans le premier buisson qui se présentait, attentif à la texture du sol sous ses semelles, prêt à réagir pour ne pas s’enfoncer dans les marais ou, au contraire, se jeter dedans à corps perdu. Il ne pensait plus à Amy Hilnavy, cette fille solitaire. Il n’y avait plus que lui et lui n’était même plus une identité fixe.


Dernière édition par Maximilian Leevanston le Mer 18 Juil 2012 - 9:47, édité 1 fois
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Amy Hilnavy
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MessageSujet: Re: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    EmptyLun 12 Mar 2012 - 20:00

Le chemin tortueux et cabossé de par le fait que la route ne soit pas entretenue et laissée telle quelle faisait tressauter la voiture. Il était clair que nous n’empruntions pas l’accès principal, mais à vrai dire, peu m’importait. La seule chose qui ait eu un certain intérêt dans ces dernières heures était que mon chauffeur se trouvait être un Vagabond. L’arrêt soudain me fit prendre conscience que nous étions finalement arrivés à destination, bien que la route et le paysage que je fixais depuis plusieurs minutes me l’aient déjà indiqué. La nuit qui tombait m’empêchait d’apercevoir la réelle étendue d’eau boueuse devant laquelle nous nous étions stoppés, mais je présumais que les marais étaient bien vastes. Maximilian réagit avant moi, qui avais le regard plongé dans le vide, et s’apprêtant à sortir, et se tourna auparavant vers moi pour me l’annoncer :

- Je vais faire un tour. A plus tard, éventuellement.

Quelques secondes plus tard, la portière côté conducteur se refermait et Maximilian disparaissait pour s’enfoncer dans le labyrinthe que formaient à n’en pas douter les Marais. Je restai encore plusieurs secondes dans l’habitacle de la voiture et me décidai finalement à me détacher et à sortir prudemment. Je me tins à la portière, soucieuse de ne pas glisser et finir les quatre fers en l’air dès mon premier pas en cet étrange lieu où se perdre était chose aisée. Je fis quelques pas en tâtant le sol des pieds au préalable, m’habituant à la texture du sol. Je m’arrêtais à quelques mètres de la nature, et pris le temps de faire un tour d’horizon, pivotant en même temps pour que mes yeux puissent englober toutes les possibilités qui s’offraient à moi. Si je m’enfonçais dans les Marais, je doutais d’un jour en sortir. Mais telle était l’idée, à vrai dire. Me retrouver seule avec moi-même, oublier tout le monde et toutes les mesures qu’il faut prendre en société, pour être comme les autres, pour se fondre dans la masse. La crainte de ne jamais pouvoir retrouver mon chemin ne m’étreignit qu’une fraction de seconde, puisqu’aussitôt succéda la pensée que mon anneau me permettait de changer d’époque et donc d’en trouver une où il est susceptible que les Marais ne soient plus ce qu’ils étaient. C’est donc en toute quiétude et avec un certain soulagement même que je finis par prendre approximativement la même direction qu’avait emprunté le jeune homme qui n’allait pas tarder à sortir de mes pensées.

Je marchais depuis seulement quelques dizaines de secondes mais déjà les phares de la voiture que j’avais hésité un instant à éteindre n’étaient plus un point de lumière visible lorsque je me retournais. Je n’entendais que le bruit de mes pas tout de même précautionneux et de ma respiration. Et bien entendu, ceux de la nature. Mais aucune présence humaine dans un rayon de dix mètres, à coup sûr. Je devais avoir dévié du parcours de Maximilian et au fond, peut m’importait. La curiosité que j’avais éprouvée à son égard avait disparu pour laisser place à un profond sentiment de bien-être, ou quelque chose s’en approchant. Je ne savais pas vraiment s’il y était possible de s’enfoncer à des endroits, comme dans des sables mouvants, mais c’était envisageable. Mais cela ne m’effrayait pas, bien au contraire. Cette perspective avait un côté plutôt séduisant, même. Certes, cela pourrait bien vite m’agacer. Mais c’était une expérience comme une autre. Laissant l’idée sortir de mon esprit, j’y fis le vide et me concentrais seulement sur mes pas, appréciant véritablement cette solitude.
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Maximilian Leevanston
    Date de Naissance : 18/09/1986







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MessageSujet: Re: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    EmptyVen 20 Avr 2012 - 23:34

Doucement, Maximilian progressait au milieu du paysage sombre et boueux. L’odeur fétide des marais devenait de plus en plus forte au fur et à mesure qu’il avançait vers eux et la part esthète qu’il recelait s’offusqua à l’idée de mourir en ces lieux. Cette pensée, aussi instinctive que superficielle, permit à sa mélancolie de diminuer quelque peu mais cela n’empêcha pas le jeune homme de continuer à avancer. Il devait se perdre, même s’il finirait par sortir de cet endroit. Il devait se perdre pour égarer son vague à l’âme et se retrouver, lui. Redressant le dos, il écarta une nouvelle branche et fit un écart, sans s’en apercevoir, déviant du chemin droit qu’il suivait jusque là. Ses pensées étaient toutes entières tournées vers l’environnement dans lequel il se trouvait. Il restait attentif à la texture sous ses semelles mais plus pour pouvoir se jeter dans une quelconque zone marécageuse. Uniquement pour pouvoir continuer à dériver tranquillement jusqu’à avoir semé son mal-être. Un vent léger se leva et les feuillages autour de lui se mirent à bruisser doucement, comme un millier de chuchotis indistincts. Un frisson parcourut le Vagabond mais il s’arrêta, hypnotisé par le son. Il le trouvait apaisant et aurait voulu être emporté par lui afin de pouvoir chuchoter aussi. Il avait l’intime conviction que les chuchoteurs étaient les gens les plus heureux au monde.

Ses paupières se fermèrent et il oublia l’humidité qui, combinée au vent, lui donnait la chair de poule. Son identité n’existait toujours plus. Il continuait à n’être qu’un être pur, matière soumise à son environnement et désireuse d’être purifiée. Finalement, ses jambes commencèrent doucement à se dérober sous lui et il rouvrit les yeux, automatiquement. Se stabilisant de nouveau sur ses appuis, il s’étira de la même manière que s’il venait de se réveiller et inspira profondément l’air putride des marais. Une grimace naquit sur ses traits et il sentit la mélancolie diminuer encore. Peu à peu il réapparaissait, lui, le joueur invétéré, cambrioleur et alcoolique à ses heures perdues. Satisfait de cela, il mit les mains dans ses poches et recommença à avancer, d’un pas plus léger que précédemment. Son esprit se rappela soudain de l’auto-stoppeuse qu’il avait pris, un peu plus tôt, et il se demanda où elle se trouvait. Son côté humain reprenant le dessus, il se demanda comment elle allait et décida de la chercher pour finaliser la disparition de son vague à l’âme. En plus, il pourrait éventuellement la soulager de quelque effet personnel, s’il en remarquait un d’intéressant.

Il se sentait à présent beaucoup mieux qu’en arrivant et c’était presque s’il ne sifflotait pas, tout en cherchant Amy. La seule chose qui l’en empêchait était qu’il n’avait jamais su siffloter de sa vie. Cela avait été la source d’une grande frustration pour lui dans sa petite enfance jusqu’à ce qu’il se rende compte que peu de gens étaient aussi habiles à manier des cartes que lui. La fierté qui avait découlé de cette découverte avait éclipsé toutes les menues déconvenues qui obscurcissaient sa vie jusque là et l’assurance qui le caractérisait dans sa vie d’adulte provenait majoritaire de cet instant-là. Néanmoins, il craignait qu’en sortant ses cartes, ici, cela le distraie et qu’il tombe ou, pire, que certaines de ses précieuses amies ne s’évanouissent dans l’obscurité surnaturelle qui l’entourait. D’ailleurs, cette même obscurité l’empêchait de discerner clairement l’environnement autour de lui, ce qui impliquait que même si Amy se trouvait à deux mètres de lui, il ne l’aurait pas vue. Cela, associé au fait que la jeune femme était si mince qu’elle ne devait pas faire beaucoup de bruit en bougeant, l’encouragea à mettre ses mains en porte-voix :

- Amy, commença-t-il à crier avant de s’arrêter, brusquement sur les nerfs. Le son élevé de sa voix dans le silence des marais lui avait paru étrange. Il ne tarda pas cependant à se rassurer et relança son appel, l’oreille aux aguets.

Il était possible que la jeune brune ne réponde pas, que ce soit parce qu’elle ne l’entendait pas ou parce qu’elle ne désirait juste pas se manifester, mais Maximilian était désormais décidé à la trouver ainsi poussa-t-il une troisième fois sur sa voix. Quelques créatures des marais, sûrement batraciennes, s’en allèrent plus loin pour ne plus être dérangées par lui mais il n’y prêta pas attention. Ce qui l’intéressait était plus massif ; même s’il aurait mis sa main à couper que jamais personne n’avait qualifié Amy Hilnavy de « massive ».
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MessageSujet: Re: « Missing persons 1 & 2 » - Amy & Max    « Missing persons 1 & 2 »  - Amy & Max    Empty

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