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 When passion rules the game, love is never so far away - Aylian II ♥

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When passion rules the game, love is never so far away - Aylian II ♥ - Page 2 _
MessageSujet: Re: When passion rules the game, love is never so far away - Aylian II ♥   When passion rules the game, love is never so far away - Aylian II ♥ - Page 2 EmptyDim 8 Mai 2011 - 1:54

I'm in love with Judas
I will bring him down like a king without crown †


La vie n'est qu'une ligne droite se décuplant en d'infinis possibles, appelés choix. Lorsque l'on emprunte l'un de ces chemins, certains s'effacent et d'autres apparaissent. Nous continuons à avancer. Toujours. Sans possibilité de revenir en arrière. Parfois nous formons des boucles, nous tournons en rond. Nous nous égarons. Mais nous avons beau regretter et vouloir recommencer, cela nous est impossible. La vie n'est qu'une question de choix.

Aylin n'avait pas eu le choix d'être ce qu'elle était. Elle était née dans un monde où la guerre et la violence se trouvaient maîtres absolues. Dans un univers où l'amour, la compassion ou encore la joie, tous ces futiles sentiments de bonheur exécrables, étaient bannis et considérés comme une faiblesse. Le seul chemin que lui avait offert la vie était la mort. Aylin l'avait donnée avec calme ou rage, de façon sanglante ou non, à coups de lames comme à coups de poisons. Elle l'avait vue rôder autour d'elle, tentant de l'enrouler dans ses ténébreuses tentacules, mais jamais elle ne s'était aller à l'étreinte de la Faucheuse. Elle avait vu sa faux scintiller dans le regard de personnes proches d'elle avant que celles-ci ne s'éteignent pour toujours. La Mort était partout autour de la jeune femme. Elle avait toujours été partout. Cela avait recouvert son cœur d'une cire sombre qui noircissait un peu plus chaque jour. Forgeant une carapace d'indifférence autour de la guerrière. Intouchable. Sentimentalement inerte. C'était une protection qui avait cloitré ses émotions quelque part, les mettant au placard comme si jamais elles n'avaient existé. Transformant l'humaine en machine.

Maximilian Leevanston était la flamme qui faisait fondre la cire. La flamme qui dégelait le cœur gelé. Qui ranimait ce pauvre myocarde déchiqueté à la vie. Celui-ci battait de nouveau, lentement. Douloureusement. Les cicatrices semblant se rouvrir un peu plus à chaque battement. Les plaies saignant sans retenue toute leurs peines et douleurs si longtemps masquées. L'âme en lambeaux, Aylin se sentait humaine. Fragile. Telle une statue de cristal au bord d'un précipice, oscillant doucement sur son piédestal. Au bord du gouffre. Un gouffre qui lui tendait les bras, l'attirant droit vers un monde de ressentis et d'émotions qui effrayait la jeune femme. Elle avait peur de s'attacher de nouveau. Peur de perdre encore une fois. Pourtant, une désagréable petite voix au fond d'elle-même s'amusait à lui souffler que Maximilian n'était pas quelqu'un qu'elle devait laisser s'échapper. Mais avait-il seulement envie de savoir qui elle était vraiment ? Ne se souciait-il pas plutôt de son corps, et du plaisir qu'elle pourrait lui apporter ? Un plaisir qui le satisferait une fois, puis deux, puis trois... Jusqu'à ce qu'il se lasse, et passe à autre chose. Les hommes étaient tous les mêmes : ils ne voyaient que les apparences sans jamais chercher à creuser sous la surface. Il ne resterait pas.

Parvenue à cette conclusion et s'étant quelque peu égarée au fil de ses réflexions, Aylin reprit doucement conscience du monde qui l'entourait, et principalement de la pluie qui s'abattait toujours avec force sur elle. Bizarrement, cela ne la gênait pas plus que cela. L'eau lui donnait l'impression d'être dans une dimension parallèle, comme si tout ce qui l'entourait était irréel. C'était assez plaisant, à dire vrai. Elle s'autorisa un sourire en regardant le ciel sombre. Il allait partir. Maximilian Leevanston allait l'abandonner. C'était une certitude. Son sourire s'effaça quelque peu lorsqu'elle sentit le corps du Vagabond se placer derrière le sien tandis que ses mains agrippaient la barrière près des siennes. Tout son corps se crispa. Ses muscles se tendirent, ses doigts s'accrochèrent un peu plus fermement à la rambarde. Immobile, elle attendit. Surveillant le moindre de ses gestes.
- Malheureusement, mademoiselle Stevens, je crains de me ficher éperdument de ma galanterie. Si elle ne revient pas, c’est qu’elle n’était pas réellement pas une partie de moi, voyez-vous…
Les lèvres du jeune homme se situaient au niveau de sa tempe, indiquant à la Vagabonde qu'il continuait à entretenir la tension quasi sexuelle qui régnait entre eux depuis déjà un moment. Le cœur battant un peu plus vite, et plus fort, Aylin attendit la suite.
- Car ce qui fait définitivement parti de moi, c’est l’envie que j’ai de vous enfermer dans mes bras et de ne plus jamais vous laisser repartir, aussi étrange que cela puisse paraître.
Elle sentit ses mains glisser de la barrière à ses hanches avant qu'il ne s'éloigne. L'esprit embrumé, la jeune femme essaya tant bien que mal de décrypter ce qu'il venait de dire. On pouvait penser qu'il voulait l'étouffer, l'assassiner. Cette première idée aurait sans doute été la seule si Aylin s'était trouvée à son époque natale, et la personne ayant eu l'audace de prononcer cette phrase se serait retrouvé projeté dans le vide en moins d'une seconde. L'instant d'après, Aylin eut en tête l'image d'un oiseau en cage, que l'on enferme par égoïsme. Elle ne voulait pas être ainsi prisonnière. Pour elle, l'amour était une prison dorée dans laquelle on aimait s'enfermer avant de réaliser que ce n'était pas si joli. Les dorures se ternissent puis se meurent et l'on est toujours enfermé. Contraint à vivre ainsi enchainé. Peut-être qu'il avait simplement voulu dire qu'il désirait rester à ses côtés, partager sa vie. Ses joies, ses peines. Ses sourires et ses larmes. Le cœur de la jeune femme battit un peu plus fort à cette pensée, s'employant à lui rappeler qu'il existait. Elle ne voulait pas souffrir. Mais pouvait-on toujours vivre ainsi, reclus loin des sentiments ? Était-ce seulement une vie d'être aussi impassible qu'une machine ? Non, bien sûr que non. Mais lorsque l'on a souffert, il est normal d'avoir peur. Comment pouvait-elle être sûr que Maximilian Leevanston était sincère ? Elle ne le pouvait pas. Actuellement, seuls deux chemins se dressaient devant Aylin. Deux choix possibles. Et un seul à prendre.

Inspirant profondément, elle se retourna dans l'intention de faire quelque chose, même si elle ignorait encore quoi. Le spectacle qui l'attendait la prit totalement au dépourvu, et elle manqua de s'étrangler. Sous les trombes d'eau, Maximilian Leevanston était occupé à défaire les boutons de sa chemise trempée. La jeune femme le regarda faire, interdite. Légèrement fascinée. Il l'ôta tant bien que mal, la laissant retomber au sol. Permettant ainsi aux yeux d'Aylin de parcourir les muscles fin mais néanmoins présents du torse du jeune homme. Elle vit sa main chercher ses cartes tant affectionnées avant de retomber le long de son corps, lesdites cartes étant présentement éparpillées au sol. Un sourire étira ses lèvres. Il était dingue. Enfin, pas tant que ça car il était vrai que le tissu humide collant à la peau d'Aylin lui était tout autant désagréable. Seulement, contrairement à lui, elle ne pouvait se permettre d'ôter sa robe. La décence le lui interdisait. De même que la cicatrice qui barrait son ventre. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres alors qu'elle observait le Vagabond qui la regardait, indécis. Il semblait s'inquiéter de la réaction qu'elle allait avoir suite à sa phrase... Et à juste titre d'ailleurs. Depuis qu'elle était ici, Aylin n'avait cessé d'osciller entre prédatrice et proie. Entre 2010 et 3014. Entre blanc et noir. Dans la vie, on a toujours le choix. Aylin venait de prendre le sien.

Elle s'avança sous la pluie, légère. Aérienne. Comme si l'entrave de l'eau n'existait pas. À quelques pas de Maximilian, elle envoya valser ses escarpins devenus inconfortables. Devant l'air légèrement surprit du brun, elle haussa doucement les épaules.
- Ce ne sont pas des chaussures faites pour la pluie...
Elle effaça la distance encore existante entre eux, le contact du sol mouillé lui arrachant un frisson. Sans ses talons, elle se sentait minuscule face au jeune homme. Levant les yeux vers lui, elle plongea son regard dans le sien. Elle avait fait son choix. Et même si son cœur battait trop fort, même si elle avait peur, elle ne reculerait pas. Sa tête s'inclina légèrement sur le côté droit alors qu'elle écartait avec douceurs les mèches mouillées collées au beau visage de Maximilian.
- Dites... Vous avez pour habitude d'amener des femmes ici sous une pluie battante pour ôter votre chemise afin de les séduire ? C'est assez... surprenant, comme démarche.
Le ton amusé de sa voix collait parfaitement à l'étincelle malicieuse qui animait son regard. Elle passa tendrement ses bras autour du cou du brun, appréciant la faible chaleur de sa peau contre la sienne. Ses mains glissèrent avec lenteur, effleurant l'épiderme du Vagabond. Aylin aimait l'odeur masculine mêlée à une mince flagrance de chocolat qui s'en dégageait. La respiration de la jeune femme était calme. Elle était parfaitement détendue, bien que les battements de son cœur ne dénotent un léger trouble nommé désir. Elle avait envie de se laisser aller contre lui. De se blottir contre son torse et qu'il l'enferme dans ses bras comme il l'avait dit. Elle désirait enfouir son visage dans le creux de son cou, bercée par son étreinte. En sécurité. Protégée. Les émotions qu'elle ressentait devaient se deviner dans ses iris car les bras de Maximilian se refermèrent autour de sa taille, sans brutalité. Poussée par une pulsion soudaine, elle se hissa sur la pointe des pieds en manquant de déraper sur le sol mouillé. Et ce fut elle qui l'embrassa. Pas d'un vrai baiser, non. Ses lèvres se pressèrent chastement sur celles de Maximilian tandis que leurs corps se collaient l'un contre l'autre, comme deux aimants. Puis elle s'éloigna, toujours en souriant.
- Je ne suis pas un oiseau facile à enfermer, Monsieur Leevanston. À vous de m'attraper... Si vous le pouvez, lança-t-elle, mutine.

Elle s'éloigna quelques peu avec la légèreté d'une ballerine, virevoltant sur le béton détrempé. Elle passa ses doigts dans ses cheveux mouillés, dégageant son visage de toutes ses mèches qui la dérangeait. Puis elle lui tendit la main. Comme une invitation.
- Vous dansez ?
Sa voix n'était qu'un souffle dans la colère de l'orage, mais elle était persuadée qu'il l'avait entendue. Ils étaient un peu étranges, tous les deux sur ce toit. L'un sans chemise et l'autre sans chaussures, la pluie tentant désespérément de noyer leur passion naissante. Ils étaient insolites. Décalés. Mais Aylin aimait ça. Maximilian devenait une addiction dont elle ne voulait pas se passer.
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Maximilian Leevanston
    Date de Naissance : 18/09/1986







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When passion rules the game, love is never so far away - Aylian II ♥ - Page 2 _
MessageSujet: Re: When passion rules the game, love is never so far away - Aylian II ♥   When passion rules the game, love is never so far away - Aylian II ♥ - Page 2 EmptyVen 24 Juin 2011 - 2:55


Maybe one day you will understand
I don’t want nothing from you but to sweetly hold your hand


La pluie continuait de tomber comme il était coutume à Londres mais maintenant qu’il était débarrassé de sa chemise, Maximilian s’en fichait. Il ne sentait quasiment plus les lourdes gouttes glisser sur son torse et l’humidité s’infiltrer dans chacun de ses pores. Il n’avait d’yeux que pour Aylin Stevens. Celle-ci venait de se retourner vers lui, son corps encore plus camisolé par ses vêtements trempés qu’auparavant, et un sourire léger flottait sur ses jolies lèvres. Les paupières plissées pour mieux protéger ses yeux de l’averse, il l’observait sans trop savoir à quelle réaction il devait s’attendre. Depuis qu’ils s’étaient rencontrés dans ce casino de Covent Garden, il y avait une rivalité entre eux qui ne paraissait pas près de s’éteindre et il venait tout juste d’offrir une partie de son cœur en pâture à celle qu’il affrontait. L’attirance qu’il éprouvait pour elle l’avait vaincu durant un instant, au moins. Il ne restait plus qu’à voir s’il allait devoir sortir l’artillerie lourde pour contrebalancer cela ou si la jeune femme déposerait elle aussi les armes Le sourire toujours installé sur ses lèvres, elle se mit à diminuer la distance entre eux d’un pas qui paraissait céleste aux yeux du brun. Si c’était grâce à la pluie qui n’avait pas cessé de s’écraser contre le sol qui faisait cet effet oui si c’était parce qu’Aylin qui détenait réellement cette faculté, il n’en savait rien mais cette incertitude était contrebalancée par le fait qu’il avait parfaitement conscience du fait qu’ils n’appartenaient décidément plus au Monde, ce soir. A quelques pas de lui, la jeune femme se débarrassa de ses chaussures à l’aide d’un geste qu’il jugea être étrangement intime et dont il ne comprit pas la raison. Son incompréhension dut se lire sur son visage parce que la voix charmante de la brune s’éleva de nouveau dans l’air, en même temps que ses frêles épaules :

- Ce ne sont pas des chaussures faites pour la pluie...

Bien que cela ne parlât pas vraiment à Maximilian, il hocha machinalement la tête mais son attention ne tarda pas à être accaparée par la présence toute proche d’Aylin. Devant lui avec l’air d’être si petite, si fragile et ses longs cheveux mouillés par la pluie, elle touchait une fois encore le Vagabond plus que quiconque avait pu le faire par le passé. Il se métamorphosait quand il était avec elle. Il n’était plus Maximilian l’intouchable au cœur de fer. Il devenait simplement Maximilian, l’être humain. Au début, il avait haï ce Maximilian tellement plus faible que celui qu’il avait coutume d’être mais maintenant, il en venait presque à regretter de ne pas être constamment lui. Pas pour être à la merci de toutes les sensations qu’il éprouvait, plutôt pour pouvoir apprécier l’humanité qui se découvrait à lui quand Aylin était aussi proche de lui. Sans qu’il ne comprenne pourquoi, il appréciait l’impression de chaleur qui l’étreignait quand la jeune femme se trouvait si proche de lui ainsi que la pensée qu’ils étaient seuls dans leur bulle, cette nuit. La douceur des doigts d’Aylin sur son visage le conforta dans son opinion tandis qu’elle écartait les mèches collées à sa peau. Son propre visage était légèrement penché sur le côté et Maximilian ne pouvait faire dévier ses yeux de la perfection qu’il avait ainsi à portée de lèvres. Il la trouvait belle à en rester en contemplation des heures durant. S’il en avait eu la possibilité, il était certain qu’il aurait pris le temps d’apprendre la moindre courbe, le moindre creux qui formait le faciès d’Aylin Stevens ainsi que son corps mais ce dernier point était autre chose et le Vagabond préféra l’éloigner pour le moment. La bouche de la jeune femme s’ouvrit à nouveau pour lui délivrer de nouvelles paroles et il se tint prêt à les écouter, paradoxalement aussi apaisé qu’agité par sa proximité :

- Dites... Vous avez pour habitude d'amener des femmes ici sous une pluie battante pour ôter votre chemise afin de les séduire ? C'est assez... surprenant, comme démarche.

Un sourire s’imprima sur les traits de Maximilian tandis qu’il appréciait l’humour de sa compagne ainsi que la lueur espiègle qui dansait dans ses yeux bleus, épargnés par la pluie. Il était heureux que la gravité qui avait pu l’étreindre un peu plus tôt ait disparu au profit de cet état malicieux mais il le fut davantage encore quand ses délicats bras enlacèrent son cou. Son cœur fit une pause pour permettre à son esprit d’appréhender la situation et les mains féminines en profitèrent pour glisser lentement sur sa peau mouillée, avec une sensualité non feinte qui frappa celui qui en était la victime. Il n’y avait plus de triche entre eux, plus de volonté de prendre l’ascendant sur l’autre, seulement le désir de profiter de cette étincelle étrange qui était née entre eux et les attirait inexorablement. Leurs regards toujours liés par quelque chose d’innommable mais de délicieusement envoûtant, Maximilian se prit à essayer de comprendre les émotions qui traversaient les jolies prunelles de son interlocutrice, à travers le rideau de pluie qui les séparait toujours. D’abord, il ne parvint pas bien à démêler les différents plans qui se lisaient dans les yeux océans d’Aylin mais bientôt, un d’eux sembla se détacher clairement des autres. Un qui disait que la jolie brune avait besoin d’une affection protective et plus précisément de la sienne, à lui. Sans prendre le temps de réfléchir davantage, le Vagabond laissa donc ses bras entourer la taille fine de la jeune femme et la serrer avec douceur pour répondre à la demande qu’il avait lue dans son regard. Sentir le corps d’Aylin ainsi pris dans son étreinte lui fit ressentir une vague de bien-être et il en fallut de peu pour qu’il ne soit étourdi de plaisir alors même qu’il n’y avait rien de concret. Les lèvres de la jeune femme qui se posèrent sur les siennes, un infime instant plus tard, étaient bien concrètes, en revanche et il en fut de même pour le corps qui se blottit contre le sien, moins d’une seconde après le début du baiser. Ce n’était pas véritablement un baiser à proprement parler étant donné qu’il y avait beaucoup de chasteté dedans mais cela plut plus au Vagabond que toute autre chose. Il avait l’impression de recevoir plus qu’un baiser. Lorsque le contact se rompit, il rouvrit les yeux sans même s’être aperçu qu’il les avait fermés. Les lèvres attirantes, étonnamment goûteuses, d’Aylin lui avaient fait oublier la fascination précédente qu’il avait eue pour son regard. Le même sourire qu’elle avait avant de l’embrasser ornait présentement ses lèvres et elle s’écarta de lui avec une moue qui laissa présager à Maximilian que leur affrontement risquait de reprendre sous peu.

- Je ne suis pas un oiseau facile à enfermer, Monsieur Leevanston. À vous de m'attraper... Si vous le pouvez, lança-t-elle, mutine.

Sa voix paraissait légèrement déformée par le bruit des gouttes de pluie en train de s’écraser sur le sol mais le Vagabond l’entendit tout de même clairement, ce qui ne l’étonna pas particulièrement dans la mesure où tous ses sens étaient dirigés vers la brune. Elle continuait à être son monde. Seulement pour cette nuit, se promit-il pour empêcher la crainte d’y laisser sa peau, reprendre le dessus en lui. Néanmoins, le défi qui était sous-entendu dans les mots d’Aylin impliquait également que ce ne serait pas que ce soir que la jeune femme serait une partie majoritaire de son monde. Gracieusement, celle-ci continuait à agrandir l’écart entre eux de son pas dansant pendant qu’il songeait à la manière dont il pourrait l’attraper et lorsqu’elle s’arrêta, ce fut pour dégager son visage des mèches humides qui l’envahissaient. Il n’avait pas bougé pendant ce temps. Il était figé à l’endroit où elle l’avait laissé et il l’observait en s’efforçant de plisser les yeux pour mieux la voir à travers la pluie, le spectacle l’ayant chassé de sa préoccupation première. Il se disait désormais qu’il était impossible que la scène qu’il était en train de vivre soit réelle. Tout paraissait évoluer sur une trame nouvelle du monde, une trame qui le charmait trop pour pouvoir exister. Il avait encore du boire à l’excès et était en train de délirer, affalé dans un coin. La pluie qui frappait sa peau démentait pourtant cette hypothèse, à moins qu’il se trouvât à l’extérieur et qu’il pleuve effectivement. Il ne savait plus. Comme un peu plus tôt, il se sentait cerné par l’incertitude mais quand Aylin tendit la main dans sa direction, en une muette invitation, il se dit qu’hallucination ou pas, il se devait d’en profiter.

- Vous dansez ?

La proposition qui suivit directement sa décision l’encouragea à penser qu’il avait pris la bonne. Il ne se rendit ainsi même pas compte qu’il n’aurait normalement pas du entendre le murmure qui avait été utilisé pour transmettre la question. Ca n’avait pas d’importance pour lui. Mécaniquement, il effaça la distance entre eux et se saisit doucement de la main qui lui était offerte, aussi précautionneusement que s’il s’était agi d’un oiseau blessé. Il positionna ensuite sa seconde main sur les hanches de la brune et se rapprocha encore un peu d’elle pendant qu’elle-même plaçait sa main libre sur le haut de son bras gauche. Ses yeux avaient recommencé à détailler son visage d’albâtre, au maquillage qui commençait à se détremper, et il se mit à doucement la faire danser au rythme d’une mélodie connue d’eux seuls. Une mélodie faite de gouttes de pluie et de désirs inassouvis. Calmement, ils valsaient et la pluie était leur public. Elle les applaudissait, les encourageait dans leur folie que Maximilian savait maintenant exister.

- Vous ai-je attrapée, là ? s’enquit-il en souriant tranquillement.

Il ne s’attendait pas réellement à une réponse positive mais il avait eu envie de faire savoir à Aylin que ce qu’elle avait dit, avait bien été entendu et enregistré. Leur danse ne s’était pas arrêtée, l’orage non plus. Le tonnerre gronda, des éclairs strièrent le ciel et la brune se raidit contre lui. Il commença alors à lentement faire jouer ses doigts contre le tissu trempé de sa robe pour la rassurer, d’une façon purement instinctive. Leurs jambes se mouvaient selon un schéma simple et répétitif qui ne les dérangeait pourtant pas. Leurs mains étaient toujours jointes, dans une position propre à la valse, mais ils ne respectaient pourtant pas scrupuleusement les règles associées à la danse en question du fait, notamment, de l’absence de véritable musique et des pas faits plus au hasard que selon un rythme bien précis. Néanmoins, en cet instant, Maximilian remerciait son éducation. S’il n’avait pas eu à apprendre tout cela à cause de la noblesse de son sang, il savait qu’il serait sûrement passé pour un parfait imbécile à ne pas pouvoir faire danser la jeune femme. Sans pouvoir s’en empêcher, il fit glisser sa main dans son dos, à un endroit décent, et ne cessa pas de caresser doucement le corps à sa portée. Il mourrait d’envie de le découvrir plus en détails mais s’en prévenait pour ne pas offenser Aylin. Elle n’était pas comme tous ceux avec qui il avait couché jusque là. Elle méritait plus de respect qu’il en avait même offert à son cher Charles. Peut-être parce qu’elle était plus dangereuse que tous ceux qu’il avait jamais croisé. Peut-être parce qu’il était étrangement attiré par elle. Peut-être à cause des deux faits combinés. Un frisson le saisit brusquement et il lâcha sa compagne pour éternuer, en reculant de quelques pas. Lorsqu’il releva la tête, il eut d’abord peur que la jeune femme en ait profité pour s’envoler mais son regard finit par la trouver, un peu plus loin que là où il lui avait semblé l’avoir laissée. Jugeant qu’il s’était sûrement trompé dans son estimation, il se rapprocha à nouveau d’elle mais ne reprit pas ses mains. Il n’avait plus envie de danser. Une de ses mains passa dans ses cheveux courts pour les écarter de son front mais les gouttes d’eau réduisirent à néant le geste, quelques secondes plus tard. Maximilian n'y prêta aucune attention ou plutôt, prêta-t-il seulement attention à une partie du phénomène. La partie concernant l'eau.

- Est-ce que sans la pluie nous agirions de façon identique ? commença-t-il à demander soudainement en s’approchant de la brune avant de poursuivre dès qu’il eut de nouveau ancré son regard dans le sien, le visage baissé vers elle. Je veux dire... La pluie n’est-elle pas une protection pour nous ? Elle nous empêche de toucher l’autre directement, après tout… Grâce à elle, ce n’est pas vraiment notre épiderme qui est touché… C'est comme si nous offrions en pâture à l'autre une image de nous, pas plus...

Il se penchait vers le faciès d’Aylin au fur et à mesure qu’il parlait, si bien qu’il finit par presque avoir son nez collé au sien lorsqu’il eut fini d’émettre sa pensée. Leurs yeux toujours fixés sur l’autre, ils louchaient mais ne bougèrent pourtant pas. Maximilian s’y refusait, de crainte que la jeune femme y voit un acte de soumission, pourtant, il finit par faire s’appuyer doucement leurs nez l’un contre l’autre et il remonta le long de l’arête de celui de la brune jusqu’à son front qu’il embrassa brièvement.

- Mais moi, je veux un peu plus qu'une image, chuchota-t-il contre sa peau. Je crois que vous avez fini par le comprendre, d'ailleurs, malgré l'étrangeté qui demeure...

Il recula ensuite, sans la lâcher des yeux, et ne sentit le vide sous lui que lorsque son talon droit entra en contact avec. Son premier réflexe fut d’essayer de se projeter en avant pour éviter la chute mais le sol était trop glissant et déjà, il tombait à la renverse, en bas du générateur sur lequel, il avait rejoint Aylin. Le choc fut violent et douloureux. A cause de lui, le Vagabond ferma ses yeux et ne les rouvrit pas. Il lui semblait que son corps n’était plus qu’une masse à vif qui était condamnée à rester encastrée dans le toit pour éviter de trop souffrir. Avec un peu de retard, il se demanda ensuite s’il aurait eu le temps de s’éviter la chute grâce à son anneau de Vagabondage mais il sombra dans une sorte d’état inconscient avant de faire aboutir sa pensée. Sur lui, la pluie tombait toujours.



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