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| Sujet: L U X ✦ it isn't over. Mer 10 Aoû 2011 - 22:28 | |
| Cause everything is never as it seems Feat Phoebe Tonkin |
♠ Lux Santana Opale Mildred Hawkins |
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๑ Date de Naissance : le 13 août 1986.
๑ Lieu de Naissance : Salem, Massachusetts.
๑ Groupe : Autres.
๑ Camp : Elle n'est qu'un pion que la reine du Mal convoite.
๑ Capacité(s) Spéciale(s) : Cela fait désormais quatorze-ans qu'elle est victime de sa malédiction. Elle fait sa force et sa faiblesse.
๑ Signe(s) Distinctif(s) : Elle a des ailes tatouées dans le dos.
๑ Anneau : Non concernée.
๑ Pouvoir : Le feu. Quel étrange instrument, n'est-ce pas ? Autant le craint-elle, autant peut-elle l'utiliser contre vous.
๑ Sentimentalement réservée : [ ]Oui ; Non [X]
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I hear something out there calling my name
No matter where I turn it all looks the same
I never sleep and I just stay in the rain
But the burning in my blood never came.
Pour beaucoup elle n'est qu'une ombre sur le mur d'une ruelle, qui s'effile et disparaît aussitôt qu'on pose les yeux sur elle. Quand on la cherche, on la sème. Si vous la voyez vraiment, c'est qu'elle vous a trouvés. Non l'inverse. Sombre reflet d'une vie antérieure envahie par les ténèbres, celle dont le prénom signifie pourtant lumière se préfère l'obscurité. Autant au niveau vestimentaire que d'apparence globale. Sa combinaison noire s'accorde avec les traits assurés de son visage d'où se dégage néanmoins une certaine féminité. Des lèvres généreuses soulignent un nez discret. Au clair de lune, son regard adopte une teinte azurée qui semble ternir le bleu de la nuit. Comme pour rappeler que le jour n'est pas terminé, qu'il est seulement ailleurs. Fascinant mystère qui pâlit face aux rayons solaires. Seule sa chevelure profite de ces derniers pour redoubler d'éclat. Du marron foncé, elle passe pratiquement au châtain lorsque les reflets dorés dansent à la surface. Du haut de son crâne jusqu'aux orteils, la poupée de cire à la beauté mutilée mesure dans le mètre soixante. Visant les soixante-dix. Il lui faut au moins ça pour s'affirmer dans le monde impitoyable des adultes. Univers qui fut trop tôt le sien.
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I know that what I am is not who I should be
The devil takes my hand & says 'Child come with me'
My body shivers and aches, I can't break free
Why do the things I hate come so naturally?
Sordide demoiselle aux déboires innombrables. Trop souvent meurtrie, rarement consolée. Elle a appris à devenir indépendante, n'en déplaise au frère qu'elle a froidement laissé derrière elle. Des années de séquestration, des heures passées à s'autodétruire et une accoutumance au malheur qui est le sien ont fait d'elle quelqu'un qu'on choisit volontairement d'éviter. On change de trottoir quand on l'aperçoit, on baisse les yeux, on tourne la tête. C'est mieux comme ça, de toute façon. L'ignorance. Lux ne s'en plaindrait pour rien au monde. Solitaire inconditionnelle, débrouillarde et ingambe, elle n'a pas besoin d'être aidée. Dopée au dynamisme, rien ne l'arrête. Excepté peut-être son impressionnant sens logique. Son esprit est en effet doté d'un réalisme tranchant avec son inénarrable situation. Si elle connaît ses limites, elle se garde bien de les respecter. Ses tendances suicidaires ont manqué de la tuer à plusieurs reprises. Pourtant elle a toujours remis ça, incorrigible. Sourde ? Disons simplement qu'elle ne tient jamais compte des conseils, leçons ou corrections qu'on lui donne. Que voulez-vous, c'est une insoumise. Ce qui ne l'empêche pas de demeurer discrète. Peu habituée à dialoguer, la jeune femme doit se battre avec les mots pour se faire comprendre. Taciturne virant doucement mais sûrement muette. Elle garde ses opinions pour elle et se contente de répéter des futilités d'usage lorsqu'on lui demande son avis. Parler lui pose un réel problème. Pantomime experte dans l'art du déguisement, caméléon aux milles personnalités, un jour on la croit avocate pour la découvrir musicienne le lendemain. Elle préfère se métamorphoser, c'est plus facile pour éviter de s'attacher. Grande sentimentale refoulée, Lux s'oblige à fuir tout contact. Les rencontres qui lui arrachent des rires et lui volent des heures de bonheur inavoué finissent toujours par passer à la trappe. Trop dangereux. Parfois elles perdurent malgré ses efforts, ce qui n'arrange vraiment pas son cas. Il ne lui reste alors plus qu'à disparaître, comme elle le fait tout le temps. Sans un mot, sans laisser d'adresse. Heureusement pour la fugitive, il y a longtemps qu'elle s'est faite à l'idée de son éternelle solitude. Célibataire endurcie, les hommes -à l'instar des femmes, d'ailleurs- sont découragés par sa maladresse ou son silence qu'ils interprètent comme du désintérêt, peut-être aussi de la timidité. Or il n'y a pas de facilité d'adaptation plus flagrante que celle dont bénéficie Lux. Qualité acquise d'une bien triste façon. Mais ne pleurnichons pas sur les détails, c'est grâce à ce qu'elle a traversé, traverse et devra encore affronter qu'elle est devenue aussi entreprenante, courageuse et finalement terriblement mature et pleine d'altruisme. Dommage qu'elle vire autiste.
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When we can see the light when we're going home,
We'll dance on our graves with our bodies below.
Funeste dessein qu'est le sien. Qui aurait pu prédire pareille infortune lorsque le bambin a poussé son premier cri ? Personne. Pas même ses doux parents. Deux êtres comblés par la naissance de leur second enfant, une fille, cette fois-ci. Ils hésitèrent longtemps quant à son patronyme. On l'appela d'abord Mildred avant qu'on ne trouve cela trop vieillot ; puis on opta pour Opale qui recueillit un franc succès auprès de la population ; on jugea ce dernier trop précieux donc on chercha autre chose ; le choix s'arrêta sur Santana et il en fut ainsi durant plusieurs semaines. Ce fut Oliver, son grand frère, qui trouva que ça faisait trop sombre, trop maléfique. Il était obnubilé par les mangas et autres fantaisies des gamins de son âge, voilà sans doute pourquoi il s'imaginait la femme du Diable incarnée en sa soeur. Santana, Satan. Satan, Santana. Dès que son cerveau eut fait ce rapprochement absurde, il refusa de s'approcher de sa cadette. Il ne cessait de colporter des ragots abracadabrants, jusqu'à ce que leurs parents choisirent d'y mettre un terme en reconnaissant officiellement l'enfant sous le nom de Lux. Ce qui contrait les dires d'Oliver au vu de la signification de ce prénom. Il redevint alors un frère calme et impatient de voir grandir sa petite Lumière. On ne le remercia jamais assez d'avoir insisté pour qu'on change son identité. Ce prénom lui convenait à merveille. En plus d'être souriante et si facile à vivre qu'on osait jamais lui reprocher de voler des crayons de couleur dans le cartable des autres, Lux s'avéra extrêmement brillante. A trois ans, elle savait déjà écrire tous les prénoms des membres de sa famille en majuscules, en minuscules, en italique, avec une lettre de chaque couleur ou police différente et ce peu importe de quelle main. Les aquarelles qu'elle ramenait à la maison n'avaient rien en commun avec les gribouillis de ses camarades de classe. Elle lisait déjà elle-même les livrets pour enfants, puis elle passa à des petites histoires adaptées à son niveau. Elle marchait avec le dos droit, alignant chaque pas sur le précédent sans même s'en rendre compte, avançant à une allure assurée. Lux était absolument surprenante. Elle possédait néanmoins une très grande lacune. Elle ne prononçait aucun mot en dehors de ceux qu'elle lisait dans les bouquins. Et encore, elle ne les sortait pas à tout bout de champs comme on aurait pu le croire. Non. Juste lors de sa lecture. C'était comme si aussitôt prononcé, ils n'existaient plus du tout. Comme si elle n'en conservait aucun souvenir. Pourtant, ses livrets, elle les connaissait par coeur. On ne doutait pas de son intelligence et de sa capacité de mémorisation, ayant déjà plus que fait ses preuves. Mais il devait forcément y avoir quelque chose. Les enseignantes en charge de son éducation décrétèrent que la petite était absolument charmante, une vraie perle rare mais qu'en dépit de toute leur volonté, elles ne parviendraient jamais à l'arracher à son mutisme devenu frustrant. Elles conseillèrent un psychiatre aux parents qui, inquiets, prirent aussitôt rendez-vous. Traînée de force jusqu'à son cabinet, la petite dut s'y rendre deux fois par mois afin de répondre à quelques questions insensées, passer des tests et d'autres futilités dont elle se serait bien passée. On ne constata aucun progrès, ni avec le premier, ni avec aucun autre. On l'envoya dans une école spécialisée, lui inventant un trouble neurologique lié à la parole. Elle, elle savait très bien que ça allait. Elle savait que tout tournait rond dans sa tête. Peut-être pas du bon sens, peut-être que parfois elle se posait tellement de questions si complexes qu'elle ne parvenait pas à les formuler, alors elle avait l'impression qu'une tornade ravageait son cerveau. Mais ça passait toujours. Il suffisait qu'elle oublie de penser. Elle oublia de penser pendant très, très longtemps. Car les questions se multipliaient, mais elle n'osait pas demander de réponses. Alors des questions, pendant toute son enfance, elle n'en posa aucune. Les années s'étaient succédées les unes aux autres sans que Lux n'améliore son cas. Ses parents s'étaient habitués à son « trouble neurologique » et se désespéraient d'avoir engendré une incapable. Toutefois ils faisaient bonne figure devant elle. Ils ne lui montraient pas comme ils étaient déçus, comme elle détruisait un à un chacun des efforts qu'ils faisaient pour qu'elle aille mieux. Seulement ça se voyait quand même. Parce qu'un enfant ressent ce genre de choses. La brunette se doutait bien qu'elle n'était pas à la hauteur de ce qu'ils avaient espéré. Elle voyait bien qu'elle leur causait de la peine. Parfois, quand elle était certaine de ne pas être dérangée, elle s'enfermait dans la salle de bain, elle se plaçait face au miroir et elle récitait ses pensées. A voix haute, pour les chasser définitivement. Elle pensait qu'en les disant suffisamment fort, elles seraient propulsées tellement loin qu'elles ne reviendraient pas. Alors elle hurlait. Elle hurlait ses regrets, ses rêves inaccessibles, ses peurs, ses envies. Elle hurlait ces milliers de mots restés coincés au creux de sa gorge, ceux qui faisaient du bien, ceux qui faisaient du mal, ceux qui auraient rassurés sa famille, ceux qui auraient déclenchés les moqueries de ses amis, ceux qui l'auraient faite aimer. Elle hurlait tout. Elle ne hurlait rien. Et puis, quand son crâne était vide, elle déverrouillait la porte, elle rentrait dans sa chambre, s'installait sur le lit d'un geste machinal. Et le silence était de nouveau roi. - Spoiler:
Elle venait d'avoir onze ans quand la malédiction s'abattit sur elle. Gamine en mal d'amour errant à tout va au coeur de Salem, elle eut un jour une illumination de trop. Elle n'avait pas pris le temps de considérer son idée, ne s'était pas demandée « Tiens, et si j'allais explorer cette zone interdite, là-bas ? Qu'est-ce que je risque ? » Non. Elle ne l'avait pas fait car elle ne se posait jamais aucune question. Elle l'avait juré, promis et craché par terre. Comme une vraie dure. Pourtant, ce soir-là, elle aurait dû se méfier. Elle aurait dû se douter qu'un territoire n'était pas interdit sans raison. Lux l'avait joué à la Indiana Jones, elle avait fait celle qui n'avait peur de rien. Elle avait couru tout droit vers sa tombe et s'était jetée dans les bras de la faucheuse.
Salem. Ville réputée pour sa chasse aux sorcières. Créatures qui animaient les cauchemars de la jeune Hawkins depuis qu'elle avait vu Blanche-Neige. Vous n'imaginez pas sa surprise lorsque, curieuse, elle s'était enfoncée toujours plus loin dans le sanctuaire des damnés jusqu'à tomber nez-à-nez avec une dame. Ou plus exactement : un démon à tête de dame. Elle avait au moins cent ans, la muette en était persuadée. Quelque chose dans son regard le lui confirmait. Il semblait terne, usé, comme s'il était vide. C'était un regard à vous glacer le sang et à vous tordre le coeur en même temps. Ça se voyait bien qu'elle était vieille, parce que son regard, il reflétait toute la complexité du monde. Une vérité que seule la centenaire détenait. Une vérité qui logeait là, derrière ses paupières. Lux ne put détacher ses yeux de ceux de l'inconnue. Elle n'avait pas l'air aimable, ni même abordable, assise par terre dans cette tenue extravagante. Mais elle ne cessait de la fixer. A moins que ce ne soit Lux qui ne s'en prive guère. Celle-ci se souvint de l'endroit funeste où elle se situait. Un cimetière pour les âmes déchues. Celles des sorcières. Et même si elle n'y avait jamais crû, pas même un seul instant, là, elle était prête à tout gober d'un coup. La magie, les dragons, les loups-garous et tout ce que les peurs inexplicables avaient pu inspirer aux hommes. Elle contemplait toujours la dame, analysait la situation, et puis soudain, des tas d'interrogations saturèrent ses pensées. Elle essaya de créer le vide dans sa tête, mais elle n'y parvint pas. Les choses qui tournaient et se retournaient dans sa petite caboche refusaient de se taire. Elle se débattit de toutes ses forces, les doigts agrippés aux cheveux, se retenant de les arracher. Ça ne voulait pas partir. Mais elle ne voulait pas poser de questions. Elle continua de se démener contre elle-même, comme si elle se battait contre un fantôme, une ombre. Elle allait hurler, certaine que ça fonctionnerait, que ça chasserait ses interrogations. Seulement pile au moment où elle ouvrit la bouche, la vieille hurla à sa place. Elle hurla d'une voix limpide toutes les questions dénuées de réponse, voire de sens, qui tourmentaient tant Lux. « Qui est-elle ? Pourquoi est-elle ici ? Pourquoi moi je suis ici ? Pourquoi ne peut-on pas accéder légalement à cet endroit ? Qu'est-ce qui m'a pris de me montrer aussi stupide ? Vais-je le dire à mes parents ? M'en voudront-ils ? Est-il possible qu'ils m'en veuillent plus qu'ils ne m'en veulent déjà ? Pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi je n'aime pas parler ? Pourquoi est-ce qu'on dit que je suis bête parce que je me tais souvent ? Ça fait quoi d'être bavard ? Ça rend intelligent ? C'est grave si je n'ai pas envie de partager ce que je sais et ce que je ne sais pas ? Est-ce que ça fait de moi quelqu'un ayant un trouble neurologique ? Ou juste quelqu'un qui a peur de divulguer ses secrets ? »
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๑ Identité : Charlotte², Cha², Doubly², CHU… vous en voulez encore ? Hum. Sinon, mettons Chachou.
๑ Âge : *range son album photo défraîchi* Si vous saviez…
๑ Fréquence de Connexion : Je dirais 4j/7.
๑ Arrivée à Londres : Dans le taxi d'Elly, il y a plusieurs mois de cela.
๑ Double Compte : [X] Oui ; Non [ ] Mais disons que le premier n'est plus tellement actif, à mon grand regret.
© Ombe
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