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 Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott

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Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott _
MessageSujet: Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott   Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott EmptySam 22 Jan 2011 - 20:38

Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott Tom_welling_008 Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott HP7-10

Les ruelles étaient sombres, pourtant on était en plein après-midi. L’odeur de souffre prenait à la gorge. Les lampadaires grésillaient. Un râle silencieux. Le vent soufflait si fort qu’il semblait annoncer une menace grandissante et voilà le ciel s’embrase de mille feux, tels des météores, des jets de flammes et de lumière s’écrasent au sol, attirant les regards, mitraillant les building de Londres. Le chaos total . Le centre-ville de Londres qui avait été autrefois une place magnifique, et aimée des touristes ne ressemblait plus à rien. Existait-il encore d’ailleurs ? C’était devenu un lieu poussiéreux, humide et sec à la fois, qui laissait planer une ambiance macabre. C’était devenu silencieux et bruyant tout à la fois. C’était horrible. C’était désastreux.

Rose ne pouvait ouvrir les yeux sans avoir envie de pleurer ou de vomir. Elle ignorait de quelle façon l’humanité s’était ainsi dégradée, et espérait un jour trouver une solution à ce malheur, mais pour elle c’était beaucoup trop. Elle n’arrivait pas à comprendre comment les humains avaient laisser faire de telles choses. Dans le passé, ils s’étaient pourtant toujours montrés... révoltants. Lorsque les gouvernements ne faisaient pas ce qu’il fallait, lorsque tout allait mal. Alors comment en étaient-ils arrivés là ? De quelle façon avaient-ils ainsi chuté ? Tant de questions qui restaient pour l’instant sans réponse, à cause de leur stupidité. Rose soupira, elle n’aurait jamais du venir ici. Cela ne faisait qu’empirer son mal-être. En effet, la jeune brune, depuis quelques temps, ne se sentait pas bien. Elle souffrait intérieurement, car il y avait beaucoup trop de choses qui la tracassaient. Elle, si joyeux auparavant, était maintenant devenue très sombre. Elle avait cessé de rire. Elle souriait de temps en temps, mais c’était rare. Elle était presque devenue une zombie. Quelle horreur ! Et ça, c’était depuis qu’elle avait rencontrée James. Enfin, depuis qu’elle l’avait retrouvée. Son ancien petit-ami l’écœurait, mais lui avait tant manqué. Avec lui, elle se sentait sombré. Et c’était ce qu’il faisait, il la détruisait petit à petit. C’était destructeur. Pourtant, avec Némésis, Rose aurait pu garder la joie, le sourire, mais encore une fois la vagabonde était bien trop vulnérable et même la blonde, sa nouvelle amie, ne lui remontait pas le moral. Non, Rose restait enfermée dans sa torture, et personne ne réussirait à l’en sortir. Alors, pourquoi ajouté à sa souffrance celle des autres ? Peut-être parce qu’elle était folle, ou dénuée d’intelligence ? Peut-être parce qu’elle avait besoin de se rappeler qu’il y avait pire, bien pire. On ignorait tout, mais au fond, chacun sait que la vie n’est faite que d’impasses. Rose se trouvait à présent dans une impasse très étroite, qui l’étouffait chaque secondes. Elle essaya de lutter contre sa nausée, et avança parmi les décombres qui l’entouraient.

Elle se dirigea vers un immeuble en ruine, et essaya de grimper pour arriver en haut du bâtiment afin d’avoir une vue imprenable sur les environs, sur le monde. Ce ne fut pas une mince affaire. L’escalade n’était pas le point fort de la brune, mais au bout de quelques efforts et de beaucoup de patience, elle arriva enfin au sommet. Elle sourit en pensant à la comparaison d’une montagne à l’immeuble, mais redevint aussitôt sérieuse, lorsqu’elle vit qu’elle n’était pas seule à avoir eu l’idée de monter. En effet, un homme se tenait devant la vue imprenable sur la cité, droit. Il était habillé de noir, et ses cheveux descendaient en boucle jusqu’à l’arrière de son cou . Rose intriguée s’approcha de l’homme, doucement mais sûrement, et se mit à ses côtés. Elle regarda d’abord la vue, avant d’observer l’inconnu. Elle avait remarquée que les rues étaient vides, lorsqu’elle marchait, mais en hauteur, elle vit des dizaines de personnes qui couraient et sortaient de magasins et d’autres, les dévalisant, revenant à l’état sauvage, ne faisant preuve d’aucune civilité. Rose ne put en voir davantage, elle tourna la tête pour regarder son voisin. Celui-ci souriait. C’était clair et net. Rose ne chercha même pas à comprendre, elle s’écria juste:

-Vous trouvez ça drôle ? Espèce de...


Elle ne termina pas sa phrase, sentant une main attraper son poignet. Elle s’arrêta, hébétée, et fixa son bras. L’inconnu avait attrapée sa main, et elle ne savait pas si elle devait se mettre en colère ou rire. La prenait-on pour une idiote ? Cherchait-on à la rendre vraiment folle ? Elle en avait bien l’impression. Car, elle voyait bien qu’autour d’elle, tout le monde pensait d’abord à soi avant de penser aux autres... tout le contraire de Rose. Elle avait l’air d’être la seule à se préoccuper de l’avenir des êtres humains. Mais, où était passé tous ces hommes, qui se battaient pour leur droits, devoirs et libertés ? Le monde courait à sa perte, c’était bien le cas de le dire.
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Eliott Saint-James
    Date de Naissance : 03/05/1989







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Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott _
MessageSujet: Re: Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott   Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott EmptyDim 6 Fév 2011 - 15:49

I hear babies cryin', I watch them grow
They won’t learn much more, than I'll ever know
And I think to myself, what a dreadful world
Yes I think to myself, what a dreadful world



La tête me tournait, mon estomac se contractait et je ne rêvais que de fuir mais pourtant, je tenais bon, m’agrippant fermement au manche de ma canne pour me soutenir tant physiquement que psychiquement. J’étais arrivé dans ce futur rebutant il y avait moins d’une heure et si j’avais immédiatement été accueilli par l’air empli de souffre et les sons perturbants des nouvelles manifestations climatiques. Le vent, puissant, balayait les rues sans sembler vouloir s’arrêter et l’humidité des lieux laissait parfois la place à une sécheresse totale, phénomène que je n’avais ressenti qu’ici. Lorsque le souffle chaud du vent se calmait,
c’était les grésillements de diverses installations électriques qui prenaient le relais. Londres paraissait être relativement à l’abandon. Je ne pressentais aucune présence humaine à proximité de moi et ça renforçait ma nausée. Depuis que j’étais arrivé ici, je n’avais pas réussi à bouger de mon point d’atterrissage, trop choqué pour ça, cependant mes jambes se mirent brusquement en marche, emportant la main qui tenait ma canne dans leur élan pour éviter que des obstacles ne me fassent tomber. Un instinct me fit toutefois m’arrêter net, deux mètres plus loin. M’accroupissant avec précaution en prenant garde à ne pas m’auto-torpiller avec ma canne, je tâtonnais à la recherche d’un caillou pas très imposant et me relevai avec autant de vigilance que précédemment pour ensuite lancer mon petit galet devant moi. Comme je le supposai, aucun bruit indiquant qu’il était tombé juste devant moi ne m’arriva. Si j’avais continué à avancer, je serai à coup sûr tombé. De combien d’étages, je n’en avais pas la moindre idée mais il y avait fort à parier que je me serai écrasé avant d’avoir eu le temps d’utiliser mon anneau, la surprise me coupant momentanément mes facultés de réflexion. Après, peut-être sous-estimais-je mes réflexes mais je préférais ne pas connaître la réponse, au moins pour le moment.

Doucement, je m’éloignai donc légèrement du vide et heurtai du talon quelques décombres qui m’enjoignirent silencieusement à m’arrêter. Les mouvements semblaient m’avoir libéré de mon malaise parce que toute sensation de vertige avait disparue, maintenant qu’elle avait été expliquée par la présence toute proche du vide. La nausée, conséquence du vertige, avait été ainsi également emportée à mon plus grand plaisir. Le fait que je me trouvais en hauteur justifiait aussi que je ne sente pas de présence humaine à proximité : vu le chaos qui paraissait régner sur la ville, il aurait été surprenant que certains décident d’escalader pour le plaisir un immeuble sur le point de s’effondrer. Seulement, quelque chose attira subitement mon attention. Une présence humaine, justement… Une présence qui était en train de gravir la façade nord du bâtiment, mettant par le même coup mon analyse de la situation sur le banc de touche : peut-être qu’escalader les immeubles en ruine était un sport reconnu à cette époque, finalement. Quoiqu’il en était, la présence ne tarda pas à être identifiée comme étant une jeune femme par mes sens un peu au-dessus de la moyenne et je ne me retournai pas pour l’accueillir lorsqu’elle arriva à mon niveau. En revanche, par mesure de précaution, je tins mon anneau entre mes doigts jusqu’à ce que je sente que l’inconnue ne m’était pas hostile. Au contraire, loin d’une quelconque attitude menaçante, elle paraissait plutôt proche du désespoir. Voulant rejeter le sentiment négatif loin de nous, je laissais un sourire tranquille prendre place sur mes lèvres et attendis sans bouger que la jeune femme ne se stabilise à mon niveau. La force du vent avait décru, fort heureusement étant donné que dans le cas contraire, je n’aurais pu entendre la voix choquée de la nouvelle arrivante :

-Vous trouvez ça drôle ? Espèce de...

Afin d’éviter qu’elle ne s’emporte davantage, je décidais de la stopper en me saisissant fermement de son poignet. Grâce au son de sa voix, je pus mentalement prendre conscience de la distance qui nous séparait et ainsi que de notre différence de taille. Ainsi, lorsque je lançai ma main pour attraper son bras, j’étais quasiment certain d’atteindre mon but. Quand mes doigts se refermèrent effectivement sur le cylindre fin et fragile de son poignet, je ne pus empêcher à une pointe d’autosatisfaction de naître en moi. La réprimant cependant immédiatement, je fis en sorte que la pression que j’exerçais physiquement sur la jeune femme ne soit pas douloureuse et pris la parole sans tourner la tête vers elle, trop attiré par le vide qui était présent face à nous pour m’en détourner :

- Je suis aussi atterré que vous devant le désastre qui nous fait face, Mademoiselle, vous pouvez en être certaine… commençais-je par clarifier d’une voix où je laissais percer le chagrin que m’inspirait ce qui nous entourait. J'avais finalement tourné mon visage vers elle en priant pour que mes yeux ne paraissent pas trop perturbés ou même, perturbants.

- Ne vous méprenez donc pas sur mon sourire : lorsque l’on fait une nouvelle connaissance, il est plus poli de l’accueillir ainsi qu’avec le visage fermé, vous ne pensez-pas ? continuais-je tout aussi calmement que précédemment tout en relâchant progressivement mon emprise sur elle jusqu’à ce que finalement nous n’ayons plus de contact physique ensemble.

Tout ce qui m’importait à ce moment-là était qu’elle me croie. Je ne supportais pas l’idée qu’on me prenne pour quelque chose que je n’étais pas. Surtout quand ce quelque chose se trouvait être aussi négatif que quelqu’un qui réjouissant de la destruction de la planète. Je ne comprenais pas ce type de personnes. J’avais beau être quelqu’un de plutôt ouvert, d’après Kylan, si je me trouvais face à un véritable « adepte du mal », je serais à coup sûr désemparé ou alors, clairement sur la défensive. Par chance, mon interlocutrice dégageait une aura qui se rapprochait de très près à la mienne… Aujourd’hui sera un bon jour si notre rencontre se trouve être fructueuse, décidais-je intérieurement en étirant de nouveau mes lèvres en un sourire aimable tout en raccrochant discrètement mes doigts au pommeau de ma canne afin de raffermir mon emprise dessus.
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MessageSujet: Re: Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott   Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott EmptyJeu 10 Fév 2011 - 16:16

Rose n’avait aucune raison d’être en colère... ou plutôt elle avait toutes les raisons du monde de s’énerver. Elle ne voyait plus aucun point positif à sa vie. La solitude la pesait tellement, qu’elle en devenait maussade et désagréable avec chaque personnes qu’elle croisait. Elle oubliait parfois son unique but, si bien qu’elle sentait parfois que ça n’allait plus. Elle essayait tant bien que mal d’oublier toutes les erreurs qu’elle avait faite, mais elle ne parvenait pas à oublier le passé. Elle était tourmentée. Et encore une fois, elle n’avait pas fait preuve d’indulgence. Tandis que l’inconnu relâchait petit à petit la pression sur son bras, Rose le dévisagea. Il gardait le regard perdu vers le vide, mais son expression avait changé. Il avait l’air plutôt désolé. Enfin, il lui expliqua:

- Je suis aussi atterré que vous devant le désastre qui nous fait face, Mademoiselle, vous pouvez en être certaine…


Rose fut soulagée de comprendre que l’étranger n’était pas un de ses bandits qui participaient à la destruction de la Terre, mais, ne répondit rien, lorsqu’elle croisa le regard de l’inconnu: Vide. Elle retint un sursaut mais ne put s’empêcher de trembler. Face à elle, le brun était aveugle. Ses pupilles brillaient aussi fort que le soleil, mais étaient translucides, dénuées de vie. Rose qui se plaignait de sa souffrance s’en voulut aussitôt. Il y avait bien plus malheureux qu’elle. Ne pas pouvoir voir le monde devait être abominable, et elle voulut aussitôt s’excuser de ses précédentes paroles, mais pensa que l’homme le prendrait comme un signe de pitié. Cela ne l’était pas. Rose était surtout admirative face au courage du jeune garçon. Ce devait être énormément difficile de vivre dans le noir, dans l’obscurité.

- Ne vous méprenez donc pas sur mon sourire : lorsque l’on fait une nouvelle connaissance, il est plus poli de l’accueillir ainsi qu’avec le visage fermé, vous ne pensez-pas ?

Ainsi, malgré sa vue impossible, il avait une fine oreille. Heureusement pour lui ! Rose ne put s’empêcher de sourire à ces paroles et elle souffla légèrement, abandonnant toutes ses précédentes pensées. L’inconnu avait raison, pourquoi toujours chercher à broyer du noir, alors qu’avec de simples petites choses on peut créer un sourire, du bonheur.... Mais, Rose avait énormément de mal à sourire, et aimer la vie. Elle était devenue si simple, que parfois on aurait pu ne pas la voir ça n’aurait rien changé. La Rose d’antan n’existait plus, il ne restait plus qu’un corps qui semblait sans âme, et qui pourtant en abritait bien une. La brune commençait à avoir mal aux pieds, à force d’avoir marcher, elle s’assit donc comme elle le put sur le rebord de l’immeuble et une faible brise se leva à cet instant. L’odeur de souffre se fit d’autant plus présente, si bien que Rose toussa, ne supportant pas l’âcre fumée rentrée dans ses poumons. Elle releva les yeux pour observer son voisin. Il était paisible et neutre à présent. Et Rose se demandait bien à quoi il pensait. Elle aurait aimée lui poser d’innombrables questions, mais, elle n’osait pas... trop gênée par la situation. Elle baissa le regard et remarqua qu’il tenait dans une main une canne qu’il semblait serré fortement. La vagabonde se demanda alors si elle l’avait irritée et comment rattraper ce faux pas.. puis, elle vit une lueur argentée brillé au doigt du jeune homme, si bien qu’elle sut aussitôt qu’il était comme elle. Un soupir de soulagement s’échappa de la bouche de la jeune fille, qui était en effet rassurée que l’homme soit un vagabond, ce qui devait sûrement le maintenir en sécurité lors de situations périlleuses. Elle se releva, pour saluer comme il se devait son semblable tout en se frottant les mains. À hauteur du jeune homme, elle murmura:

-Je suis navrée d’avoir mal interprété votre expression... J’espère que cet incident est clos et que nous pourrons partir sur de nouvelles bases ?


Rose n’avait aucune envie que le brun pense qu’elle était une fille superficielle et trop sûre d’elle. Elle était tout le contraire et n’avait pas l’intention de paraître autrement. Alors qu’elle dévisageait une nouvelle fois l’aveugle, elle trouva que son visage lui était familier. Et en effet, au fur et à mesure que ses yeux glissaient sur ses traits de visage, elle était certaine de l’avoir déjà rencontrée. Alors qu’elle essayait de se rappeler où, une explosion retentit devant eux. Un magasin venait de prendre feu, et des cris retentissaient à l’intérieur. Rose trembla de frayeur mais reprit vite son sang-froid et décida qu’elle ferait les présentations plus tard. Sans se donner la peine de dire à l’homme où elle allait, elle fit marche à arrière et revint sur ses pas pour descendre de l’immeuble afin d’aller porter son aide aux personnes en danger. Car Rose était depuis toujours programmée pour le bien, et cela ne changerait jamais, jamais.
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Eliott Saint-James
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MessageSujet: Re: Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott   Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott EmptyMer 9 Mar 2011 - 16:32

Sans directement me répondre, mon interlocutrice s’avança jusqu’à ce qu’il me sembla être l’extrême limite du toit puis s’assit, d’après le bruit mat que fit son postérieur en rencontrant le sol poussiéreux de notre perchoir, les jambes battant dans le vide. Un souffle d’air chaud, atrocement chargé de pollution, nous arriva brusquement et tandis que je grimaçais, une toux provenant de mon interlocutrice s’éleva dans l’air. J’eus envie de lui demander si ça allait mais le toussotement cessa rapidement et je m’apaisais à nouveau, amusé par le fait que je sentais désormais peser doucement sur moi, son regard chargé d’interrogations. Grâce à mon talent d’empathie, j’étais parfaitement à même de globalement discerner les différents regards que l’on m’adressait et celui-ci était tellement curieux que je ne pouvais pas faire autrement que m’en apercevoir sans effort néanmoins, je fis en sorte de rester stoïque pour ne pas que la jeune fille ne se sente insultée de mon sourire, comme elle l’avait précédemment été. Son regard ne tarda d’ailleurs pas à quitter mon visage pour errer au niveau de ma canne, que je tenais toujours aussi fermement entre mes doigts et des petites vagues de gêne commencèrent à apparaître en moi. J’avais une sainte horreur que l’on s’attarde visuellement sur mon assistante matérielle, même si j’avais pertinemment conscience du fait que c’était une réaction tout à fait normal de la part des voyants, et lorsqu’ils le faisaient, je regrettais presque d’être capable de le percevoir. Un soupir soulagé naquit soudainement dans l’air, sans que je ne comprenne à quoi il était du, avant que mon interlocutrice ne se relève de l’endroit où elle s’était précédemment assise, en frottant ses mains l’une contre l’autre comme je pus l’entendre pendant qu’elle s’avançait vers moi. Arrivée tout proche de moi, elle s’arrêta pour enfin me répondre, d’une voix basse, presque un murmure qui me surprit tant elle contrastait avec son attitude mais qui me plut également étant donné que, comme son fond allait me l’indiquer, elle me donna l’impression d’être une sorte de repenti :

-Je suis navrée d’avoir mal interprété votre expression... J’espère que cet incident est clos et que nous pourrons partir sur de nouvelles bases ?

A mes yeux, l’incident était clos depuis le début étant donné qu’il s’agissait d’une simple erreur mais je comprenais parfaitement que mon interlocutrice veuille être sûre de cela. Lorsqu’on ne connaissait pas une personne, il était primordial de clarifier au maximum les choses avec elle, peu important d’éventuellement passer pour un léger attardé car il était davantage idiot de laisser des malentendus se créer, surtout lorsqu’ils étaient présentés au grand jour et que l’on ne comprenait pas d’où ils provenaient. Alors, j’étais sur le point de confirmer à la jeune fille qu’elle n’avait aucun souci à se faire à mon sujet quand une explosion retentit au rez-de-chaussée de l’immeuble qui faisait face au leur. Des cris affolés ne tardèrent pas à résonner à l’intérieur et je sentis un tremblement parcourir mon interlocutrice avant qu’elle ne s’élance en direction du bord du toit pour vraisemblablement aller porter secours à ceux qui en avaient besoin. Porté par la même vague bienfaitrice, je tournai l’anneau qui me permettait de voyager à travers le temps, arrivai trois siècles en arrière, à une époque où il n’y avait pas encore de gratte-ciels, avançai suffisamment de manière à ne plus me trouver sur le toit lorsque je retournerai dans le futur puis refit bouger mon anneau pour retrouver l’époque que je venais tout juste de quitter. L’opération avait duré moins de deux secondes, ainsi étais-je certainement arrivé en bas avant la jeune fille du toit mais je choisis de ne pas l’attendre, arguant qu’il était plus important de voir si je pouvais présentement apporter mon aide aux gens présents sur le lieu de l’explosion. M’orientant aussi précautionneusement que rapidement à l’aide de ma canne, je ne tardai pas à arriver devant ma destination, une fumée épaisse et âcre m’accueillant devant et me faisant par la même occasion m’arrêter pour tousser. Mes doigts relâchèrent leur prise sur le pommeau de ma canne tandis que mon main gauche protégeait du mieux qu’elle pouvait ma bouche et mon nez. Dans les situations telles que celles-ci, j’étais heureux de mon handicap étant donné que si j’avais été voyant, j’aurais également eu mes yeux à protéger et que je me serais certainement moins bien repéré que là. Des bruits de pas derrière moi attirèrent brusquement mon attention et je reconnus l’aura de la jeune fille du toit. Me tournant vers elle, faisant désormais dos à la fumée mais étant toujours grandement entourée par ses effluves toxiques, j’interpellai, en criant presque, mon ancienne interlocutrice avant qu’elle ne s’enfonce plus en avant dans l’endroit récemment dévasté :

- Lorsque tu rentreras là-dedans, tu vas te trouver aveuglée et tu ne pourras pas agir aussi efficacement qu’à l’air libre. Moi, je ne vois jamais et je peux donc me repérer mais je ne pourrais pas abandonner ma canne, pour aider au maximum, alors sois mon corps et je serai tes yeux, proposais-je en tendant ma main gauche vers elle.

Si elle acceptait, je savais que nous pourrions sauver l’ensemble des personnes présentes là-dedans car aucune n’était, pour l’instant gravement blessée. En revanche, si elle refusait, le risque d’asphyxie deviendrait critique pour au moins deux des onze personnes présentes à l’intérieur, ce qui serait pire que dramatique à mes yeux.
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MessageSujet: Re: Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott   Ne jamais dire jamais. • Rose&Eliott EmptyDim 27 Mar 2011 - 13:22

Rose n’était pas une personne que l’on pouvait qualifier d’athlétique, néanmoins elle avait une fine silhouette, et elle ne prit pas longtemps pour faire le chemin inverse qu’elle avait pris à l’aller. Les chemins étaient sinueux mais on pouvait marcher sans tomber dans un trou, si on faisait attention. La vagabonde se mit à courir pour arriver devant l’immeuble en flamme où au rez-de-chaussée se trouvait le magasin bombardé. La jeune fille pensa à ces personnes à l’intérieur qui devaient attendre que quelqu’un les sauve et elle ft soulagée d’être présente avec un autre vagabond, car à part eux il n’y avait personne dans les rues, enfin, personne qui n’aurait eu assure de cran pour leur venir en aide. Les humains du futur étaient ainsi, l’esprit de solidarité qui était déjà rare dans le présent avait totalement disparu, de telle sorte que c’était chacun pour soi, jusqu’à la mort. La vagabonde s’était renseignée sur cette époque si étrange qui l’intriguait tant et elle avait découvert qu’il n’y avait plus de gouvernement. C’était la folie totale et l’anarchie régnait. Quelle idiotie que d’avoir laissé le monde finir ainsi, et Rose se demandait si c’était à cause de cette mission que beaucoup de vagabonds avaient. Elle avait entendu parer d’un certain Ethanaël Storm qui se faisait passer pour un pianiste mondialement reconnu, mais qui derrière le masque était un vagabond cruel, le fruit du mal, et qui recherchait à rassembler une armée de voyageurs du temps pour.. soi-disant, recommencer à zéro et éradiquer le Mal. Rose ne croyait pas du tout en cet homme et elle voyait que très peu de vagabonds étaient comme elle, bon. Le jeune homme sur le toit semblait être quelqu’un qui voyait et pensait les mêmes choses que l’adolescente. Elle était heureuse de l’avoir rencontrer, de ne plus être aussi seule et de savoir qu’il restait des gens bien sur terre.

Alors qu’elle essayait de construire un plan pour rentrer dans le magasin et sauver les personnes prisonnières des flammes, elle entendit quelqu’un l’interpeller. En effet, c’était une voix grave, d’homme, qui lui criai presque dessus:

- Lorsque tu rentreras là-dedans, tu vas te trouver aveuglée et tu ne pourras pas agir aussi efficacement qu’à l’air libre. Moi, je ne vois jamais et je peux donc me repérer mais je ne pourrais pas abandonner ma canne, pour aider au maximum, alors sois mon corps et je serai tes yeux.

Rose s’arrêta aussitôt. Elle réfléchit un instant, essayant de savoir si son voisin disait vrai en affirmant que ce serait dangereux d’y aller toute seule... Le jeune homme semblait rassurant et elle regarda une nouvelle fois le bâtiment en flamme. Elle se vit alors là, sous les décombres de cet immeuble, et elle eut soudain peur, de finir ici, de finir ainsi. Une nouvelle fois, elle se rapprocha de l’aveugle tout essayant de poser le pour et le contre et à bien y réfléchir, il n’y avait aucune raison qu’elle refuse. Il faudrait juste qu’elle fasse confiance à cet inconnu, qu’elle lui offre son corps, et qu’il soit ses yeux. Comme c’était étrange de se dire qu’un aveugle vous guiderait... Rose décida de prendre les choses en mains et elle attrapa les mains du brun et les serra fort, lui faisant ainsi témoigner de son angoisse, mais qu’en même temps elle avait foie en lui. Il ne lui ferait aucun mal et la garderait en vie. Néanmoins, lorsqu’elle se mit à marcher et entrer dans un brouillard de fumée, elle fut obligée de fermer les yeux, et elle se rendit compte que ce n’était pas si facile de marcher à l’aveugle. Elle tentait d’anticiper ses pas, et les endroits où elle marchait, mais elle sentit très vite que cela gênait son guide et que ce n’était pas la bonne solution. Elle ouvrit alors un œil, pour voir de quelle façon marchait le vagabond, mais la fumée lui brûla aussitôt la rétine, et elle gémit intérieurement de douleur. Pourquoi fallait-il toujours qu’elle fasse l’enfant et désobéisse à ce qu’on lui disait ? Elle soupira et décida de s’arrêter. Elle avait besoin de reprendre son calme, et de se concentrer. Elle sentait son cœur s’affoler, par peur et angoisse. Rose se trouvait beaucoup trop jeune pour mourir, et elle pouvait certes se montrer courageuse dans bien des cas, elle n’en était pas moins une jeune fille, qui avait besoin de vivre. Mourir ainsi, près d’un jeune homme presque du même âge n’était pas la mort qu’elle espérait. C’est alors qu’elle se rappela qu’elle ignorait toujours l’identité de son guide et elle sourit tout en tournant son visage vers celui du vagabond, gardant les yeux fermés. Elle lança alors, dans un murmure, essayant d’avaler le moins de fumée possible:

-Pourrais-je connaître le nom de celui avec qui j’étais... si jamais cela tourne mal ?

À la fin de sa phrase, la jeune femme toussa, tentant d’évacuer la fumée qui avait pénétrée dans ses bronches. Elle entendit alors les cris des victimes qui les attendaient, et elle décida que le choix qu’elle avait fait avait été le bon. Si Rose mourrait, ce n’était pas si grave, elle n’avait personne de toute façon, alors que ces gens qui risquaient de mourir dans cet incendie, ils étaient peut-être attendu par des enfants.. Elle ne tenait pas à créer des orphelins, car elle savait que grandir sans ses parents, c’était beaucoup trop dur.
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