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 Seul le regard d'autrui nous identifie - Aylin & Noah

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AuteurMessage
Noah Richardson
    Date de Naissance : 25/11/1988







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Noah Richardson






Seul le regard d'autrui nous identifie - Aylin & Noah _
MessageSujet: Seul le regard d'autrui nous identifie - Aylin & Noah   Seul le regard d'autrui nous identifie - Aylin & Noah EmptyLun 14 Nov 2011 - 20:25




Seul le regard d'autrui nous identifie.



Assis sur la couchette de sa cellule, Noah fixait la porte de sécurité associée à la pièce avec sérénité. Il se sentait bien. Il était à la prison de Belmarsh depuis un mois, ainsi il avait eu le temps de s’habituer au lieu. Et les lieux avaient eu le temps de s’habituer à lui. Durant son mois d’incarcération, il s’était en effet suicidé sept fois, ce qui faisait presque une moyenne de deux morts par semaine, et dès son premier réveil, il avait été placé dans l’aile des prisonniers dangereux pour éviter que le bruit de son immortalité ne se répande. Le directeur de la prison étant un ami de son père, il avait obéi au silence qui lui fut demandé de garder, sans trop de difficulté, et avait laissé Noah s’amuser à mourir et ressusciter autant qu’il le voulait, préférant cela aux cris que poussaient certains autres détenus.

La raison pour laquelle le jeune homme était enfermé était qu’il le voulait. Il aurait pu pour cela faire ce qu’il fallait pour être arrêté mais, estimant cela trop vulgaire, il avait choisi de passer par les relations de son père. Autant que ce faiseur de monstres serve au maximum. Après un débat houleux que Noah avait finalement gagné en arguant qu’un séjour à l’ombre ne lui ferait pas de mal, James Richardson avait donc décroché son téléphone et contacté le directeur de Belmarsh en lui expliquant la situation à demi-mots. Dans son explication, il omit juste de mentionner que son fils était un immortel suicidaire, ce qui lui valut quelques remontrances lorsque cela fut découvert mais quelques cadeaux coûteux firent que ce fut oublié. Pour que Nathaniel Letoziakis accepte, il en avait fallu d’autres ainsi que la promesse que Noah serait un détenu exemplaire mais monsieur Richardson avait les moyens de faire ce genre de transaction. Et Noah considérait qu’il respectait sa parole, malgré ses morts inopportunes. Sauf qu’aujourd’hui était le jour de sa sortie. Il n’avait réussi à convaincre son père et Letoziakis que pour un mois, ce qui était en soi déjà pas mal, et assis comme il l’était, il attendait simplement que l’on vienne le chercher pour le mettre dehors. Où Aylin Stevens l’attendrait. Aylin Stevens était ce qui se rapprochait le plus d’une amie pour lui, si l’on passait outre le fait qu’elle ne se considérait sûrement pas comme telle pour lui et qu’ils n’étaient pas rentrés en contact depuis la nuit où ils avaient couché ensemble, lors de leur première et dernière rencontre, un mois et quelques jours auparavant. Noah n’était donc même pas certain qu’elle soit réellement là mais hormis appeler Anastasia Wenstone, qui elle ne viendrait pas, il en était sûr, il n’avait eu l’idée de personne d’autres. Ses parents lui ayant dit dès que l’expérience avait débuté qu’ils ne viendraient ni lui rendre visite, ni le récupérer, il n’avait ainsi même pas songé à les faire changer d’avis. Il aimait faire des expériences, de toute façon. Son séjour désiré en prison le montrait bien. Même si, il en convenait, le fait qu’il lui fut laissé de quoi se suicider à portée de main, ce que la procédure n’autorisait pas en temps normal, lui avait montré qu’il n’était pas traité comme tous les autres prisonniers. Il prenait ses repas avec eux. Il respectait le même emploi du temps journalier qu’eux. Il se douchait en leur présence. Il discutait, riait et se disputait avec eux. Mais il n’était pas l’un d’eux et risquait de ne jamais l’être puisqu’il ne faisait jamais rien pour nuire à autrui. La seule personne à laquelle il avait envie de faire du mal, c’était lui-même. Et Anastasia Wenstone mais c’était quelque chose de tout à fait différent.

Un bruit de pas retentit soudain puis le claquement caractéristique d’une serrure qui se déverrouille. Prêt à partir mais toutefois peu pressé de le faire, Noah se leva uniquement lorsque la porte se trouva être ouverte en entier et que la silhouette en uniforme d’un surveillant se présenta à lui. Désignant l’ouverture béante de la porte à l’aide de son pouce droit, il lui dit de sortir avec le peu de respect affectionné pour s’adresser aux prisonniers et attendit qu’il lui obéisse sans rajouter un mot. Ses effets personnels se trouvant entreposés dans un endroit spécial de la prison, le jeune homme n’avait rien à emporter de sa cellule, ainsi il se leva avec calme et quitta ce qui avait été sa chambre durant un mois sans un regard en arrière. Les regrets et la nostalgie n’étaient pas le genre de sentiments à naître en lui. Il préférait vivre dans l’éternité de son moment présent pour lequel il n’avait pas la moindre considération. Ses pas, associés à ceux du maton, résonnèrent sur les passerelles de métal qu’ils empruntèrent pour descendre jusqu’au rez-de-chaussée de la structure hautement sécurisée où un sol bétonné les accueillit. Leur marche silencieuse les conduisit, là, jusqu’à une sorte de guichet fabriqué en grille de métal dont les barreaux serrés ne laissaient qu’un rectangle, haut comme deux boîtes à chaussures et large comme une, de libre. Derrière ce comptoir grillagé se trouvait la réserve de tous les effets personnels des prisonniers qui avaient été étiquetés et rangés avec soin, lors de leur arrivée. Dès qu’il les vit arriver, l’homme s’en occupant posa sur le comptoir une boîte en plastique qu’il tira de sous le guichet et où Noah identifia immédiatement ses affaires. Il ne lui restait plus qu’à voir si la montre en or, que son père lui avait offerte pour ses vingt-et-un ans et qui contrastait si joliment avec le hâle de sa peau, était toujours là. Sûrement que oui puisqu’il était le « petit protégé du directeur » mais il n’en aurait pas mis sa main à couper. La nature humaine était trop fluctuante pour cela.

Son doute se révéla vain : lorsqu’il fit l’inventaire de la boîte, rien ne manquait à l’appel. Il passa donc dans le vestiaire associé au lieu de stockage, et qui était plus un cagibi vide qu’un réel vestiaire, pour revêtir sa tenue d’héritier riche et extravagant. Cette tenue se composait d’une chemise bleu pâle, rentrée dans son jeans savamment délavée, et recouverte d’une veste en lin verte rayée de parme. Le col de celle-ci dévoilait une doublure jaune foncée, presque marron et une écharpe en laine à motifs écossais verts était laissée libre par-dessus. Echarpe qu’il n’avait pas en arrivant ici mais qu’il reconnut comme étant l’une de celles qui se trouvaient dans son dressing de Bath, chez ses parents. Sa mère avait ainsi veillé à ce qu’il ne se retrouve pas désemparé par le changement de saisons, lorsqu’il sortirait. Trop aimable. De simples chaussures noires qui auraient méritées d’être cirées finissaient sa tenue et lorsqu’il se regarda dans le miroir qui ornait l’une des façades du cagibi, il fut très satisfait du reflet qu’il y vit. Passant une main dans ses cheveux pour les décoiffer davantage, il sortit rejoindre son surveillant qui l’accompagna à travers les différents systèmes de sécurité de la prison, jusqu’à ce que finalement le parking ne se révèle à leurs yeux, à quelques centaines de mètres de l’entrée du premier poste de sécurité. Là, une brève poignée de mains fut échangée puis Noah partit en direction de l’alignement parfait de voitures et le surveillant retourna dans le ventre de l’édifice. Le regard vert du jeune homme détaillait chaque voiture qui composait le parking tandis qu’il avançait avec l’espoir toujours présent de discerner Aylin à proximité de l’une d’elles. Son espoir devint réalité lorsqu’une voiture déboula à toute allure près de lui, manqua de l’écraser puis s’arrêta quelques mètres plus loin, le moteur toujours en route.

Un sourire sur le visage, Noah s’empressa de rejoindre le véhicule et ouvrit la portière avec vigueur, sans se soucier de l’abimer ou non, avant de se laisser tomber avec élégance sur la banquette avant.

- Merci d’être venue, Aylin, déclara-t-il avec enjouement tout en scrutant le profil de la conductrice.

Aussi parfait que dans son souvenir, il provoqua en lui une réaction immédiate du fait que c’ était la première femme qu’il voyait depuis un mois et qu’il avait toujours aimé les belles choses. Même si qualifier Aylin Stevens de chose était certainement le dernier des trucs à faire. Il ne savait d’ailleurs même pas pourquoi elle était venue, pas plus qu’il ne se rappelait de s’il lui avait dit qu’il était immortel durant la nuit qu’ils avaient passé ensemble. Il lui arrivait, en effet, de le dire mais étant la plupart du temps soûl lorsqu’il se laissait aller à ce genre de confessions, rares étaient les gens qui lui prêtaient foi. Il pouvait même dire qu’ils avaient jusque là été inexistants, ce qui n’était pas plus mal. Considérant cela, il fut soudain pris d’une envie subite et il était connu de tous ceux qui le fréquentaient que Noah Richardson n’était pas le genre de personnes à résister à ses envies, alors il l’assouvit immédiatement en se penchant vers Aylin et en lui embrassant délicatement la tempe.

- Je n'ai pas la moindre idée de ce qui t'a motivée à venir mais je suis ravi que tu sois là, lui chuchota-t-il en s’écartant.
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